AFHIAVIH sensibilise ses membres sur la VBG, la tuberculose et la malaria

AFHIAVIH sensibilise ses membres sur la VBG, la tuberculose et la malaria

 

L’Association des Femmes Haïtiennes Infectées et Affectées par le VIH (AFHIAVIH) a organisé les 5 et 6 décembre derniers trois sessions de formation et de sensibilisation portant sur des thématiques essentielles telles que les violences basées sur le genre (VBG), les droits humains, la tuberculose et le paludisme. Cette initiative, qui s’est déroulée dans les locaux de l’association à Port-au-Prince, a rassemblé 75 participantes déterminées à devenir des actrices du changement dans leurs communautés.

Pendant trois jours, les participantes ont été invitées à approfondir des thèmes cruciaux comme le respect des droits fondamentaux des patients, la prise en charge de la tuberculose et de la malaria et les causes des violences basées sur le genre. Madame Malia Jean, présidente de l’AFHIAVIH, a souligné la nécessité d’une telle formation :

Session de formation et de sensibilisation de l’AFHIAVIH

« Les femmes vivant avec le VIH et les victimes de VBG subissent une double peine : la discrimination sociale et la violence physique ou psychologique. Cette formation vise à renforcer leur capacité à se défendre et à informer les autres sur leurs droits. »

Les débats ont mis en lumière les défis rencontrés par les patientes et les moyens concrets pour lutter contre les préjugés et la stigmatisation. Les participantes ont été encouragées à prendre des mesures de prévention, notamment contre des maladies comme la tuberculose et la malaria, tout en sensibilisant sur les conséquences dévastatrices des violences basées sur le genre.

Des témoignages poignants

L’un des moments marquants de cette formation a été le témoignage Marise (Nom d’emprunt), une participante qui a courageusement partagé son expérience de survivante de violence. Victime de viol dans une zone à risque, elle a raconté les difficultés traversées et l’importance du soutien qu’elle a reçu :

« J’avais des pensées suicidaires. Sans l’aide d’un psychologue et le soutien de mes proches, je ne serais peut-être pas là aujourd’hui. Cette formation me donne la force de parler pour d’autres qui, comme moi, souffrent en silence. »

Ce témoignage poignant a rappelé la nécessité de poursuivre la lutte contre les violences basées sur le genre et d’offrir un accompagnement adapté aux survivantes.

Un engagement pour le futur

L’évaluation finale de la formation a révélé un haut niveau de satisfaction chez les participantes, qui ont exprimé leur détermination à appliquer les connaissances acquises dans leur quotidien. Madame Malia Jean a conclu en réitérant l’engagement de l’AFHIAVIH :

« Cette formation n’est qu’une étape. Nous devons rester mobilisés pour défendre les droits des femmes et des patients, tout en brisant le silence autour des violences. »

Grâce à ces initiatives, l’AFHIAVIH continue de se positionner comme un pilier dans la sensibilisation et l’accompagnement des femmes haïtiennes affectées par le VIH et victimes de violences.

Cette formation a permis aux participantes non seulement d’acquérir des informations vitales mais aussi de créer un réseau solidaire pour un futur plus inclusif. Les échanges fructueux et les témoignages bouleversants ont renforcé la conviction que l’éducation et la sensibilisation sont les clés pour combattre l’injustice et la discrimination.

Portée par l’AFHIAVIH et par l’engagement des participantes, avec le support du Fonds Mondial, à travers le programme (Observatoire communautaire des service VIH, Tuberculose et Malaria) cette session de sensibilisation marque une étape cruciale dans la lutte pour les droits des femmes et la prise en charge des patientes en Haïti. Ce type d’initiative demeure essentiel pour bâtir des communautés plus fortes et mieux informées face aux défis de santé publique et de violences systémiques.

 

Louiny FONTAL

fontallouiny1980@gmail.com

 

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