Ce vendredi 13 novembre 2020, notre secrétaire général adjoint au Réseau Haïtien de journalistes en Santé (RHJS), Claude Bernard Sérant, fête un nouveau printemps.
Écrivain-journaliste, 25 ans de carrière dans ce noble métier, Claude Bernard Sérant est, depuis 7 ans maintenant, un modèle pour tous les membres de ce Réseau dont la mission consiste à s’investir aux informations liées à la santé.
Une passion, un sacerdoce
Assez souvent au Réseau, il prend la posture du père de famille pour prêcher le vivre ensemble entre les membres de cette corporation de journalistes spécialisés dans le traitement et la diffusion d’informations sur la santé. Responsable de la section Culture au quotidien centenaire de la rue du Centre, Le Nouvelliste, Claude Bernard passe aux yeux de tout le monde comme un passionné de son métier. L’écriture est pour cet enfant de Carrefour-Feuilles, une passion, un sacerdoce. Toute sa vie, il l’a dédiée à l’écriture. Pas un jour de l’année sans que, Bernard, pour les intimes, ne soit devant son ordinateur soit pour rédiger un article de presse, soit pour peaufiner un nouvel ouvrage. Qui n’a pas lu “L’aveugle m’a ouvert les yeux”, “La soupe au giraumon de grand Adé”, ”La guerre des cerfs-volants”, ”Juste pour s’amuser”, “Rien que pour un instant”. Pour ne citer que ces livres.
Journaliste senior, journaliste multimédia qui manie la caméra autant que la plume, il est apprécié de plusieurs générations de jeunes travailleurs de la presse et d’écrivains. C’est un passeur de savoir et de tradition dans le métier de l’écriture.
L’auteur de “Galère en autobus’’, qui a eu du succès en 2016, répète souvent: “C’est en forgeant qu’on devient forgeron. On n’est pas journaliste si on ne peut pas traiter une information. Ou encore : l’écriture est à la base du journalisme ».
Tout le monde sait, urbi et orbi, que ce passionné exige beaucoup d’un journaliste qui se lance dans le métier de l’écriture, car un rédacteur doit donner le meilleur de lui-même, selon l’écrivain-journaliste.
Durant les sept ans d’existence du Réseau haïtien de journaliste en santé, Sérant a su faire montre d’un homme d’ouverture. Aussi cherche-t-il toujours le juste milieu et propose des solutions concertées lorsque cela ne va pas entre les membres du comité du Réseau. Particulièrement, sur des sujets sensibles.
Le capital social de Bernard est souvent mis au service du RHJS. On se souvient des premières rencontres avec la ministre de la Santé publique et de la Population, Marie Florence Duperval Guillaume, au cours de la présidence de Joseph Michel Martelly. Les différentes rencontres avec Dr Duperval Guillaume ont ouvert la voix à un accord de partenariat entre le RHJS et l’USAID, à travers le programme LMG et un peu plus tard, SHOPs plus. C’est à partir de cet accord qu’une cinquantaine de journalistes ont été formés sur les techniques de production de reportages sur la santé. Ce partenariat a ensuite permis la production des émissions de santé, des capsules vidéos, la réalisation des vidéo-conférences pour des élèves, dans des institutions scolaires de Port-au-Prince et des villes de provinces. Plus d’un millier d’écoliers ont ainsi été sensibilisés sur les thèmes liés à la sexualité responsable.
Claude Bernard Sérant a aussi facilité des échanges fructueux entre le RHJS et le Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (Unicef). Ce partenariat vieux de sept ans a permis au réseau de se tailler une place de choix dans la gestion de projets de santé destinés aux adolescents et, aux jeunes, particulièrement.
7 ans plus tard, Claude Bernard Sérant, ne se révèle pas seulement un facilitateur, il s’intègre davantage à l’administration du Réseau. Pour lui, l’argent est le nerf de la guerre. Une mauvaise gestion entraîne indubitablement la faillite de toute institution, si forte soit-elle.
Malgré des difficultés socio-économiques que traverse le Réseau ces derniers mois, occasionnées surtout par la pandémie de coronavirus, Claube Bernard Sérant n’a pas lâché prise. Il incite les membres du RHJS à se mettre toujours au travail. ” Le travail instille du bonheur à esprit”, a-t-il l’habitude de répéter.
” Nous sommes un réseau de journalistes… nous sommes une famille. Notre travail consiste avant tout à informer la population sur des informations de santé. Les sujets de santé sont partout. Comportez-vous, chers confrères et consœurs, en chien de garde. Faites travailler vos méninges et trouvez des choses qui soient dans l’intérêt de la collectivité”, exige ce senior.
Un altruisme compassionnel
Du haut de sa cinquantenaire accomplie, Claude Bernard Sérant fait son credo l’intérêt des autres. Les autres passent avant tout dans ses démarches. L’altérité est le pilier de la philosophie de ce senior.
Certains collègues, pour le taquiner de son altruisme compassionnel, le taxent de “KONABÈ”. Claude Bernard s’en fiche royalement de tout ce qu’on lui dit. L’homme parle, écrit et écrit. Il est toujours sur la balle. Sa mission première consiste à rendre son entourage heureux.
Pour notre secrétaire général adjoint, SGA, ” La raison d’être de sa présence à ce regroupement de journalistes, est de contribuer à laisser une institution forte pour les générations à venir. C’est en ces termes que je souhaiterais qu’on parle de moi, après mon passage sur cette terre”.
D’ailleurs, il envisage déjà avec le secrétaire général du Réseau, le Dr Odilet Lespérance, de concert avec les autres membres du comité de ce regroupement de journalistes et de professionnels de l’information, de revoir les statuts du Réseau, afin qu’il soit plus ouvert et inclusif.
Des rencontres sont, en ce sens, prévues tout au long du mois de novembre, désormais baptisé, mois du Réseau haïtien de journalistes en santé, en vue de matérialiser ces visions.
En ce 13 novembre, jour de la Saint Brice, journée de la gentillesse, puisse la nature venir combler les attentes de cet homme d’un si grand coeur qu’est notre SGA, pour une association qui table désormais sur l’augmentation des réalisations tributaires de son objectif premier: pour un accès équitable de l’information sur la santé, à la population haïtienne. Des informations si précieuses pour nous tous, en ces moments de grandes incertitudes liées à la crise sanitaire occasionnée par le Coronavirus, mais aussi et surtout le traumatisme causé par l’aggravation des conditions sécuritaire du pays.
Thatessiana Thomas et Louiny Fontal
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