Le ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP) a alerté que le 12 juillet 2024, des cas suspects de charbon ont été recensés dans la localité de Fort Royal, première section communale de Petit-Goâve, ville située à 68 km au sud de Port-au-Prince.
D’après un rapport publié le 28 juillet par la Direction sanitaire de l’Ouest, « ces cas surviennent après que plusieurs personnes ont consommé de la viande d’un animal mort subitement. Une investigation est en cours pour identifier la source de l’infection, évaluer l’ampleur et mettre en place des mesures de prévention et de contrôle appropriées. »
La Direction sanitaire de l’Ouest a confirmé que les premières investigations épidémiologiques ont été entreprises. Contacté à la suite de la note publiée, le directeur du Laboratoire national de santé publique, le Dr Jacques Boncy, a déclaré : « Nous sommes au stade où il faut renforcer les mesures de contrôle et informer la population. Le ministère de l’Agriculture, pour sa part, doit envisager une campagne de vaccination des animaux dans les zones à risque. »
Une maladie infectieuse aiguë
Dr Boncy a informé que des dispositions sont déjà prises avec le “anthrax-Lab” du CDC en vue d’examiner les spécimens qui seront recueillis sur le terrain.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, « La maladie du charbon, ou anthrax, est une maladie infectieuse aiguë très grave causée par une bactérie appelée le Bacillus anthracisis. Cette maladie se voit principalement chez les moutons, les chèvres, le bétail et les porcs. »
Cette pathologie selon l’OMS se manifeste par ces signes : « Une obstruction des voies respiratoires peut survenir. Le charbon (anthrax) par inhalation commence insidieusement comme un syndrome pseudo-grippal. En quelques jours, la fièvre s’aggrave et une douleur thoracique et une grave détresse respiratoire se développent, suivies d’une cyanose, d’un choc et d’un coma. »
Claude Bernard Sérant
serantclaudebernard@yahoo.fr
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