Les récents attentats et l’insécurité généralisée qui secouent la capitale haïtienne ces derniers jours poussent davantage de personnes à fuir la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Leur destination ? Ils vont se réfugier dans les villes de provinces. Ils prennent le risque de passer par des routes contrôlées par les hommes armés. Afin de suivre ces mouvements vers les régions et d’éclairer les stratégies d’intervention appropriées, la DTM a lancé la collecte de données dans plusieurs des gares routières les plus utilisées de la capitale. Depuis le début de cette activité, le 8 mars pour arriver au 14 mars, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a observé les mouvements de quelque 17 000 personnes quittant la région métropolitaine de Port-au-Prince. La majorité d’entre elles (60%) ont pris des moyens de transport en direction des départements du Grand Sud (Grand’Anse, Sud, Nippes et Sud-Est). La région sud accueille déjà plus de 116 000 personnes. La grande majorité fuyant Port-au-Prince ces derniers mois, cherchent des communes plus clémentes à l’intérieur du pays. Des entretiens individuels avec un échantillon ont indiqué que 83% des personnes ont quitté Port-au-Prince à cause de la violence et de l’insécurité ; 76 % d’entre elles étaient déjà déplacées à l’intérieur du pays avant de quitter la capitale.
Discussion à propos de post