Pour une politique de santé dans nos écoles

« Il est une obligation pour tout établissement scolaire, quel que soit sa position géographique, de disposer d’un programme de santé. Dans sa politique de santé, le ministère de la Santé publique et la Population (MSPP) doit faire corps avec le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) pour doter chaque structure de formation d’un programme de santé », a déclaré Dr Johnny Descolines, numéro un du Centre médical Dr Johny Descollines (CEMED).

Une pareille initiative, selon le médecin généraliste, contribuera à la réussite des élèves et apportera une certaine quiétude aux parents au sujet de la santé de leurs progénitures. Selon lui, un mariage entre santé et apprentissage fera bon usage dans le milieu éducatif. Dans cette perspective, il voit cet état de complet bien-être physique, mental et social, à travers ce prisme : « La santé scolaire, tel que son nom l’indique, est la prise en charge sanitaire en milieu scolaire. Elle est assurée par des équipes de santé qui exercent essentiellement au niveau des unités de dépistage de soin (UDS) implantées au niveau des écoles et qui prennent en charge l’ensemble des enfants d’une même circonscription. » Et d’ajouter : « Sa mission première est d’avoir une influence positive sur la santé de tous ».

Le spécialiste en administration santé et santé publique croit dur comme fer qu’assurer la réussite scolaire de tous les enfants et adolescents confiés à un établissement dépend en grande majorité de l’état de santé physique et morale des enfants ainsi que les enseignants. « L’éducation est en effet l’un des principaux déterminants de la santé et un facteur agissant sur les inégalités sociales en matière de santé » a-t-il dit pour corroborer ses idées.

Pour assoir cette idée, Dr Descollines fait appel aux autorités : « Le programme de santé scolaire assure un climat scolaire favorable à tous les élèves. Il est l’un des éléments clés dans la réussite globale d’une école. Nous voulons que toutes les écoles, publique ou privée, qu’importe leur zone géographique soit dotée d’un programme de santé scolaire. C’est une initiative que l’Etat, à travers les deux principaux ministères concernés, doit prioriser. »

A en croire le médecin généraliste, la stratégie nationale de santé du ministère de l’Éducation nationale doit affirmer  la nécessité  d’investir le champ de la promotion de la santé par la prévention et développer une action volontariste dans l’éducation à la santé des écoles. Aussi a-t-il affirmé que « la prévention et l’éducation à la santé en direction des enfants et adolescents constituent des enjeux de santé publique de premier ordre. La politique de santé dans les écoles doit viser à permettre à chaque élève de disposer des connaissances, des compétences et de la culture. »

Pour le numéro un du CEMED, ce programme est appelé à contribuer à la prévention et à la réduction des inégalités en matière d’éducation et de santé. Les mêmes soins pour tout le monde et partout. Dans une telle perspective, il a estimé que la politique de santé dans les écoles doit viser la mise en œuvre de dispositifs de prévention centrés sur les problématiques de santé notamment celles susceptibles d’affecter la réussite scolaire. Ce qui doit viser plus spécifiquement les élèves les plus vulnérables à accéder aux soins.

Jobenson ANDOU,

jobensonandou@icloud.com

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