Dr Christian MOUALA, Directeur Pays et Représentant-ONUSIDA Haïti livre, le dimanche 1er décembre, à l’hôtel Montana, Pétion-ville, le message de la directrice exécutive de l’ONUSIDA à l’occasion de la Journée mondiale du Sida
Le monde peut mettre fin au sida si les droits humains des personnes vivant avec ou affectées par le VIH sont respectés, protégés et réalisés, afin de garantir des services équitables, accessibles et de haute qualité.
La riposte au VIH a tellement progressé que la fin du sida en tant que menace pour la santé publique est réalisable d’ici à 2030. Les progrès réalisés en matière de services de prévention et de traitement du VIH sont liés à des avancées dans la protection des droits de l’homme et ont, à leur tour, galvanisé des progrès plus larges dans la réalisation du droit à la santé.
Mais les lacunes dans la réalisation des droits de l’homme pour tous empêchent le monde de s’engager sur la voie de l’éradication du sida et nuisent à la santé publique.
En 2023, 1,3 million de personnes dans le monde auront nouvellement contracté le VIH, soit trois fois plus que l’objectif mondial fixé pour 2025, qui est de ne pas dépasser les 370 000 personnes.
Pour infléchir la trajectoire de la pandémie, il est impératif que tous ceux qui en ont besoin puissent accéder sans crainte aux programmes qui sauvent des vies.
Lorsque les filles sont privées d’éducation, lorsque la violence sexiste reste impunie, lorsque des personnes peuvent être arrêtées pour ce qu’elles sont ou pour ce qu’elles aiment, lorsqu’une visite dans un service de santé est dangereuse en raison de la communauté à laquelle elles appartiennent, il en résulte que les personnes ne peuvent pas accéder aux services VIH qui sont essentiels pour sauver leur vie et mettre fin à la pandémie de sida.
Les lois, politiques et pratiques qui punissent, discriminent ou stigmatisent les personnes entravent l’accès à la prévention, au dépistage, au traitement et aux soins du VIH.
L’acceptation, le respect et la prise en charge sont des éléments essentiels pour que les programmes de lutte contre le VIH fonctionnent.
Ce rapport montre ce qui peut être fait. Il explique comment le mouvement de lutte contre le VIH crée une dynamique d’action. Il rassemble les dernières recherches, des études de cas, des essais de leaders mondiaux et des recommandations pour mettre le monde sur la voie de l’éradication du sida en tant que menace pour la santé publique d’ici à 2030. Il s’agit d’une carte routière pour guider le chemin.
La riposte au VIH est à la croisée des chemins. Nous pouvons mettre fin au sida si nous suivons le chemin des droits. Empruntons-le ensemble.
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