Un événement d’envergure
Cette édition a été un véritable carrefour de talents. Performances, des conférences, expositions, ateliers dédiés aux œuvres féminines. Toute une ruche d’ambiances et de créativités au pays de l’érable. Elle a permis de mettre en lumière des créatrices issues de disciplines variées: théâtre, musique, danse, littérature et arts visuels ont attiré un public sensible à l’art.
Le festival a accueilli cette année des artistes et artisanes locales, il a favorisé une interconnexion et un échange culturel puissant. Les ateliers, à l’ouverture du festival, ont été l’un des points d’orgue de cette édition. En effet, des intervenantes ont abordé des thématiques sociales et ont facilité des créations pour marquer la Journée internationale des droits des femmes.
Dans le même élan de convivialité et de bien-être, l’équipe d’Absolument femmes a organisé la soirée de l’ouverture du festival du vendredi 7 mars. On avait les yeux grands ouverts sur un cabaret-spectacle pour honorer des femmes de la communauté montréalaise. Ces figures emblématiques qui ont contribué à l’émancipation de l’art, de a culture et la littérature du pays.
Elles étaient dix sur la liste : Stéphane Casimir qui a milité environ vingt ans dans le domaine du théâtre, Cherly Sinous, la chef de file de NAP Créations, une entreprise spécialisée dans les vêtements traditionnels haïtiens, notamment les tenues Karabela pour hommes et femmes, René Joseph Eloy, qui a fait ses preuves par son passage chez MAtv et au laboratoire journalistique de Radio-Canada, Eléna Stoodley, autrice, chanteuse, qui a roulé sa bosse dans la conception sonore, Michèle Voltaire Marcelin, autrice, diseuse de son état, Lydie Dubuisson, connue pour sa contribution dans la communauté anglophone par ses mises en scène, Géraldine Lechène, représentante de Vue d’Afrique, pour laquelle elle se consacre entièrement avec passion et dévouement depuis quarante et une années, GAYA, une artiste engagée qui prête sa voix à la défense des droits de la femme, Anna Moulounda Beaupré, et A Dramaturge, comédienne, qui a été proclamée l’actrice de l’année lors du Gala Dynastie en 2023, Aimée N’guessan, entrepreneure qui compte plus de dix ans d’expériences dans le domaine de la confection des vêtements.
Une grande occasion pour l’autrice de Trâce, Sandra Rabrun, de faire valoir une fois de plus son talent et réaffirmer sa place de comédienne et diseuse de grand calibre en complicité avec la danseuse Mélanie Edissiki et du percussionniste Ronald Nazaire dans une nouvelle proposition baptisée Femme de glace. Une voix sublime qui a su capter l’attention de l’assistance du début jusqu’à une ov
ation à la fin du spectacle. Suivant les réactions du public, la soirée était sublime.
Place à une causerie-débats
La deuxième journée a fait place à une causerie-débats autour du thème : comment le leadership féminin apporte une valeur ajoutée aux domaines des arts et de la culture?
Des femmes brillantes du milieu culturel ont répondu avec brio au questionnement du thème de la journée. La causerie a permis d’explorer des points importants sur la place des femmes dans le monde de l’art et de la culture. Le public a eu droit à des intervenantes de renom : Betty Adrien, Aurelle M Bani, Teila S. Baro, Folashade Wax, Wêry poetry, Fatou Camara et Caroline Zéphir. Une discussion qui a modérée par ….
Ces échanges ont ouvert des champs de réflexions profondes et inspirantes sur les défis rencontrés par des femmes créatrices mais aussi sur les nouvelles opportunités qui dessinent l’avenir de notre communauté.
Notons que l’exposition a également été un moment clé du festival, elle a mis en valeur des artistes féminins dont les œuvres interrogent, provoquent et exaltent la condition féminine à travers des médiums variés. Sans vouloir faire de jaloux, on citera la présence de la peintre Tamara Pierre Louis.
Un engagement pour l’égalité
Le festival Absolument femmes continue de servir de tremplin pour les talents féminins en donnant une visibilité accrue à des créatrices souvent sous-représentées dans les grands événements culturels. Dans cette perspective, le festival a renforcé son rôle d’acteur dans la lutte pour l’égalité des sexes. Il a contribué à la promotion des femmes artistes en leur offrant un espace où elles peuvent partager leur vision du monde.
Pour nombre de participants à cet événement, cette édition s’est révélée un réussite pleine de promesses avec des retours enthousiastes du public et des artistes.
« Cette 6e édition a célébré l’art féminin, elle a aussi mis en avant les défis actuels et les avancées dans la quête d’une reconnaissance égale pour les femmes dans les arts », a déclaré fièrement Nerlande Gaetan, la coordonnatrice de la Compagnie Théâtre créole, l’institution qui a organisé ce festival.
Ce moment de solidarité et de partage participe d’un esprit de célébration de talents féminins dans sa diversité et sa richesse.
Fresnel Louis
enfopotoprens@gmail.com
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