Le préservatif, roi des méthodes de planification familiale

Compte rendu

« Il existe différents types de méthodes de contraception. L’on citera Les pilules, les implants, les piqûres et le plus efficace : le préservatif », a rappelé miss Marceline Gérard lors d’une séance de formation du Réseau Haïtien des Journalistes de la Santé (RHJS) tenue dans la ville des Cayes. Organisée le jeudi 18 juillet 2024, au local d’Anti-stress bar resto, à Gabion, cette formation, qui a touché plus d’une quinzaine de journalistes, a été un moment d’échanges intenses.

Le préservatif

La contraception, selon l’OMS, est l’utilisation d’agents, de dispositifs, de méthodes ou de procédures pour diminuer la probabilité de fécondation ou l’éviter, a-t-elle souligné à l’intention des journalistes d’horizons divers. Présentant des avantages et des inconvénients, bien choisir sa méthode de contraception reste un choix qu’il faut bien étudier, a-t-elle prévenu.

Un véritable plaidoyer pour le préservatif

Parmi les méthodes contraceptives, le préservatif est le seul moyen dont l’efficacité a été démontré contre la transmission des infections sexuellement transmissibles tel le VIH, a poursuivi cette infirmière qui a des kilomètres d’expérience à son compteur. Cette information a alimenté de nombreuses opinions. Pour expliquer son affirmation, bien sûre d’elle, l’infirmière s’est penchée sur les mauvais côtés des autres méthodes de contraception. « Toutes les formes de contraception présentent leurs inconvénients, a-t-elle dit. Les implants peuvent enfler le bras de la patiente. Les pilules quant à elles, peuvent causer des dérèglements de menstruation. Les patientes peuvent présenter des allergies aux seringues. Sauf les préservatifs, une fois bien utilisés, ne présentent aucun risque de santé. »

« On entend souvent que certaines personnes présentent des allergies aux préservatifs », contre-attaque l’un des journalistes. « Les préservatifs offerts par l’Etat haïtien à travers le ministère de la Santé publique et la Population (MSPP) sont un plastique enrobé d’un lubrifiant qui ne présente aucun danger, riposte la soignante. C’est une excuse avancée par ceux qui préfèrent le contact direct. »

Marceline Gérard soutient fermement sa position, malgré les avis divergeant de certains. Pour convaincre les opposants, elle explique que seuls les préservatifs, parmi les méthodes de contraception, peuvent à la fois empêcher une grossesse non désirée et protéger contre les IST. « On peut prendre une méthode de planification familiale pour empêcher une grossesse et quand même tomber enceinte. En plus de cela, certaines femmes prennent ces méthodes pour éviter de tomber enceinte et ignorent les IST. Voilà pourquoi je vous conseille fortement les préservatifs. »

Moins de plaisir pour plus de santé. C’est un deal que de nombreuses personnes ne sont pas prêtes à accepter, déplore miss Marceline. Certaines femmes vont même appliquer des méthodes sans le consentement de leur mari, a-t-elle regretté. On ne peut pas parler de planification familiale, si l’un agit sans l’accord de l’autre. Une telle attitude peut conduire à de graves problèmes familiaux, voire au pire des cas. Selon elle, il est préférable de s’entendre sur ce sujet d’une si grande importance.

L’infirmière a montré les avantages du préservatif. Tout au long de son intervention, elle a insisté sur les grossesses précoces. « Voyez-vous, chez nous, combien de mineures tombent enceinte ? Si l’on avait fait un meilleur usage du préservatif, on n’en serait pas là », estime-t-elle.

Le condom n’est-il pas le plus sur des méthodes de contraception ? N’est-il pas le plus facile à utiliser et le seul capable de protéger contre les IST ? Miss Marceline Gérard a soutenu par l’affirmative cet instrument mince et souple qu’est le préservatif tel un véritable garant dans la planification familiale et les relations sexuelles à moindres risques.

Jobenson ANDOU

jobensonandou@icloud.com

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