L’irresponsabilité de l’État dans le domaine de l’environnement se fait sentir de plus en plus dans le pays. Quand il ne s’agit pas de la sécheresse qui détruit nos plantations et laisse les paysans dans la misère et la famine, c’est la pénurie de l’eau de boisson, la source de vie qui nous menace.
A Cornillon, la population accueille chaque bouteille d’eau comme une manne tombée du ciel. Lèvres séchées, peau plissée, le tableau de la déshydratation est clair. Pour étancher sa soif, un paysan avoue avoir bu ses urines pour survivre.
Quelle opportunité pour les bienfaiteurs du pouvoir, les élus de venir au secours des citoyens. Une occasion en or de refaire sa popularité avec une bouteille d’eau. Bay misye yon boutèy…
En Haïti, quand on ne met pas une arme aux mains des jeunes qui devraient plutôt être sur les bancs de l’école ou tout autre lieu de savoir, on attend une catastrophe pour agir en bon sauveur. Dans un autre tableau, un autre visage d’Haïti sourit aux proches du pouvoir. L’herbe, les plantes sont plus vertes chez eux qu’ailleurs.
L’eau, source de vie, peut bien être une source de maladie. Non traitée, elle apporte le choléra, bactérie qui a occasionné la mort de milliers d’Haïtiens après son introduction sur notre sol par les soldats népalais de la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH). La contamination de l’eau a entraîné la typhoïde, la gastroentérite, les parasitoses intestinales etc…
L’eau, cette source de vie, ne peut plus être consommée dans la nature avec grande quiétude comme autrefois. Elle est vectrice de parasites, de bactéries et de virus que nous tuons à coup de chlore, élément chimique à utiliser avec prudence et modération pour la purification de ce précieux liquide.
L’eau potable est si rare dans certains points du pays qu’un jour viendra, c’est peut-être une question de temps, elle deviendra une arme politique pour se faire élire.
Ouvrez l’œil. Suivez mon regard.
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