La Fondation SEROvie, cette organisation communautaire haïtienne qui œuvre dans le domaine de la santé et l’Institut Panos qui s’inscrit dans le même secteur tout en ajoutant à son champ, (le changement climatique, les droits des enfants, la violence basée sur le genre et la santé publique) ont profité de la vitrine culturelle d’Artisanat en Fête, durant deux jours, les samedi 14 et dimanche 15 décembre.
À un stand garni de brochures, de matériel éducatif, la psychologue Rebecca Paule Saintilma et le responsable des activités communautaires seniors, Grégory Jacques, ont fait office de personnel d’accueil.
À toutes les questions liées aux services de SEROvie, les visiteurs se sont adressés à eux. Aussi ont-ils servi des brochures et ont organisé des jeux qui entrent dans le cadre du projet Champions de I’Institut Panos.
Les questions posées par un public jeune ont tourné autour des personnes vivant avec le VIH (PVVIH), les femmes enceintes et allaitantes, les familles, les personnes victimes de violences basées sur le genre, les enfants souffrant de malnutrition et les personnes déplacées à cause de la terreur des bandits.
Profitant de la vitrine d’Artisanat en Fête, les jeunes pairs éparpillés dans la foule ont servi de canaux de transmission pour promouvoir l’adoption de bons comportements en ce qui a trait à l’utilisation des services de santé en Haïti.
Panos, promoteur du projet Champion à Artisanat en Fête
Postée au Stand qui découpe le paysage de l’hôtel Karibe à Artisanat en Fête, Dr Merlande Beauzile, la représentante de l’Institut panos, a fait savoir que ce projet implémenté en collaboration avec le ministère de la Santé publique et de la Population grâce à un financement de l’USAID, est mis en œuvre dans les 10 départements géographiques du pays. Elle a précisé par ailleurs que ce projet d’une durée de cinq ans a reçu les supports de CIPRESS, de la fondation SEROVIE, et de Perspectives pour la santé et le développement (PESADEV).
Profitant de cette foule de jeunes qui déambulent sur le site du Karibe, de jeunes enquêteurs de Panos, dotés d’un questionnaire, ont interrogé leurs pairs sur des sujets relatifs au projet Champion : la promotion pour l’adoption de pratiques sexuelles plus sures; l’amélioration de l’accès à des soins respectueux; l’augmentation du recours aux services de vaccination; la violence basée sur le genre; les personnes déplacées dans les camps; la discrimination et la stigmatison relative au VIH/Sida; la planification familiale; l’utilisation des services de soutien pour les victimes, pour ne citer que cette panoplie de questions.
Panos et Serovie, même perspective à Artisanat en Fête
Dans la même perspective de promotion pour un changement durable de comportement que prône Panos à Artisanat en Fête, les hôtes occupant le stand de la Fondation SEROvie ont fourni les services disponibles sur place.
Nombreux ont été les visiteurs à apprendre que SEROvie offre des services de santé gratuits aux hommes, aux minorités sexuelles et de genre, y compris aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, aux travailleurs du sexe ainsi qu’aux clients de ces derniers et aux familles.
Aux diverses interrogations posées, les réponses ont également porté sur le travail en profondeur que SEROvie réalise dans le secteur de la prévention et du traitement des maladies infectieuses ainsi que des services offerts dans l’hébergement des personnes victimes de violence basée sur le genre. Sans oublier l’offre gratuit des services spécialisés en santé sexuelle et reproductive, et l’encadrement psychosocial et des services de soutien aux familles.
Les représentants de SEROvie ont mis un point d’honneur à souligner que cette structure dirigée par des membres de la communauté ne porte aucun jugement et fait preuve de tolérance et de compréhension envers tous les individus.
L’Institut Panos et la Fondation SEROvie, qui oeuvrent sur le terrain depuis vingt-cinq ans, ont ouvert une fenêtre sur la santé à Artisanat en fête. Durant ces deux jours de récréation le public a respiré une grande bouffée d’oxygène pour évacuer le stress urbain émaillé de violences.
Claude Bernard Sérant
serantclaudebernard@yahoo.fr
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