Depuis la décision prise par le gouvernement d’Ariel Henry d’augmenter – à plus de 125% – les prix des produits pétroliers sur le marché local en début du mois de décembre 2021, les prix de tous les produits de consommation, des biens et services ne cessent d’exploser. Ajouter à cela, la flambée du billet vert qui ne cesse de pulvériser la gourde et la mauvaise gouvernance de l’Etat. Conséquences, le phénomène de la misère devient de plus en plus sévère et inquiétant. Le peuple a vraiment faim ! Cependant, le gouvernement d’Ariel semble jusqu’ici, ne pas être informé de cette misère chronique qui devient endémique anéantissant la population. Ou du moins, il choisit tout simplement de l’ignorer.
Pour tirer la sonnette d’alarme auprès des autorités étatiques qui n’ont ni yeux pour voir, ni oreilles pour entendre ; nous avons mené une petite enquête dans plusieurs marchés publics de la capitale, notamment marché Dumornay à Delmas 33 et marché Salomon à Port-au-Prince. Cette mini enquête nous a révélé la gravité de la situation misérable dans laquelle patauge la population haïtienne. Et nous avons pris le soin de constituer ce dossier sur la flambée exponentielle des prix des produits alimentaires, des produits de première nécessité et de certains autres produits avec une étude comparative des différentes étapes de chute vertigineuses de la gourde par rapport au dollar américain.
Donc, l’insécurité n’est pas seulement une affaire de gangs armés qui ceinturent la capitale, tuant et kidnappant avec des armes à feu, mais également l’insécurité alimentaire qui anéantit la population d’une mort lente.
Voyons ensemble les données de l’enquête et nous aurons une idée de la situation ! Quand le défunt président Jovenel Moïse a accédé au pouvoir en 2016, le dollar se changeait à 60 gourdes. En avril 2022, six ans après, il se change à 105 gourdes sur le marché formel et jusqu’à 120 gourdes sur le marché parallèle. L’inflation est galopante ! Une marmite d’haricot (pois noir, pois rouge etc.) se vendait à 175 gourdes, le prix est de 750 gdes ; la marmite de sucre était de 100 gdes et maintenant le prix est de 250 gdes. Le blé se vendait à 125 gdes, se vend aujoud’hui à 600gdes. Le riz importé se vendait à 100 gdes, le prix est de 400 gdes. Le petit mil (pitimi) était de 150 gdes, se vend à 600 gdes. La farine était de 100 gdes et maintenant 600 gdes. Le Maïs moulu était à 150 gourdes et aujourd’hui 800 gdes ; un galon d’huile de cuisine non raffiné qui était à 300 gdes est passé à 1200 gdes ; Le sel marin se vendait à 20 gourdes, aujourd’hui 145 gdes ; un spaghetti était à 20 gdes, aujoud’hui 145 gdes ; un hareng saure 25 gdes en 2016, aujoud’hui 65 jusqu’à 100 gdes ; une boîte de lait qui se vendait à 20 gourdes passe à 50 gdes ; un camion d’eau qui se vendait à 2000 gdes se vend aujourd’hui jusqu’à 7000 goudes selon l’endroit et le bokit se vend à 25 gourdes ; le diesel qui était à 149 gdes se vend maintenant à 353 gdes ; la gazoline qui était à 189 gdes est passé à 250 gdes ; le kérosène qui était à 147 gdes est passé à 352 gdes ; le gaz propane qui était de 450 gdes est de 1750 gdes ; un sac de ciment qui était de 345 gdes est passé à 1050 gdes; une barre de savon lessive qui était à 20 gdes se vend à 60 gdes ; une marmite de détergent qui était à 125 se vend à 400 gdes ; un coca qui était à 25 gdes se vend maintenant à 65 gdes ; un lot de 3 ou 4 des produit tels : patate, banane, manioc, chadèque, orange se vend maintenant entre 100 et 250 gdes. Voilà un échantillon de prix des produits sur le marché qu’on pourrait énumérer à n’en plus finir !
Face à cette situation chaotique comment Haïti arrivera-t-elle à retrouver l’ordre pour la bonne marche de la société ?
Ronald Singer
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