C’est insupportable, le drame humanitaire effroyable que vit Haïti. Le vendredi 29 novembre 2024, le Comité trente camps de la région métropolitaine de Port-au-Prince a dénoncé cette escalade de violence des bandits qui pousse des centaines de familles à s’enfuir. Les dernières vagues de déplacés viennent de Solino et de Nazon. Hommes, femmes, enfants, vieillards, handicapés ont abandonné leur foyer pour se réfugier dans les locaux de l’Organisation de la Protection du Citoyen (OPC) ou encore sur le terrain de la Convention de l’unité démocratique sur la route de Bourdon. Du côté de Delmas, à Lalue, même cas de figure.
Les bandits armés continuent leur stratégie d’encerclement de la capitale. On est en face d’une menace existentielle de l’aire urbaine de Port-au-Prince.
Le comité des trente camps de la région métropolitaine a dénombré plus de 150 femmes enceintes vivant dans des camps de déplacés. On a souligné que quatre mille familles environ ont investi ces lieux de fortune. Dans un tel contexte, les femmes allaitantes, les bébés, les personnes très âgés courent de grands risques.
À l’heure de tous les dangers, la promiscuité devient la règle. Et quand les normes de l’hygiène sont relâchées toutes sortes de pathologies se propagent à foison. Rappelons qu’après la descente des lieux des bandits au Sanatorium de Carrefour-Feuilles à la fin du mois d’août 2023, tous les tuberculeux se sont évaporés dans la nature. Ces malades, eux aussi, ont trouvé refuge dans les camps.
Que croyez-vous qu’ils transmettent ?
De la tuberculose (TB) quand ils toussent ou éternuent.
Cette maladie infectieuse, généralement pulmonaire, d’après le ministère de la Santé publique et de la Population est hautement contagieuse.
Où allons-nous ? Qui viendra en aide à Haïti ?
Tout se sait maintenant. Selon les données de l’UNFPA « Entre mars et mai 2024, le nombre de cas de violences sexuelles liées au genre a augmenté de plus de 40 % »
Selon les chiffres de l’ONU, « ces violences sont passées de 250 en janvier-février à plus de 1 500 en mars, pour atteindre plus de 2 000 en avril-mai. Au total, de janvier à mai 2024, 3 949 cas de violences basées sur le genre ont été rapportés, dont 65 % de viols et 7 % d’autres agressions sexuelles, principalement commis par des membres de gangs. Ces violences concernaient 75 % de femmes adultes et 20 % de filles mineures, et 61 % de personnes déplacées. »
Que reste-t-il de ces vies brisées ?
L’image de la terreur. Un traumatisme qu’ils porteront toute leur vie.
C’est un fait. Haïti vit dans des conditions inhumaines. La population est assiégée. Quelle perspective pour cette population ?
On a assez soupé de belles paroles. Même l’enfer est pavé de belles intentions.
C’est le temps de l’action pour aborder le problème d’Haïti sur tous les fronts.
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