La terre tourne sur elle-même en même temps qu’elle tourne autour du soleil. Dans la rotation de notre planète bleue, elle ramène, après un tour complet, l’anniversaire de Wooselande Isnardin. Chaque printemps qui s’effeuille dans la vie de Wooselande aura pour nous, au RHJS, le goût de l’été qui rime avec les vacances, l’aventure, le plaisir de conjuguer les joies de la vie.
Que c’est merveilleux ! Wooselande, notre conseillère en mobilisation de ressources, que je vois comme une belle personne qui exerce le métier d’étudiante en Science juridique à l’Université Notre Dame d’Haïti (UNDH), est une petite boule d’énergie. Elle est une fonceuse. Les études, c’est sa passion. Que le temps soit beau, que les balles chantent dans les rues de Port-au-Prince, elle se rend en classe. Quel courage ! Wooselande est déterminée. Après sa licence, elle ira à la maîtrise puis au doctorat. Cette jeune fille douée pour les études veut absorber la substantifique moelle des sciences juridiques pour donner le meilleur d’elle-même.
Wooselande à travers les yeux de Marie Juliane
Je revois aujourd’hui encore l’image de cette étudiante telle que Marie-Juliane David, son alter ego, l’a décrite dans un portrait paru sur le site du RHJS. « Collier tricolore suspendu à son cou, grands boucles d’oreilles blanches contrastant à sa peau noire, longues tresses, lèvres soulignées d’un rouge carmin, Wooselande Isnardin, 22 ans, native de Cabaret, étudiante en Science juridique à l’Université Notre Dame d’Haïti (UNDH), me reçoit dans le salon de sa maison à Bourdon en cet après-midi ensoleillé de ce lundi 2 août 2021 »
Je ne peux m’empêcher d’aligner d’autres citations de Marie Juliane de l’ancienne responsable des finances, budget et trésorerie, cette journaliste tout-terrain, qui vit désormais aux Etats-Unis : « La jeune étudiante en première année à la Faculté des Sciences économiques, sociales et politiques (FSESP), confie sans ambages : « La Science juridique m’a toujours attiré. Depuis mon adolescence, je brûlais du désir de connaître mes droits et celui des autres. J’ai toujours voulu aider mon prochain. Je voulais surtout aider les femmes, les enfants et les démunis. Voilà mes priorités. Dans notre société, trop de femmes sont victimes de violences ou de préjugés de tous genres ». Et de poursuivre : « En cette période marquée de tensions socio-politiques où toute âme sensible se morfond dans la tristesse, qu’est-ce que cette Casalienne vient-elle faire à Port-au-Prince ?
« À Cabaret, il n’y a pas d’écoles professionnelles voire d’universités », déplore cette jeune fille attachée à sa terre. Dans son petit salon attenant à sa chambre, Wooselande a l’air sûre d’elle-même. Son corsage blanc à large échancrure recouvert d’un chemisier jaune mettant en relief un pantalon noir fait ressortir son visage de poupin.
Wooselande estime que Port-au-Prince, cette ville surpeuplée, hostile, est vraiment loin de Casale où la vie est simple et tranquille. « Dommage qu’il faille rentrer dans cette capitale à haute tension pour faire des études. Si mon avenir n’était pas en jeu, je resterais dans ma douce province où les arbres sont verts, la rivière si limpide et les gens si gentils », se désole-t-elle.
Pendant que j’écris ces lignes pour souhaiter un joyeux anniversaire à notre étudiante, je trouve un beau prétexte pour dire à Wooselande, qu’elle est aussi brillante que Marie-Juliane David. Au passage, je ferai, à nos lectrices et à nos lecteurs, une confidence : Wooselande élève Marie-Juliane à la dimension d’un modèle.
Au Réseau haïtien des journalistes de la santé où ces deux amies ont fait leur classe, sur le tas, dans le journalisme, nos coaches avaient demandé à Wooselande Isnardin de raconter Marie Juliane David. L’étudiante en droit, à travers un portrait, véritable genre majeur de ce métier, a fait son devoir. Elle a réussi son papier avec panache.
Goûtons le talent de Wooselande Isnardin à travers cet article :« Quand j’étais une petite fille, je disais à mes parents : je deviendrai pédiatre pour mieux prendre soin des enfants. En ce temps-là, je jouais à la maîtresse d’école avec mes deux frères et ma sœur. Vous savez, les rêves d’enfance se concrétisent dans la réalité. Les rêves, qu’ils soient grands ou petits, possibles ou impossibles, déterminent le chemin de notre devenir et construisent notre réalité », raconte Marie Juliane David, 20 ans, étudiante en deuxième année de médecine à la Faculté de Médecine et de Pharmacie, École de Biologie médicale et d’Optométrie (FMP/EBM/EO) de l’Université d’État d’Haïti (UEH).
Longue chevelure noire crépue attachée en un chignon, jeans noir, T-shirt bleu, basket au pied, c’est dans cette tenue que la jeune femme nous reçoit chez elle en cet après-midi ensoleillé du mardi 27 juillet 2021.
La rencontre se déroule dans la fraîcheur de l’ombre d’un grand manguier au feuillage touffu dans la cour de sa maison. Assise sur une chaise basse, Marie Juliane étale les hauts et les bas de son quotidien au sein du campus des sciences de la santé dans ce grand bâtiment jaune et bleu de deux étages situé à la rue Oswald Durand. »
Wooselande Isnardin, Marie-Juliane David. Quel beau duo au Réseau ! Même aisance, même capacité à écrire et à faire vivre un personnage ou un événement. Et ces deux jeunes filles ont du cœur. Plus sensibles que ces deux enfants du pays, tu meurs.
Je bénis le jour où j’ai rencontré ces deux merveilleuses personnes. Dans une équipe, elles sont des valeurs ajoutées. Il suffit de les mettre en confiance pour qu’elles soulèvent des montagnes.
Wooselande, en cette date anniversaire, tu peux rapatrier ces vers de Racine pour dire à la face du monde : « Le jour n’est pas plus pur que le fond de mon cœur ».
Par mon souffle, c’est le Réseau haïtien des journalistes de la santé qui te souhaite un joyeux anniversaire. Et qu’est-ce que tu attends, notre conseillère en mobilisation de ressources, pour être heureuse ? Tu connais la chanson, Wooselande, la voici en un clic.
Claude Bernard Sérant
serantclaudebernard@yahoo.fr