Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Son Excellence Monsieur le Ministre de la Santé Publique et de la population, Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement et des institutions publiques, Mesdames et messieurs les membres du corps diplomatique, Chers collègues du système des Nations Unies en Haïti et des organisations internationales, Chers Représentants et représentantes des Partenaires au Développement et de la Société Civile, Partenaires de la presse écrite, parlée, télévisée et en ligne, Distingués invités, Mesdames et Messieurs :
Je suis honorée d’être en votre compagnie pour célébrer cette journée marquante dans notre lutte commune contre le VIH/SIDA.
Le 1er décembre est avant tout une célébration de la vie de chaque personne infectée ou affectée par le VIH, soulignant l’égalité de chaque vie. Cette journée symbolise les progrès réalisés depuis les premiers cas de sida signalés en Haïti.
Entre 2010 et 2022, les nouvelles infections au VIH ont diminué de 21%, et les décès liés au sida ont chuté de près de 75%. Ces chiffres sont une avancée remarquable et un exemple inspirant.
Ces réussites découlent du travail remarquable des professionnels de la santé, des travailleurs sociaux et surtout des communautés, qui s’efforcent chaque jour d’améliorer les conditions de vie des Haïtiens touchés par le VIH.
Aujourd’hui, je rends hommage à tous ceux qui s’engagent dans cette cause, saluant également le leadership du gouvernement et des institutions nationales, déterminés à obtenir des résultats concrets pour le pays.
Le nouveau rapport de l’ONUSIDA publié pour cette journée mondiale, intitulé « Confier le leadership aux communautés », souligne que pour éliminer le VIH en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030, les communautés en première ligne doivent recevoir un soutien total des gouvernements et des donateurs. En Haïti, le combat contre cette pandémie a vu d’importants progrès grâce au soutien des organisations de la société civile, des travailleurs sociaux et des activistes.
Lidèchip nan mitan kominote yo jwe yon seri de wòl enpòtan ke anpil nan nou pa tap janm panse, e sitou avèk fèb mwayen pa yo. Kòm « pi bonè se granm maten » li enpòtan pou tout enstans konsète poun bay sipò nesesè ak inisyativ kominotè yo pou resous ki disponib nan sektè a kapab kontribye tout bon vre nan avansman lit kont SIDA a.
Le Secrétaire Général des Nations Unies a souligné que le leadership des communautés doit être au cœur de tous les plans, programmes et budgets liés au VIH. En Haïti, le soutien de l’ONUSIDA au gouvernement s’inscrit dans des efforts plus larges pour promouvoir l’égalité des genres, lutter contre la violence sexuelle et sexiste, éliminer les inégalités et les injustices, et encourager le soutien des organisations communautaires de première ligne pour atteindre les objectifs du développement durable.
Cet engagement en faveur de la lutte contre la discrimination et les inégalités dans les services liés au VIH, dirigé par les communautés en partenariat étroit avec les institutions publiques, envoie un message fort : personne ne doit être laissé pour compte pour mettre fin au sida.
Malgré les résultats positifs, Haïti a le taux de prévalence le plus élevé dans la région des Caraïbes, avec une prévalence estimée à 1,7% en 2022. L’épidémie reste féminisée, avec un taux de prévalence de 2,1% chez les femmes contre 1,3% chez les hommes.
Nous devons continuer à lutter contre ces inégalités qui alimentent l’épidémie, en particulier pendant ces 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes (25nov-10dec). L’élimination de ces inégalités est cruciale pour les personnes vivant avec le VIH et les communautés vulnérables.
Li enpòtan pou tout aktè yo travay sou rediskyon inegalite nan patisipasyon tout gwoup moun, paske inegalite agrave diskriminasyon e stigmatizasyon ki fèt sitou sou fanm ak tifi, rann lit kont eliminasyon epidemi sida a parèt pi difisil.
J’appelle à unir nos forces pour promouvoir l’égalité, placer le genre et les droits humains au premier plan de nos efforts, et assurer la participation accrue des personnes touchées par le VIH et des populations clés dans la lutte contre le VIH pour un pays qui n’abandonne personne, où les femmes, les hommes, les jeunes, les populations clés et marginalisées ont accès aux soins nécessaires et peuvent vivre en bonne santé.
Ensemble, engageons-nous à bâtir un avenir où le VIH ne sera plus une menace, où l’égalité prévaudra, et où chaque vie sera célébrée. Ensemble, en confiant le leadership aux communautés, avec un financement adéquat et pérenne, continuons notre combat. Ensemble !
Mèsi anpil.