L’Office de la Protection du Citoyen (OPC), une institution nationale de promotion et de défense des droits de l’homme en Haïti, a publié une note le vendredi 7 juillet 2023 pour protester contre les récents cas de kidnapping dans le pays. Ces actes constituent une violation des droits fondamentaux de la personne humaine.
Selon OPC personne « n’a pas le droit de rester indifférent face à ce phénomène cruel, révoltant qui, malheureusement, est à la hausse ces derniers jours… »
Le mardi 13 juin 2023, des individus armés du gang “Kraze Baryè”, dirigé par un certain Vitelhomme Innocent, ont enlevé tôt le matin la journaliste Marie Lucie Bonhomme de radio Vision 2000 et de Télé Pluriel dans l’enceinte de sa maison. Maintenant, c’est au tour de son mari d’être aux mains des ravisseurs depuis plusieurs semaines.
« Cette semaine, nous ajoutons à la longue liste Pierre-Louis Opont, ancien président du Conseil Électoral Provisoire (CEP) et époux de la journaliste de radio Vision 2000 et de la chaîne de télévision Pluriel, Marie Lucie Bonhomme » , écrit le Dr. Renan Hédouville dans la note.
Depuis plus de trois ans, les Haïtiens se trouvent à la merci des bandits armés qui sèment la terreur dans le pays. Les gangs contrôlent la totalité des quartiers de la capitale et certaines zones rurales. Il est important de rappeler que de nombreux massacres ont été perpétrés à l’encontre de la population. L’OPC considère comme inacceptable l’inaction de l’État face à cette insécurité qui empêche la population de circuler librement.
« La protection des vies et des biens du citoyen et de la citoyenne relève de la responsabilité de l’État. Quand l’État ne protège pas ses citoyens des atteintes commises par d’autres, il partage avec les auteurs la responsabilité des torts infligés. Une société ne peut pas se développer sous la coupe de bandits et en dehors des valeurs universelles, notamment la protection de la vie humaine. » peut-on lire.
L’Office de la Protection du Citoyen tout en portant sa solidarité en vers les victimes exige de la part des autorités de tout mettre en œuvre pour permettre à M. Opont qui malheureusement ne jouit pas d’une bonne santé physique, de retrouver sa libération immédiate. En ce sens « L’OPC, tout en exprimant sa solidarité envers la victime, sa famille, la corporation de la presse et les autres victimes encore détenues, demande aux autorités de tout mettre en œuvre afin d’obtenir la libération de Monsieur Opont, qui est dans un état de santé précaire ».
Wooselande Isnardin
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