Dr Christian Mouala, premier vice-président du CCM-Haïti et directeur pays de l’ONUSIDA
Dr Erold Joseph, directeur de la Direction de la Santé scolaire au MENFP
Jacques Desrosiers, secrétaire général de l’Association des journalistes haïtiens (AJH) et vice-doyen de Faculté des sciences de la communication et des relations publiques de l’Université épiscopale d’Haïti (UNEPH)
Jean Claude Louis, directeur de l’institut Panos en Haïti
Nickel Nicolas, directeur exécutif de Expert plus et coprésident de la Fondation Mant otans,
Mesdames/messieurs les membres du nouveau comité;
Mesdames/Messieurs les membres du comité sortant;
Mesdames/messieurs les membres du RHJS;
Collègues journalistes;
Distingués invités;
Mesdames messieurs,
La circulation de l’information est nécessaire à la vie en société. Parce qu’elle est fondamentale à son épanouissement, le 2 septembre 2013, sous l’impulsion de la coopération tripartite, Brésil-Cuba-Haïti, le ministère de la santé publique et de la population avait encouragé des journalistes à se coaliser pour former une association de travailleurs de presse traitant des sujets liés à la santé. Ainsi est né le RHJS qui est le Réseau haïtien des journalistes de la santé au service du public.
Le Réseau a déjà 8 ans. Cette association a fait de l’histoire.
À un moment où le pays est secoué par une crise inextricable à multiple dimensions aux résonances politique, sociale, économique, environnementale, le Réseau Haïtien des Journalistes de la Santé a réussi a organisé son assemblée générale et ses élections le dimanche 7 novembre dans son local à la rue Camille Léon.
Permettez-nous de souligner à votre attention que cette rencontre, entre anciens et nouveaux membres du RHJS, s’était déroulée, durant toute une journée, en trois grandes phases : présentation du bilan des activités et financier du réseau; amendement du statuts et élections des membres du nouveau comité directeur.
Résultat : La durée des postes électifs fixés à trois ans a été réduite à un an; ce, pour intensifier l’exercice du jeu démocratique et encourager une gouvernance plus participative.
Parmi les autres changements portés à la loi mère de l’association, on notera la mise en place d’un conseil consultatif formé d’anciens membres actifs du premier comité, qui sera rejoint par la suite par les anciens secrétaires généraux dont l’objectif est de conseiller, partager des expériences et de veiller à la sauvegarde de ce patrimoine.
Mesdames messieurs, un changement stratégique a été aussi opéré au sein du comité en vue d’augmenter sa performance. La première configuration était: Secrétaire général, secrétaire général adjoint, secrétaire administratif, porte parole, trois délégués et un conseiller. Aujourd’hui, le modèle dans le plan stratégique du RHJS est donc mis en oeuvre avec comme poste a pouvoir:
- Un Secrétaire général,
- Un secrétaire général adjoint
- Un responsable de l’administration,
- Un responsable du budget et des finances.
- Un conseiller en développement institutionnel et levée des fonds.
Quoi de plus beau que la santé! La santé est une richesse pour l’humanité. Pour protéger cette vraie richesse et pour qu’elle arrive à s’épanouir en Haïti et à travers le monde, dans un contexte de mondialisation, où la circulation des personnes, des marchandises, favorisent aussi la propagation des virus, nous avons pour devoir, de porter un regard averti sur l’actualité liée à la santé. La santé est le sujet qui importe le plus pour celui qui comprend que la santé c’est la vie.
Nous faisons la promotion pour que la santé soit dans toutes les politiques. Chaque ministère, chaque collectivité territoriale devrait voir l’aspect sanitaire dans chacune de ses actions.
Mesdames, Messieurs, la santé de la population doit être notre première priorité, la santé pour tous est donc la priorité. Chaque Haitien indistinctement doit avoir sa carte d’assurance santé. Tel a été notre combat au sein du réseau durant ces 5 dernières années. Nous devons continuer ce combat pour le bonheur de tous. Puisque la santé est du domaine du bien commun.
En Haïti, pays à tradition orale, la communication pour la santé est d’une importance capitale.
Le journaliste de santé a besoin de developer ses capacités pour rendre accessibles des informations à un public non averti. Comprenant ces enjeux, le RHJS pendant ces huit dernières années a permis à des journalistes d’être formés en Haïti et à l’étranger.
- Sous notre administration, une délégation de onze membres, dont huit journalistes haïtiens avaient effectué une visite exploratoire à Washington D.C. du 8 au 13 août 2016. Cette visite a été précédée de deux sessions de formation. Le tout a été encadré par le ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP) et financé par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), à travers le Projet Leadership, Management and Governance (LMG). Le but était de renforcer le Réseau.
- Nous avions organisé à Port-au-Prince et dans nos villes de province des séances de formation pour plus de 100 journalistes.
- Environ 200 jeunes ont été formés et encadrés sur la prévention du VIH/SIDA et les techniques d’intervention dans les médias.
- Production d’une trentaine d’émissions audio et télévisée
- Réalisation de concours, de projections débats, des kiosques d’information, des spots et des capsules vidéos etc.
- Nous avons produit un Rapport d’évaluation sur les besoins des médias et des journalistes victimes du séisme du 14 aout 2021 dans le grand Sud d’Haïti
- Nous avons participé à l’élaboration d’un rapport sur les dépenses de la COVID19 en Haiti.
À côté de tout ce paquet offert par le réseau, des ateliers d’écriture journalistiques fonctionnent encore sous la houlette de Claude Bernard Sérant, de Louiny Fontal, de Gladimy Ibraïme et de Juliane David.
Ces activités permettent à nos aînés de perpétuer la tradition au sein du RHJS qui est un Réseau de solidarité, de compétences complémentaires qui créent de la solidité pour assurer la continuité de cette belle histoire que l’on écrit pour que les choses changent dans notre pays.
A chaque épidémie ou pandémie, le réseau est toujours à l’avant-garde. On se souvient de notre compagne nationale contre le cholera. Dans le même élan aguerri de nos journalistes, une campagne acharnée a été menée contre la Covid 19 en Haiti.
Le réseau sous notre administration a cessé de se réunir à chaque fois sur les galeries de ses membres pour se procurer de son propre local. Le RHJS a aujourd’hui son site web qui est un véritable journal de santé en ligne: www.rhjs.ht
On est présent avec plus de 12000 abonnés sur Facebook.
Pour terminer mon propos de ce matin, nous voudrions saluer au nom de tous mes confrères journalistes, toutes les institutions et aussi des particuliers qui nous permis de maintenir le cap durant ses huit années. Le RHJS dit merci au ministère de la Santé publique et de la Population qui lui a permis de trouver plusieurs formations et d’être toujours disponible pour le réseau, nous voulons saluer l’UNICEF, l’USAID à travers les projets LMG et Shop plus. Je remercie mes collaborateurs au niveau du réseau pour leur support. Je remercie mes fidèles collaborateurs de l’ancien comité du RHJS. Cette expérience me porte à croire que l’espoir pour une Haiti meilleur est possible. Le sens du sacrifice, d’abnégation et surtout du compromis guidait chacune de nos actions. Si le réseau existe encore, au travers de ses moments difficiles, c’est grace au dévouement de cette équipe solide et solidaire.
Le pouvoir ne saurait être éternel. Le pouvoir perd son sens quand il perdure. C’est ainsi qu’après 8 ans, j’ai choisi de faire un retrait pour permettre à de nouvelles têtes d’émerger.
Mesdames messieurs, le réseau est une histoire en marche. Contribuons tous et toutes, selon notre pouvoir et dans notre sphère d’action à consolider cette jeune institution qui apporte sa contribution significative dans l’accès équitable à l’information sur la santé en Haiti.
Dr Odilet Lespérance
Secrétaire général sortant du RHJS
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