Notre Grand Dossier du RHJS vous présente les Projets Innovants des Sociétés Civiles et Coalitions d’Acteurs (PISCCA) financé par l’Ambassade de France en Haïti. Sept articles pour vous ouvrir autant de fenêtres sur les activités réalisées par le Réseau haïtien des journalistes de la santé sur « la campagne de communication multimédia pour la réduction des violences sexuelles et l’amélioration de l’accès des jeunes à la planification familiale ».
L’éditorial du secrétaire général
PISCCA, une belle expérience à renouveler
« La campagne de communication multimédia pour la réduction des violences sexuelles et l’amélioration de l’accès des jeunes à la planification familiale », – inscrite dans le volet des Projets Innovants des Sociétés Civiles et Coalitions d’Acteurs (PISCCA) financé par l’Ambassade de France en Haïti – a pris fin en fanfare.
La dernière activité réalisée par le Réseau haïtien des journalistes de la santé (RHJS) est celle de la Journée de santé qui a associé toute une panoplie de partenaires : le ministère de la Santé publique et de la population (MSPP), l’Unité de Coordination des Maladies Infectieuses et Transmissibles du MSPP (UCMIT), l’Association des Jeunes contre la Discrimination et la Stigmatisation (AJCDS), la Commission de la Mission Chrétienne d’Haïti (CMCH), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), la Fondation pour la Santé Reproductrice et l’Éducation Familiale (FOSREF) et l’Institut Panos Haïti. Un tel évènement a drainé beaucoup de monde. Durant tout l’espace de temps consacré, le samedi 28 septembre, aux consultations et à la sensibilisation, des patients ont défilé dans les jardins de l’association de journalistes et aussi dans ses locaux. En prévision, le comité organisateur avait consenti le sacrifice de louer d’autres espaces dans l’immeuble qui l’abrite. Calcul logique, rationnel qui s’est avéré pratique à l’heure de la journée de sensibilisation et de consultation.
Nous avons vu une équipe fédérée ses efforts pour donner le meilleur d’elle-même. Environ deux cent patients (hommes, femmes et enfants) ont bénéficié des consultations gratuitement. Ils ont eu la chance de rencontrer un médecin (généraliste ou spécialiste) au réseau. Ces derniers ont émis leurs avis sur divers symptômes rencontrés et ont aussi prodigué des prescriptions sous forme d’une ordonnance.
Des infirmières, notamment des vaccinatrices de la Direction sanitaire de l’Ouest du MSPP, ont administré des vaccins aux enfants sous des tentes dressées sur la cour.
L’équipe de l’Association des Jeunes contre la Discrimination et la Stigmatisation (AJCDS), durant toute la durée de l’activité, a sensibilisé des jeunes et aussi des adultes sur la problématique du VIH/SIDA. On a mis l’accent sur la prise de risque lors des rapports sexuels non protégés, sur le déchirement du préservatif, du partage de seringue ou de matériel d’injection infecté. On a aussi souligné la question de la PrEP, méthode de prévention de la transmission du VIH reposant sur l’utilisation de comprimés antirétroviraux (anti-VIH) destinés aux personnes séronégatives pour le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Par ailleurs, on a aussi réalisé une série de tests de dépistage rapide à partir de la salive ou une goutte de sang,
Cette journée aura été aussi l’occasion pour le réseau de projeter des vidéos relatives à la planification familiale et aux violences sexuelles. Ces capsules audiovisuelles – qui ont mobilisé le public sur les réseaux sociaux, particulièrement Facebook – sont autant d’œuvres de jeunes issus de plusieurs points du pays qui ont pris part à la 4e édition du concours de vidéo amateur du RHJS. Ces œuvres qui ont capté l’esprit et tempéré l’impatience des patients dans la grande salle d’attente du RHJS avant leur rencontre avec les médecins, ont aussi été visionnées, auparavant, par un grand public à la cérémonie qui a eu lieu, le 25 septembre, à l’hôtel Villa Thérèse, Pétion-Ville.
La trace des expériences
Quand une histoire prend fin, il reste des traces. Celles-ci représentent les activités du projet PISCCA qui ont été entreprises. Le RHJS a produit et diffusé vingt-cinq (25) émissions relayées par trente-deux stations de radio réparties à travers les dix départements géographiques du pays. Ce travail stimulant au service de la population a permis à de jeunes journalistes d’affiner leur talent. Dans cette dynamique, à travers différentes missions, ils sont allés à la rencontre de plusieurs communautés dans le but de produire et de publier des contenus audio, audiovisuel et écrit.
Que de capsules vidéos ont fait l’objet de rencontres et de débats dans nos réunions ! Ce sont des œuvres de l’esprit qui renvoient à une activité intellectuelle qui participe de la forme et du fond. Au cœur de nos studios, avec ces projets PISCCA, des jeunes ont trouvé leur vocation. Si, a un moment donné, le RHJS tablait sur des émissions de radio, avec PISCCA et d’autres partenaires comme UNICEF ou encore ONUSIDA, le volet audiovisuel prend du poids au RHJS. Toute notre gratitude à nos partenaires.
Dans le cadre des activités relatives aux projets PISCA, le RHJS a formé des journalistes et des influenceurs dans l’Ouest, le Centre, le Nord, le Sud et la Grand’Anse. Rien ne vaut le terrain. Malgré le tumulte du quotidien, l’équipe du réseau a réalisé de longues pérégrinations qui lui ont permis d’aller dans les régions pour former, informer et produire des informations multiformes à travers son réseau multimédia.
Manifestement, la campagne de communication multimédia pour la réduction des violences sexuelles et l’amélioration de l’accès des jeunes à la planification familiale, inscrite dans le volet des Projets PISCCA financés par l’Ambassade de France en Haïti est une belle expérience à renouveler.
Louiny Fontal
Secrétaire général du RHJS
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Cérémonie de remise de prix aux lauréats du double concours de reportage et de vidéo amateur du RHJS
Devant un public conquis à leur cause, à l’hôtel Villa Thérèse, Pétion-Ville, les heureux gagnants du double concours du Réseau Haïtien des Journalistes de la Santé (RHJS), ont explosé de joie à la cérémonie des remises de prix, le mercredi 25 septembre 2024.
Dans l’assistance, on pouvait distinguer : Jacques Desrosiers, maître en journalisme, professeur d’université et secrétaire général de l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH) ; M. Joël Lorquet, Dr en communication, écrivain et attaché de presse adjoint à l’Ambassade des Etats-Unis à Port-au-Prince et Mme Djina Guillet Delatour, infirmière, spécialiste en santé communautaire et coordonnatrice générale du Programme Nationale de Cantine Scolaire (PNCS). Tout le trio qui a composé le jury du Prix Dr Odilet Lespérance était présent.
Une atmosphère de détente anime l’assistance qui goûte la musique du chanteur de charme, Charles Grey Toussaint ; des amuse-gueules et des rafraîchissants sont servis ; malgré tout, le suspense reste palpable.
La journaliste de Fact Cheking News a exulté lorsque le maître de cérémonie, Jobenson Andou, a lancé : « Espérancia Jean Noël a remporté le premier prix de la catégorie presse écrite pour son reportage intitulé : Eau, hygiène et assainissement, la grande affaire au camp des déplacés du ministère de la Communication. Espérancia Jean Noël, Prix Dr Odilet Lespérance 2024 !
Ma plume et mon micro pour éclairer le monde
Élégamment vêtue, la tête enturbannée, Espérancia, la lauréate, a exulté au micro : « Ce prix est une validation de cet idéal, mais il est aussi un rappel des responsabilités qui viennent avec. En recevant cette distinction, je suis consciente que le vrai travail ne fait que commencer. Je dois encore utiliser ma plume et mon micro pour éclairer le monde, même lorsque tout semble obscur. Il m’appartient de continuer à lutter pour une information libre, rigoureuse, et honnête. »
Dans la catégorie presse parlée, encore une fois, Jacmel a raflé le premier prix. Le maître de cérémonie a souligné que Marcia Moïse, la journaliste de Radio télé Express continental, peut s’estimer heureuse de marcher sur les brisées de ses prédécesseurs. Aussi a-t-il regretté que le climat d’insécurité à Port-au-Prince a empêché à la Jacmélienne de venir à la cérémonie pour recueillir son prix.
Jacques Babyson de radio télé Hamilton de Port-au-Prince a remporté haut la main le premier Prix Dr Odilet Lespérance dans la catégorie de la presse audiovisuelle. Il a remercié le RHJS d’avoir maintenu ce grand concours national de reportage et a souhaité que les partenaires du réseau continuent à soutenir cette belle initiative.
Modeline Youte premier prix du concours de vidéo amateur
À ce double événements, les jeunes qui ont pris part au concours de vidéo amateur ont retenu leur souffle. L’animateur a fait monter la courbe de l’attente chez les concurrents.
Qui donc allait remporter le premier prix de la 4e édition de cette compétition ?
« Mesdames, messieurs, le premier prix du concours vidéo amateur de cette année est: Modeline Youte ! » La jeune fille a sauté de joie. Le public, électrisé, a chaleureusement applaudit la gagnante.
La vidéo de l’influenceuse publiée sur sa page Facebook articulée autour du thème du concours : « Kont vyolans seksyèl pou planifikasyon familyal » continue d’attirer son audience. Parmi les dix finalistes sur les dix neuf qui ont concouru, cinq ont été primés.
Modeline Youte a remporté la palme de la compétition en fonction de sa créativité, de la pertinence du message, les qualités technique et esthétique d’une œuvre attachée au respect des principes et éthiques des droits humains.
Notons que le jury du concours de vidéo amateur était composé de trois membres : le journaliste multimédia, Jobenson Andou ; la directrice adjointe de Housing works, Léinadine Lucien et Dr Weetchelson Orléus.
Au bout de votre table, le bout du monde
Portant la parole, au nom du secrétaire général du RHJS, Louiny Fontal, le secrétaire général adjoint, Claude Bernard Sérant, a déclaré par devant l’assistance : «Au bout de votre table où vous avez finalisé vos reportages ou encore vos vidéos amateurs, laissez-moi vous dire que vous êtes allés au bout du monde grâce à la magie de l’Internet. Sur nos portables, où que nous soyons, nous avons accès à une information multiforme (catégorie presse écrite, parlée, audiovisuelle) dans un monde en ligne, qui puise sa source dans le fait sanitaire. » Et d’ajouter : « Nous sommes fiers de vous, participantes et participants qui se sont mobilisés à travers le pays pour aller recueillir des données sur le terrain pour les traiter et les mettre en forme pour être publiés. » Pour lui, agir sur les déterminants de la santé, comme stratégies d’amélioration de la santé s’avère très politique.
Au nom de Louiny Fontal, le journaliste senior a déclaré : « Comment ne pas exprimer notre gratitude envers nos supporters : le ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP), organe de liaison qui a facilité ses partenaires à venir vers nous pour nous offrir ce support ; le Fonds des Nations unies pour le développement de l’enfance (UNICEF), l’Ambassade de France en Haïti, grâce aux Projets Innovants des Sociétés Civiles et Coalitions d’Acteurs (PISCCA), l’Institut Panos qui nous renvoie à Jean-Claude Louis qui ne se fait jamais prier pour nous encadrer et nous donner conseils ; idem pour le directeur exécutif de la Fondation pour la santé reproductrice et l’éducation familiale, Dr Fritz Moïse de la FOSREF. »
Duckerns Exumé
duckernsexume@yahoo.com
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Modeline Youte, premier prix du concours de vidéo amateur du RHJS
Modeline Youte a remporté haut la main la 4e édition du concours de vidéo amateur du Réseau haïtien des journalistes de la santé (RHJS). La cérémonie a eu lieu à l’hôtel Villa Thérèse, Pétion-Ville, le mercredi 25 septembre 2024.
La vidéo de la jeune influenceuse, publiée sur sa page Facebook, a capté l’attention des internautes. C’est en fonction du nombre de vues cumulées que le jury a décidé de son choix à côté des autres critères de sélection : créativité, pertinence du message, qualités technique et esthétique d’une œuvre attachée au respect des principes et éthiques des droits humains.
Dix-neuf amateurs de vidéos et influenceurs ont pris part à cette compétition encadrée par le ministère de la Santé publique et supportée par l’ambassade de France en Haïti, grâce aux Projets Innovants des Sociétés Civiles et Coalitions d’Acteurs (PISCCA).
En lançant ce concours, RHJS attendait que les compétiteurs produisent des vidéos dont la durée varie entre une (1) et trois (3) minutes sur l’une des thématiques suivantes : contre la violence sexuelle ou encore sur la promotion de la planification familiale.
Les thèmes du concours exploités par les amateurs de vidéo
Sur la violence sexuelle qui englobe toutes les formes de violences physiques ou psychologiques, tout un ensemble de sujets étaient traités : violences physiques ; violences psychologiques ; exploitation sexuelle ; tentative de pénétration, etc
En ce qui concerne la promotion autour de la thématique de la planification familiale, les vidéos se portaient autour des questions suivantes : autonomisation des femmes ; méthodes de contraception au cœur de la planification familiale ; grossesse non désirée ; la double protection de l’utilisation des préservatifs chez les jeunes et son rôle dans la planification familiale, pour ne citer que ces thèmes.
Les cinq primés du concours
Parmi les dix finalistes sur les dix-neuf qui ont concouru, cinq ont été primés. On citera : Modeline Youte (Pétion-Ville), 1er prix ; Santia Léger (Jérémie) 2e prix ; Ysemaella Marseille (Delmas) 3e prix ; Stédiane Amédeline Latortue (Delmas) 4e prix ; Rebecca Chérismé (Port-au-Prince) 5e prix.
Modeline Youte a remporté la 4e édition de la compétition de vidéo amateur après Osna Figaro, natif de Jérémie, la Cité des poètes.
Notons que le jury du concours de vidéo amateur était composé de trois membres : le journaliste multimédia Jobenson Andou ; la directrice adjointe de Housing works, Léinadine Lucien et le Dr Weetchelson Orléus de l’Hôpital Claire Heureuse de Dessalines.
Claude Bernard Sérant
serantclaudebernard@yahoo.fr
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Violence sexuelle et planification familiale, cinq façons de dire la même chose
La quatrième édition du concours de vidéo amateur, organisé par le Réseau Haïtien des Journalistes de la Santé (RHJS), a occasionné la publication d’une vingtaine de vidéos sur la plateforme Facebook. Le concours déroulé du 22 août au 25 septembre 2024 a tourné autour du thème « Kont vyolans seksyèl, pou planifikasyon familyal ». Les vidéos d’une à trois minutes ont traité les sujets liés à la violence sexuelle et aussi à la planification familiale. De Rebecca Chérismé à Modeline Youte, partons pour un voyage heuristique à travers cinq vidéos qui accordent techniques, savoirs et talents pour nous convaincre à nous joindre à leur cause.
Rebecca Chérismé, cinquième prix, un message sur la planification familiale adapté aux malentendants
La vidéo de Rebbeca Chérsimé qui a remporté le cinquième prix dans le cadre du concours de vidéo amateur porte sur la planification familiale. Définition, avantages et inconvénients, c’est un exposé clair, précis et concis, qui donne l’impression d’avoir tout dit en l’espace de trois (3) minutes. « Bonne information », commente Jobenson Andou, membre du jury et journaliste de la santé. « Le plus grand avantage de cette vidéo, c’est qu’elle se sert du langage des signes, ce qui garantit l’inclusion », commente, à son tour, Leinadine Lucien Maurice, membre du jury et directrice adjointe de Housing Works, une organisation qui travaille dans le domaine des droits de l’homme. En effet, le message est accessible aux malentendants avec, sur la vidéo, un interprète en langue des signes. Le talon d’Achille de la vidéo de Chérismé, est un détail technique : « La voix est trop basse et le contact visuel non optimal », nous fait remarquer Weetchelson Orléus, médecin, membre du jury.
Stédiane Latortue, quatrième prix, le storytelling contre la violence conjugale et pour la planification familiale
Le quatrième prix. Quelle communication narrative ! La vidéo de Stédiane Latortue met en scène un couple : Josiane et jean. Ce dernier est le pourvoyeur de la famille. Manifestement, il règne en maître. « Je t’ai épousée. C’est moi le chef de la famille. Tu dois satisfaire tous mes désirs sexuels », balance Jean à Josiane. Il s’emporte parce que sa partenaire a osé refuser ses avances ; il est bouillant de colère parce qu’elle a tout bonnement prétexté fatigue et baisse de libido. Il n’en croit pas ses oreilles.
La vidéo, 2 mn 51 secondes, vous transporte à travers une histoire passionnante liée au quotidien de millions et de millions de gens comme vous et moi. Ici et ailleurs, des survivant(e)s subissent la violence par manque d’éducation du (de la) partenaire ; la force utilisée contre eux (elles) est aussi fonction de facteurs liés à l’inégalité économique et sociale, corolaires d’un système violent qui crée des brutes, des « virils » et les érige en bourreaux.
Au niveau de la deuxième partie de la vidéo de Stédiane, elle réalise un plaidoyer pour la planification familiale. Dans cette histoire, Josiane et Jean sont allés voir un conseiller. Celui-ci les suggère d’aller à un centre pour les aider à appliquer une méthode de planification familiale. « Son histoire est très créative », commente madame Maurice. Le couac de la vidéo de Latortue est une illustration culturellement inappropriée.
Ysmaelle Marseille, troisième prix, un plaidoyer contre la violence sexuelle sur les enfants
La vidéo d’Ysmaelle Marseille se veut un exposé magistral. Elle illustre un plaidoyer clair contre la violence sexuelle faite aux enfants. Citant auteurs et textes de lois, Marseille mobilise la science pour étoffer son argumentaire. Par enfant, elle n’entend pas la petite enfance, mais le mineur. Elle soutient : « Un abus sexuel est toute tentative sexuelle perpétrée contre une personne de moins de 18 ans. »
Dans sa vidéo de trois minutes et deux secondes (3mn2s), Ysmaelle dénonce une pratique culturelle selon laquelle un enfant est considéré comme son conjoint ou sa conjointe. Ainsi, par habitude, on prend goût à appeler l’enfant « ma femme » ou encore « mon mari». Si les pratiquants ne sont pas forcément animés d’une mauvaise intention, cette coutume, croit-elle, donne lieu à d’innombrables abus sexuels.
Outre de petites approximations, comme c’est assez fréquent dans les productions à prétention scientifique, le jury reproche à Marseille une approche réductionniste là où d’autres commentateurs voient un angle original pour accrocher son sujet.
Santia Léger, deuxième prix, un exposé sur la planification familiale depuis la cité des poètes (Jérémie)
L’exposé de Santia Léger porte un message clair, simple, précis sur la planification familiale. A travers sa vidéo d’une minute et trente-sept secondes (1mn37s), Santia Léger définit le concept, présente différentes méthodes de PF et les avantages d’en utiliser une.
En visionnant la vidéo de Léger, on a l‘impression d’être en face d’un enseignant, un pédagogue qui maîtrise sa matière. « Un très bon travail », commente Jobenson Andou. Seule participante des cinq gagnantes issue d’une ville de province, sans faire de régionalisme, Santia Léger représente valablement la ville de Jérémie pour ne pas dire les participants de la province.
Si la vidéo de Santia Léger a reçu de très bonnes notes, elle n’est pourtant pas parfaite. Outre des parasites dans certains plans, Jobenson Andou lui reproche une exposition non optimale et Weetchelson Orléus, un closing trop bref.
Modeline Youte, premier prix, une approche globale sur la violence sexuelle
En deux minutes et trente-huit secondes (2mn38s), Modeline Youte a fait un survol saisissant sur la violence sexuelle. Comme les autres vidéos, celle de Modeline Youte définit le concept, enchaîne avec les différentes manifestations et formes de la violence sexuelle.
Dans sa vidéo, elle souligne que la violence sexuelle ne concerne pas une couche ou une classe particulière mais toutes les catégories sociales même si certaines d’entre elles sont plus vulnérables.
Un autre fait important, la présentatrice rapporte que selon des études, dans beaucoup de cas le bourreau est une personne proche ou une connaissance de la victime voire son partenaire. D’où l’importance d’augmenter de vigilance, a-t-elle soutenu.
En fin, Modeline Youte met l’accent sur les conséquences de la violence sexuelle et fait un appel à l’action invitant tout un chacun à dénoncer les bourreaux. « Bon travail », « très persuasive », « message clair » commente le jury. Quoique ayant remporté le premier prix, le jury reproche à la vidéo de Modeline Youte un débit trop rapide susceptible de réduire l’impact du message.
Enfin voilà, un voyage pittoresque à travers les vidéos des cinq gagnantes qui ont mobilisé différentes approches pour dire la même chose : arrêtez toute forme de violence sexuelle et adoptez une méthode de planification familiale. Cette édition du concours de vidéo amateur, où curieusement les femmes ont raflé tous les prix, s’inscrit dans le cadre du projet « Campagne de communication multimédia pour la réduction des violences sexuelles et l’amélioration de l’accès des jeunes à la planification familiale ». Soulignons que ce projet est financé par l’Ambassade de France en Haïti à travers les fonds PISCCA.
Sabry ICCENAT
sabryiccenat@gmail.com
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Les lauréats du prix Dr Odilet Lespérance du reportage
Cette année, le prix Dr Odilet Lespérance du reportage national, institué par le Réseau haïtien des journalistes de la santé (RHJS), a récompensé les lauréats des presses parlée, écrite et audiovisuelle. Chaque catégorie a reçu un chèque de cent mille gourdes et de nombreux cadeaux.
« Ce prix est une validation de cet idéal, mais il est aussi un rappel des responsabilités qui viennent avec. En recevant cette distinction, je suis consciente que le vrai travail ne fait que commencer. Je dois encore utiliser ma plume et mon micro pour éclairer le monde, même lorsque tout semble obscur. Il m’appartient de continuer à lutter pour une information libre, rigoureuse et honnête », a déclaré, le mercredi 25 septembre 2024, à l’hôtel Villa Thérèse, Esperancia Jean Noël, lauréate de la 4e édition du prix Dr Odilet Lespérance 2024.
La journaliste de Fact Cheking News, un journal en ligne, a remporté le premier prix dans la catégorie presse écrite pour son reportage « Eau, hygiène et assainissement, la grande affaire au camp des déplacés du ministère de la Communication ».
Jacmel, une troisième fois, a marqué les esprits. Après Gina Lafontant (2e édition 2022), Jean Rénald Getty (3e édition), c’est Marcia Moïse – encore une journaliste du sérail de Radio télé Express continental de la métropole du Sud – qui a raflé le grand prix Dr Odilet Lespérance dans la catégorie presse parlée.
À cause de l’insécurité à Port-au-Prince, Marcia Moïse, à l’instar de son confrère, Jean Rénald Getty, l’année dernière, ne s’est pas aventurée sur nos routes. Seulement Gina Lafontant avait bravé tous les dangers pour venir à la cérémonie de remise de prix, à l’hôtel Montana, lors de la 2e édition.
Jacques Babyson de radio télé Hamilton de Port-au-Prince a remporté, dans la catégorie audiovisuelle, le premier prix pour son reportage. Il s’est estimé heureux que son œuvre ait capté l’attention du jury.
Le thème et les angles
Cette année, les compétiteurs ont axé leur sujet sur le thème du concours : « Haïti : Eau potable, assainissement et hygiène en temps de crise ». Les choix d’angles ont précisé le regard des journalistes et ont déterminé les reportages : « Maladie féco-orale et mortalité infantile », « Hygiène dans les camps de déplacés », « Gestion des déchets en temps de crise », « Hygiène et populations à risques », etc.
Ce sont ces choix d’angles pertinents qui ont apporté du nouveau, de l’inattendu, de l’inédit que le jury a privilégié. On notera que le jury était composé des membres suivants : Jacques Desrosiers, maître en journalisme, professeur d’université et secrétaire général de l’Association des journalistes haïtiens (AJH) ; Joël Lorquet, Dr en communication, écrivain et attaché de presse adjoint à l’ambassade des Etats-Unis à Port-au-Prince, et Mme Djina Guillet Delatour, infirmière, spécialiste en santé communautaire et coordonnatrice générale du Programme National de Cantine Scolaire (PNCS).
Au nom du secrétaire général du RHS, Louiny Fontal, le réseau a exprimé sa gratitude envers ses supporters : le ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP), le Fonds des Nations unies pour le développement de l’enfance (UNICEF), l’ambassade de France en Haïti, grâce aux Projets Innovants des Sociétés Civiles et Coalitions d’Acteurs (PISCCA), l’Institut Panos et la Fondation pour la santé reproductrice et l’éducation familiale ( FOSREF).
Le concours national du reportage a permis au public d’accéder à une information multiforme sur la santé. En d’autres mots, les presses écrite, parlée et audiovisuelle ont puisé leurs sources dans les faits sanitaires.
Claude Bernard Sérant
serantclaudebernard@yahoo.fr
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Entèvyou
Doktè Eddy Pépé, yon aktè nan jounen lasante RHJS òganize nan tèt kole ak Komisyon medikal kretyèn d’Ayiti a
Nan jounen konsiltasyon pou tout moun Rezo ayisyen jounalis lasante (RHJS) ki fèt nan lokal rezo a, samdi 28 septanm, jounalis Claude Bernard Sérant rankontre direktè Komisyon medikal kretyèn d’Ayiti a, Doktè Eddy Pépé. Anba je kamera Assade Jean-Louis, pandan yon ti poz, yon respirasyon ant de espas konsiltayson, nou pwofite pou n entèvyouwe doktè a. N ap fè w remake, entèvyou sa nou kapab jwenn li sou tout fòm : odyo, odyovizyèl ak ekri.
RHJS: Doktè Pépé, koman w wè jounen konsiltasyon an paske w la depi m maten ?
Doktè Eddy Pépé : Efektivman, genyen anviwon 3 ak 4 semèn, depi Komisyon medikal kretyèn d’Ayiti ak Rezo ayisyen jounalis lasante planifye jounen sa a: jounen konsiltasyon jeneral, konsiltasyon dèmatolojik, pedyatrik, jinekolojik. Apa
Konsiltasyon sa yo, nou gen yon pòs vaksinasyon ak yon pòs depistaj VIH/Sida. Nou fè jounen an pou gran piblik la, anpatikilye pou popilasyon defavorize yo. E se pou sa menm nou fè konsiltasyon yo gratis. Nou bay pasyan yo medikaman esansyèl yo kont tansyon, kont enfeksyon, kont enflasyon, ak sipò Anbasad Lafrans epi Unicef.
Se yon jounen ki reyisi, paske nou komanse a 9 è nan maten. Li fè 2 zè edmi nou poko tèmine. Nou konsilte, selon mwen menm, plis pase san pasyan. Nou jwenn nan majorite nan yo ka ypètansyon ateryèl, dyabèt, ka enfeksyon irinè. Pou dèmatoloji, nou jwenn ka dèmatoz ; sitou gal, empetigo, lateng, varisèl elariye.
Pou jounen sa a te rive mobilize resouzimèn, lojistik ak mwayen lajan, de asosyasyon yo te travay nan tèt kole pou yo satisfè popilasyon an, sitou sa ki pi gen bezwen yo.
RHJS: Ou di resous. E si nou pale de resouzimèn : ou kapab di nou konbyen medsen, konbyen enfimyè nou rive mobilize ?
Doktè Eddy Pépé : Efektivman nou mobilize pwofesyonèl lasante ki afilye avèk Komisyon medikal kretyèn d’Ayiti. Nou genyen 2 jeneralis nan kad jounen an. Nou genyen 2 dèmatològ, yon jinekològ, yon pedyat. Nou genyen 3 enfimyè. Nou te komanse ak 2 enfimyè, men telman vin gen anpil moun, nou te oblije ajoute yon twazyèm enfimyè pou nou kapab pran siy vito yo rapidman (respirasyon, poul, presyon ateryèl, temperati kò moun nan). Pou nou pèmèt medsen yo travay, nou mete pou fasilite sèvis la 2 ajan, 2 moun ki la pou bay medikaman. Fòk nou di, nan kad jounen sa a, nou pa fè egzamen laboratwa sou plas. Men pou ka ki nesesite egzamen laboratwa nou mande yo, gen 2 medsen nou seleksyone pami ekip medikal la k ap fè suivi pou rezilta egzamen sa yo. Natirèlman Propanak tou gen egzamen.
Demann pèp la. Ki repons ?
RHJS: Mwen rankontre plizyè pasyan kòm jounalis, yo fè nou repwòch : yo di gade yon bèl jounen ! men nou pap vini ankò, yo santi nou pral lage yo. Kisa w kapab di ak 2 enstitisyon sa yo ki marye pou òganize evènman sa a?
Doktè Eddy Pépé : Lè nou fè jounen konsiltasyon, konn gen ti pwoblèm nan swivi yo, sitou gen pasyan ki gen egzamen pou yo fè aprè nou fin wè yo. Nou menm nou asire nou tout malad ki gen egzamen nou seleksyone de (2) medsen ki nan ekip medikal la, pou gade rezilta egzamen sa yo, pou yo fè swivi, paske efektivman nou konnen konn gen yon pwoblèm swivi ; se kòmsi se yon malad aprè jounen konsilasyon nou lage nan nati. Okontrè gen de ka nou wè nan kad yon jounen konsiltasyon, nou refere bay espesyalis ki pat mobilize nan kad aktivite a. Pa egzanp, gen ka nou jwenn – men yo pa anpil – pou chiriji. Gen ka nou jwenn se entèvansyon ki pou fèt sou po moun nan. Donk se entèvansyon dèmatolojik. Gen ka, fòk moun nan jwenn yon oftalmològ pou li fè priz an chaj la pou li. Nou asire nou : nou voye moun nan bay espesyalis ki gen referans nan sektè medikal la. Malad ki gen egzamen kòm mwen di w : gen 2 medsen ki nan ekip medikal la ki asire swivi yo, ki fèt an klinik prive men sou fòm koutwazi medikal, sa vle di malad la pap peye. Se komsi se yon pwolonjman jounen konsilatsyon an.
RHJS: Doktè Pepe, eske w panse RHJS avèk enstitisyon w ap dirije a ta sipoze fè lòt aktivite konsa ?
Doktè Eddy Pépé : Fòk nou di se pa premye eksperyan nou ak Rezo ayisyen jounalis lasante. Ane pase, nou te fè yon klinik mobil nan Mibalè, nan zòn Zilia. Komisyon medikal kretyèn d’Ayiti siyen yon pwotokòl akò ak Rezo ayisyen jounalis lasante. Nou genyen plizyè aktivite pou nou fè ansanm. Lasante se yon domèn transvèsal, donk nou bezwen pwofesyonèl lasante : enfimyè, medsen, teknisyen laboratwa, famasyen. Nou bezwen espesyalis nan kominikasyon : nou jwenn yo nan RHJS. E, se pa nenpòt ki jounalis. Se espesyalis ki ap fè kominikasyon nan domèn lasante. Men poukisa nou se de asosyasyon k ap travay men nan men ki gen enterè pou fonksyone sere sere pou n pote kole nan gwo travay n ap fè ansanm pou n amelyore kondisyon sanitè an Ayiti.
Sou bò pa li, lè nou al poze ansyen sekretè jeneral RHJS la kesyon, ki se youn nan majò jon jounen lasante a, li di nou : Akoz gwo siksè jounen sa a, prese prese avan fen ane a RHJS pral gade si l a òganize yon lòt jounen ak Komisyon medikal kretyèn d’Ayiti pi dyanm toujou pou popilayon an.
Pou rekòt enfòmasyon yo: Claude Bernard Sérant(entèvyou ak tretman tèks la ) ; Assade Jean-Louis (kamera) ; Junior Bazile(dekriptaj son).
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Journée de sensibilisation et de consultation au RHJS
Au cœur de la journée du samedi 28 septembre 2024, les habitants de Delmas et des zones avoisinantes se sont dirigés vers l’Impasse Vieux, Delmas 48. Ils allaient prendre part à une journée de sensibilisation et de consultation organisée par le Réseau Haïtien des Journalistes de la Santé (RHJS) en tandem avec la Commission Médicale Chrétienne d’Haïti (CMCH). Un tel évènement allait rassembler plus d’une centaine de personnes. Leur but : accéder aux services de santé disponible le temps d’une journée.
Sous la supervision de l’ancien secrétaire général du Réseau, Gladimy Ibraïme, une équipe a uni ses efforts pour offrir divers services à cette journée de sensibilisation et de consultation. Sur la cour, dans les jardins du RHJS, des tentes sont dressées. Sous des abris construits à partir des bâches sont répartis les services de vaccination, de dépistage du VIH/SIDA et de councelling. En prenant l’escalier, le premier étage où vont et viennent patients et mobilisateurs, on trouve dans une grande salle d’autres services : accueil, pharmacie et un grand écran sur lequel sont projetés des contenus audiovisuels réalisés dans les studios du réseau. Ces capsules vidéos qui font de la promotion pour la santé permettent aux gens d’attendre leur tour avant d’aller à la salle de consultation générale
Avant d’aller au deuxième étage, sur la galerie en face de la grande salle, Dr Pépé, président du CMCH, s’entretient avec ses patients. Il écoute attentivement, émet ses avis, rédige une ordonnance et envoie ces derniers à la pharmacie qui leur accorde gratuitement les médicaments prescrits.
Gravissons le deuxième étage. Encore et encore des patients. Certains sont assis, d’autres restent debout. « Mis ou bliye m. Depi m maten m la, m poko janm pase », dit une femme entre deux âges à l’une des infirmières qui officie comme secrétaire. Celle-ci lui demande de patienter : «le gynécologue-obstétricien ausculte une jeune dame en pleine ceinture ». Une femme âgée, la soixantaine, se plaint. Elle a des problèmes cutanés et réclame illico le service d’un dermatologue. Encore une fois, la secrétaire tempère la patiente.
Des mères entourant leurs enfants de leurs bras. Elles aussi sont venues au RHJS pour des consultations en pédiatrie.
Sur la cour, des patients s’en vont avec des paquets de médicaments ; d’autres arrivent et demandent si la journée de consultation continue. Il est 4h de l’après-midi.
Assise dans le kiosque de vaccination, Marie Emmanuella Lambert, infirmière de la Direction sanitaire de l’Ouest (DSO), partage son expérience de la journée : « Je coordonne le kiosque et je suis accompagnée de trois autres infirmières : Yolande Dorescar, vaccinatrice ; Myrtil Romain Kethly, sensibilisatrice et Mme Sophonie Joseph, qui s’occupe de l’enregistrement. Nous sommes toutes de la DSO. Nous avons déjà reçu près d’une vingtaine de patients et administré plusieurs types de vaccins à des enfants, des femmes enceintes et des adultes. »
Durant cette journée, elle a administré, avec son équipe, plusieurs types de vaccins : pentavalent, rotavirus, VPO, VPI et PCV13. « Ces vaccins, protègent contre des maladies comme le tétanos, la diphtérie, l’hépatite B et la coqueluche », a-t-elle précisé.
En parallèle, les spécialistes ont prodigué des conseils sur des sujets cruciaux tels que le VIH et la planification familiale. Dans la grande salle du RHJS, le Dr Yvnel, gynécologue-obstétricien, a insisté sur l’importance de la planification familiale : « Avant d’entamer une initiative, il est important de bien la préparer. La planification familiale vous permet de contrôler votre capacité à enfanter et de mener une vie sexuelle sereine, sans crainte d’une grossesse non désirée. »
À la fin de la journée, une certaine satisfaction se lit sur les visages. Néhémie Antoine, une riveraine de Delmas 40B, partage son enthousiasme : « Je suis venue ici grâce à l’invitation d’une amie. On m’a consulté en médecine interne et également en gynécologie. Moi, je peux dire que je suis satisfaite. La journée est bien organisée. On m’a donné des médicaments. C’était gratuit. Je ne m’y attendais pas. Dans les centres hospitaliers publics, il est souvent difficile d’en trouver. »
Étudiante en anthropo-sociologie, Néhémie a profité de l’occasion pour lancer un appel aux organisateurs afin qu’ils poursuivent et multiplient ces initiatives qui donnent accès aux soins de santé à ces communautés vulnérables.
Duckerns EXUME
duckernsexume@yahoo.com
Encadré
Cette journée n’aurait pas été possible sans la participation active des membres du RHJS et de ses partenaires : le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), la Commission Médicale Chrétienne d’Haïti (CMCH), le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), l’Ambassade de France en Haïti à travers les Projets Innovants des Sociétés Civiles et Coalitions d’Acteurs (PISCCA) la Fondation pour la Santé Reproductive et l’Éducation Familiale (FOSREF), l’Unité de Coordination des Maladies Infectieuses et Transmissibles du MSPP (UCMIT), l’Association des Jeunes contre la Discrimination et la Stigmatisation (AJCDS) et l’Institut Panos Haïti.
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