Par Arnold ANTONIN
J’ai souvent entendu dire dans les milieux de la presse, en Haïti ou à l’étranger, que les bonnes ne sont pas des nouvelles.
Dans le cas d’Haïti, sous l’emprise du malheur, où il n’y a que des mauvaises nouvelles ou des frivolités, les bonnes nouvelles sont des nouvelles.
Trois films haïtiens à Sundance : Des rêves en bateau papier de Samuel Suffren, Kidnapping de Bruno Mourral et un film produit par Getty Feling. C’est une magnifique nouvelle! La relève est assurée.
Après la fermeture de l’Imperial en décembre 2009, un groupe de jeunes se sont décarcassés pour Maintenir Rêve Ciné à Pétion-Ville. Après des années de résistance, l’insécurité a eu raison d’eux.
A Turgeau, un couple, venu de la diaspora, a investi ses économies dans une salle de projection, aménagée selon les règles de l’art, accompagnée d’un coquet restaurant: Le centre culturel cinémathèque. L’insécurité en a eu raison.
Malgré tout cela, des jeunes sortis de Ciné Institut de Jacmel (hommage à David Belle) et d’Haïti Reporters (Hommage à feu Ton Vriens), ou passés par les séminaires de la Fokal ou des ateliers de Cinema Nou, ont continué à faire des films documentaires ou de fiction. De qualité.
Les fermetures successives de Ciné Institut, d’Haïti Reporters, des séminaires de l’AHC en collaboration avec l’ambassade de France, de la salle de la Fokal, du Centre Pétion-Bolivar qui a abrité plusieurs de ces initiatives, n’ont pas découragé nos jeunes cinéastes.
Ces mêmes jeunes organisent des festivals qui maintiennent la flamme cinéphilique au pays. Je pense au Festival Nouvelles Vues d’Haiti, aux Rencontres du documentaire de Kit à l’instigation de Guetty Feling, au Festival Wanga Nègès et au Festival Merisier Jannis de Jacmel.
Félicitations encore à Bruno Mourral et à son équipe, à Samuel Suffren, à Getty Fehling. Succès à Sundance!
Arnold ANTONIN
23 décembre 2023
En un clic, évadez-vous sur les ailes d’une douce chanson de Noël.
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