Toutes les raisons sont listées pour allaiter son bébé. Le lait maternel était à l’honneur au Marriott, le jeudi 27 juillet 2023. Les bienfaits de l’allaitement présentés sous toutes les facettes à la fois pour la santé et le développement du nourisson ainsi que pour la mère ont capté l’attention à l’atelier de co-création des outils et support de communication de l’Unité de communication et des relations publiques (UCRP) du ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP) en collaboration avec l’UNICEF.
La directrice de l’Unité de Coordination du Programme National d’Alimentation et de Nutrition au MSPP, Dr Joseline Marhone Pierre, encore une fois, à l’atelier de l’UCRP, s’est révélée pédagogue. Pour transmettre des contenus à une audience sur la nutrition appliquée durant le cycle de vie, elle a usé de l’expérience, de méthodes adaptées qui permettront à tout un chacun de les utiliser pour élaborer des outils et supports de communication dans les travaux de groupe.
En militante active du lait maternel, Dr Marhone Pierre a dissimulé ses yeux derrière ses mains en voyant une mère qui a amené son bébé à l’atelier nourrir, dans la salle de conférence, son bébé au biberon. Pour le médecin, l’allaitement est trop important pour le bébé pour qu’on continue à passer outre ces avantages. Aussi a-t-elle expliqué que cet aliment facilite la croissance et son développement. La teneur en protéines, en glucides, en matières grasses, en vitamines et en minéraux, a-t-elle fait remarquer, rend facile la digestion du nouveau-né.
Dr Marhonne a insisté sur le fait que le lait maternel est un facteur incontournable de protection du bébé. Aussi aide-t-il celui qui vient de naître au monde à combattre les maladies et les affections. Par exemple, le colostrum, premier lait produit par les seins d’une femme après son accouchement, offre une grande protection contre la diarrhée, les infections d’oreilles ou des poumons, bref, tous germes nocifs qui peuvent rendre malade le bébé.
Réunis autour des tables dans la grande salle du Marriott, l’attention des groupes est mobilisée. Dr Joseline Marhone Pierre met l’accent sur le processus de la lactation. Elle déclare :« Toutes les femmes peuvent allaiter, quelle que soit la taille ou la forme des seins. C’est pendant la grossesse et après l’accouchement que les seins se préparent à l’allaitement. »
Comment les seins d’une femme se prépare-t-il à nourrir le nouveau-né ? Elle fait savoir que « le développement des canaux galactophores se produit pendant la grossesse sous l’action des œstrogènes et de la progestérone (hormones d’origine ovarienne et placentaire) qui développe les canaux galactophores. » Aussi, précise-t-elle que « chaque sein contient 3 000 à 100 000 alvéoles qui sont les unités sécrétoires. »
Elle explique en quoi consiste, l’alvéole, cette cellule de fabrication de la substance lactée chère au nourrisson. « L’alvéole ou acinus se présente sous forme d’un petit sachet arrondi, microscopique. Elle est constituée d’une seule couche de cellules sécrétrices qui reposent sur une membrane basale en contact direct avec les vaisseaux sanguins. Chacune d’elles s’ouvre sur un fin canalicule par lequel sera éjecté son produit de sécrétion. »
La production de lait au moment de la tétée, fait savoir plus loin Dr Pierre, entraîne l’augmentation du volume des seins pendant la grossesse, mais aussi au moment de la montée de lait.
A cet atelier de co-création de l’UCRP supporté par l’UNICEF, on apprend l’enseignante à l’université qu’est Dr Dr Marhonne Pierre que « le délai de “fabrication” du lait – entre le moment où le bébé commence à téter, et le moment où le lait arrive dans sa bouche – est de 30 secondes à 1 minute ». Elle assure que la nature participe de la précision pour s’adapter au besoin du bébé. Elle en veut pour preuve que « juste derrière le mamelon, sous l’aréole, les acinis ont une petite dilatation qui permet de conserver 10 à 20 centilitres de lait (pauvre en protéines, et en graisses) qui permet au bébé de patienter jusqu’à l’arrivée du lait nouvellement fabriqué. »
Pour le médecin, le lait de femme est un nutriment à part, un produit biologique vivant qui s’adapte à l’enfant. Elle déclare : « Sa composition qualitative évolue en permanence pour répondre aux impératifs de croissance de l’enfant. »
On apprend à l’atelier de l’UCRP offre aussi des avantages autant qu’à la mère et à l’enfant. Des études ont démontré qu’elle protège contre le cancer du sein et des ovaires, le diabète, les maladies cardiaques pour ne citer que ceux-là.
Claude Bernard Sérant
Visionnez cette capsule sur le programme d’Approche Communautaire pour l’Assainissement Total (ACAT) à St Michel de l’Attalaye dans l’Artibonite.
https://www.youtube.com/watch?v=ztVs2pVZoP4