Cristalliser l’anniversaire de Duckerns Exumé

 

« Le jour n’est pas plus pur que le fond du cœur de Duckerns Exumé », dirait le poète en ce jour de fête. Responsable de communication au Réseau Haïtien des Journalistes de la Santé (RHJS), Duckerns dit Peterralh souffle sur ses bougies. Autour de lui, ses collègues du réseau sont heureux de célébrer avec l’homme, ce moment spécial.

Duckerns Exumé

Le parcours de Duckerns Exumé

Sourire aux lèvres, dans la grande salle du RHJS, nous retrouvons notre jovial journaliste avec un bandage au pied droit. Que s’est-il donc passé ?

En guise de réponse, il ironise finement : « Vous avez vu mon pied ? J’ai eu un accident ce matin, le jour même de mon anniversaire ». Faisant de sa mauvaise fortune bon cœur, il file droit vers le bar et nous apporte volontiers un bon café fumant.

En cette matinée ensoleillée, le climat est au travail et à ce petit bonheur du jour. Où donc notre Duckerns est-il venu au monde ?

« Je suis né à Marchand Dessalines. C’est dans cette commune que j’ai fait mes classes primaires. En 2004, je suis entré à Port-au-Prince pour poursuivre mes études », raconte cet enfant du pays qui a travaillé pendant trois ans comme superviseur pédagogique et aussi en tant que professeur d’école dans sa ville natale.

Notre journaliste ne s’embarrasse pas pour confier qu’il vient d’une famille éclatée. « J’ai deux demi-frères et deux demi-sœurs du côté paternel. Un demi-frère et une demi-sœur du côté maternel. Après mes études primaires à l’école communautaire de Carrefour de Petit-Bois de Marchand Dessalines et à l’Ecole chrétienne de Delmas 24, j’ai intégré le Lycée Anténor Firmin de Port-au-Prince. A l’issue du tremblement de terre de janvier 2010, je suis retourné à Saint-Marc pour continuer mes études. L’année suivante, je suis revenu au Lycée Firmin pour boucler mes études classiques », a-t-il confié tout estimant avoir connu un parcours scolaire mouvementé.

Et pour ses études supérieures ?

L’homme qui fête aujourd’hui son nouveau printemps a fait ses études en psychologie à la Faculté d’Ethnologie de l’Université d’Etat d’Haiti (UEH). Il a travaillé au sein de plusieurs institutions de la place. Il a aussi œuvré comme psychologue à l’orphelinat Village Fontana, un espace dédié aux enfants. Il ne peut pas s’empêcher de se souvenir de ces joyeuses têtes qui dessinaient l’avenir avec insouciance sans penser aux affres d’un défi qui attendait Haïti au tournant : insécurité, impasse politique, économie au rouge, système sanitaire à terre, exode des cerveaux, environnement vulnérable, crises multidimensionnelles à résoudre.

Le natif de Dessalines, sensible à ces réalités, ne peut s’empêcher de porter son regard au loin ; un regard lourd d’interrogations qui laisse deviner le psychologue et le journaliste qui vient de parcourir le grand Sud avec ses compagnons.

Au RHJS, sa deuxième demeure, il est ouvert à toutes techniques intégrant différents médias : son, texte, image participent désormais de son monde.

Depuis qu’il s’est frotté avec les seniors du réseau, il écrit, il filme, il fait des photos, conçoit des communications visuelles et poste messages et articles sur le site du RHJS et les médias sociaux. Pas besoin de faire un dessin : Duckerns est devenu un vrai médiateur qui joue avec des signes et des images avec art.

À l’occasion de ce nouveau printemps, c’est tout le Réseau haïtien des journalistes de la santé qui souhaite à notre collaborateur, Duckerns Exumé, un joyeux anniversaire qui se cristallise en un jour et pour toujours sur le site du RHJS. Ad multos años.

Joubert Joseph

josephjoubert46@gmail.com

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