Donald Trump annonce la couleur, sous la coupole du Capitole, le jour même de son investiture en tant que 47e président des États-Unis d’Amérique. « D’un simple trait de plume, dès le premier jour nous mettrons un terme à la folie transgenre. Je signerai des décrets pour mettre fin aux mutilations sexuelles des enfants. Pour exclure les transgenres de l’armée, de nos écoles primaires, de nos collèges et de nos lycées », a claironné à la face du monde Trump, qui revient en fanfare à la Maison-Blanche.
Combien de millions d’Américains continuent d’agrandir la population des transgenres aux USA?
Selon une enquête du Pew Research Center, un groupe de réflexion américain non partisan basé à Washington, D.C. qui fournit des informations sur les questions sociales, l’opinion publique et les tendances démographiques qui façonnent les États-Unis et le monde, « plus de 5 % des Américains âgés de 18 à 29 ans se déclarent transgenres ou non-binaires ». Cette enquête réalisée en 2022 sur un échantillon de 10 000 personnes avait révélé que « les adultes de moins de 30 ans sont plus susceptibles que les autres de s’affirmer trans ou non-binaires. En effet, chez les 18-29 ans, se sont 5,1 % des adultes interrogés qui se sont déclarés trans ou non-binaires : 2,0 % d’entre eux se considèrent comme transgenres, et 3,0 % comme non-binaires. Dans cette tranche d’âge-là, la proportion d’adultes américains transgenres est particulièrement élevée chez les adultes de moins de 25 ans où 3,1 % se déclarent être un homme ou une femme trans, contre seulement 0,5 % des 25 à 29 ans. »
Une pierre lancée qui fait des vagues
En Haïti où prospèrent des antennes paraboliques sur nos toits, un bouquet numérique de télédiffusion propose à notre public des contenus audiovisuels. Rares sont les feuilletons et les spectacles qui ne mettent pas en avant la population de lesbiennes, gais, bisexuels, trans, queer et autres (LGBTQI). Les dessins animés destinés à nos enfants vantent aussi ce nouveau concept LGBTQI pour mieux créer des liens et l’intégrer dans nos sociétés.
Notons que le numéro un au département de l’Efficacité gouvernementale, Elon Musk, a un fils, Xavier Alexander Musk. Ce dernier est une figure emblématique qui se met en avant dans le peloton des LGBTQI sur les réseaux sociaux, balançant sa longue natte autant que des propos qui choquent le pauvre Elon. Xavier, son premier garçon, s’appelle aujourd’hui Vivian Jenna Wilson. Elle a transité. Une transition qui a dévasté l’homme le plus riche du monde qui jure par tous les saints que ce sont les workistes qui ont tourné la tête à son enfant.
Bouleversé, jugeant injuste une loi de la Californie qui protège les mineures transgenres, le milliardaire déménagea de cet État de l’Ouest américain, et transféra le siège de l’entreprise aérospatiale SpaceX et du réseau social X au Texas, un État du sud des USA.
L’heure de la revanche a-t-il sonné?
Après la victoire de Trump, Vivian avait annoncé qu’elle allait quitter son pays. Question de poursuivre son bonheur sous d’autres cieux. Mais ce droit inaliénable est garanti par la Constitution des États-Unis d’Amérique. Cette Loi suprême, c’est le peuple américain qui se l’est donnée pour être gouverné. Vivian ne saurait l’oublier.
Le président américain, qui promet « la révolution du bon sens », aura-t-il les moyens de sa politique? Dès ses premiers mots, le républicain, qui ordonnera à l’État fédéral de reconnaître officiellement « l’existence deux sexes : les hommes et les femmes», affiche d’emblée son antitrans, phénomène qui gagne de plus en plus le monde.
En Haïti, le phénomène transgenre est à la mode américaine. Voilà une pierre que Trump vient de lancer dans l’eau qui va faire beaucoup de vagues.
Ayons les yeux fixés sur les États-Unis qui donnent le tempo au reste du monde.
Claude Bernard Sérant
serantclaudebernard@yahoo.fr