Vous avez dit violences sexuelles

L’éditorial du secrétaire général

Aucun être humain n’a nul droit d’imposer à son semblable un acte sexuel qu’il ne désire pas. Comment faire entrer dans la tête des brutes, des prédateurs sexuels cette idée ? Telle est la question.

Violences sexuelles stop

À travers tous les moyens dont il dispose, le Réseau haïtien des journalistes de la santé mène le combat contre les violences sexuelles sur le terrain du multimédia. À travers nos émissions de radio, nos capsules vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, dans les médias traditionnels et en ligne, même combat.

 

Dans ce dix-huitième numéro de Bien-Être, notre infolettre traite de cette question qualifiée, dans un article de ce nouveau numéro, de drame mondial qui n’épargne aucun pays.

 

Avec Sabry Iccenat, Vous avez vu qu’ « en France, pour l’année 2023 seulement, 114 100 plaintes pour violence sexuelle ont été enregistrées avec une augmentation de 7% par rapport à l’année précédente, selon ce que rapporte le magazine Le Point

 

En Haïti, les violences sexuelles sont en nette augmentation. Roseline Daphné Décéjour cite : « Selon l’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH), entre juin et novembre 2023, plus de 300 cas de violences sexuelles ont été enregistrés sur le territoire national. Un rapport de Human Rights Watch, qui reprend les chiffres de Médecins Sans Frontières (MSF), informe que 1 005 victimes de violence sexuelle ont été prises en charge à Port-au-Prince (dans les hôpitaux de MSF). Presque le double du chiffre enregistré pour la même période en 2022. »

 

La crise qui secoue Haïti est insoutenable. Dans les aires géographiques de Port-au-Prince et de la zone métropolitaine, par exemple, où vont les survivants (tes) des violences sexuelles ?

 

Gladimy Ibraïme rapporte une note de l’Association des Hôpitaux Privés d’Haïti (AHPH) rendue publique le 6 mars 2024. Une réponse à notre interrogation à partir de cette information : « De nombreux hôpitaux ont été victimes d’attaques violentes et de vandalisme, dont l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti, l’Hôpital Saint François de Sales et l’Hôpital DASH de Delmas 18. De plus, nous faisons face à des pénuries sévères d’intrants médicaux essentiels, de carburant et d’oxygène, ce qui compromet sérieusement notre capacité à répondre aux besoins médicaux urgents de nos patients. »

 

Ne pas pouvoir obtenir le service de la santé, encore une atteinte aux droits fondamentaux de la personne. Quelle double peine !

 

Un rappel dans l’intérêt général

 

Le RHJS condamne toutes les formes de violence, physiques ou psychologiques, qui se manifestent de façon sexuelle. Nous élevons haut nos voix pour dire que cet ensauvagement dégrade la personne humaine. C’est tragique, ce drame auquel on assiste impuissant.

 

Quand la poudre parle, quand les balles chantent, les mains nues des journalistes n’ont recours qu’à l’arme de la dialectique pour rappeler que toute société où le droit est foulé au pied creuse sa propre tombe.

 

Dans l’intérêt général, notre réseau de journalistes prend, en toute conscience, le parti pris de traiter des informations sur les violences sexuelles en vue de sensibiliser le citoyen sur cette problématique. La question des violences sexuelles, ce n’est pas seulement l’affaire des victimes, c’est l’affaire de tout le monde. Aussi devons-nous lutter, dans le cadre de la liberté d’expression, pour que cela cesse en Haïti.

 

Les violences sexuelles ont un lourd impact traumatique sur notre société. Les victimes et leurs proches sont ravagés de l’intérieur.

 

Avons-nous pris le temps de réfléchir sur cette question essentielle :  Quelle société veut-on construire ?

 

Louiny Fontal

 

Secrétaire général du RHJS

 

Louiny Fontal

Secrétaire général du RHJS

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