« La justice élève une nation ». C’est avec cet adage biblique tiré du livre de Proverbe que Me. Patrick Laurent, directeur général du cabinet « Patrick Laurent et associés », a salué l’assistance lors de la cérémonie officielle d’ouverture de la dixième édition du salon du Droit qui s’est tenue ce vendredi 5 mai 2023 à l’hôtel Marriott, Haïti, dans un contexte particulier où l’insécurité fait rage.
Ayant comme coordonnateur scientifique la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA), qui commémore cette année son bicentenaire, « La justice administrative et la reddition de comptes dans l’histoire d’Haïti » thème retenu pour la dixième édition, était au cœur des échanges de la journée, avec bien évidemment les différents intervenants.
Madame Marie Nelta Féthière, présidente de la Cour a confié que « la CSCCA apprécie à sa juste valeur l’idée qui a donné naissance à cette initiative par un ensemble de valeureux hommes et de femmes de lois qui se sont érigés en vigile de l’ordre constitutionnel… Ils sont bien placés pour mesurer, en leur qualité d’acteurs et en entretenant des rapports de proximité avec les gens de toutes conditions, combien les valeurs impérissables qu’ils promeuvent sont banalisées dans les luttes quotidiennes pour la survie ».
L’Office de la Protection du Citoyen, partenaire et initiateur de cet événement, par l’organe du Protecteur adjoint du Citoyen Me. Amoce Auguste, a partagé l’inquiétude de l’OPC face à la situation précaire et l’insécurité qui règnent dans le pays depuis plusieurs années. Il a déclaré à cet effet que « Cette année, le Salon du Droit va se dérouler dans un contexte sociopolitique extrêmement difficile où l’insécurité fait rage. En mai 2021, tout comme en 2022, on dénonçait l’insécurité à l’ouverture du Salon, mais cette année la situation s’aggrave. Et on est très inquiet ». Il en a profité pour encourager la population à ne « pas baisser les bras ».
La Ministre de la Culture et de la Communication, récemment nommée ministre a.i de la Justice et de la Sécurité Publique, Me Emmelie PROPHÈTE MILCÉ, honorée en l’occasion par le barreau de Petit-Goâve, pour sa part, a exhorté la population « à la fraternité, à marcher ensemble dans le combat pour changer le pays ».
Promenade dans les coins du livre
Le salon du droit n’est pas uniquement un espace d’apprentissage, c’est aussi un lieu de rencontre, d’échanges avec les différents exposants de la journée dont des amants du droit, des institutions publiques, des chercheurs et professeurs d’Universités. Certains auteurs en ont profité pour parapher leurs ouvrages au grand nombre de participants à ce grand événement annuel. En effet, Me. Jean Robert Constant, Secrétaire technique du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire ( CSPJ), professeur des universités, était en signature avec son livre titré « l’essentiel sur les institutions judiciaires haïtiennes ».Ce ténor du système judiciaire haïtien était enchanté de prendre part à cette dixième édition de ce salon du Droit. Il se dit heureux de « voir que nombre de ses étudiants et étudiantes sont à présent des confrères et consœurs ».
Me. Samson Beucia, spécialiste en droit public, co-auteur de l’ouvrage « Repenser le contentieux électoral en Haïti, une étape importante vers la consolidation démocratique », a félicité le Cabinet « Patrick Laurent et associés » pour cette grande initiative. « Je tiens à féliciter le Cabinet “Patrick Laurent et associés” pour cette grande foire annuelle juridique, qui vise à vulgariser la production scientifique et également celle du Droit en Haïti. C’est une journée réussei », a-t-il affirmé.
Quant à Wycliff Barthélémy, Inspecteur des finances au niveau de l’Inspection générale des Finances (IGF), structure technique du Ministère de l’Économie et des Finances, il avance que « le salon du Droit est un excellent moyen de faire connaitre le travail de l’IGF au grand public. Cette institution travaille depuis plus d’une quinzaine d’années dans le domaine de l’audit et de contrôle dans l’administration publique ».
Des participants témoignent
Les participants au Salon du Droit n’ont pas caché leur satisfaction face à cette grande activité. En effet, selon Job Pierre, diplomate de formation et jeune cadre du Ministère des Affaires étrangères, le salon du Droit est une activité louable qu’il faut encourager. Pour lui, il devrait avoir d’autres activités de ce genre dans d’autres disciplines autres que le droit.
« Je suis à ma deuxième participation. Ce salon du Droit est un espace solennel de vulgarisation de connaissances sur les pratiques du droit en Haïti. C’est une excellente occasion d’apprendre avec les différents ateliers et aussi d’échanger avec les différents auteurs de la journée sur des notions importantes sur le Droit et la justice haïtienne. J’apprécie beaucoup cette initiative. Je pense que nous en avons besoin dans d’autres domaines au niveau de notre société », ajoute-t-il
Pour Faranday Pierre-Louis, avocat stagiaire au barreau de Port-au-Prince, membre du cabinet Patrick Laurent et associés, « cette dixième édition du salon du Droit a été un grand succès et marquera, par une encre indélébile, le cœur de nos partenaires, de nos brillants intervenants et de nos valeureux participants. Sans l’ombre d’un doute, cette activité reste le plus grand événement scientifique de l’année en rassemblant, non seulement des amoureux du droit, mais aussi des élèves en classe terminale et des professionnels évoluant dans d’autres domaines. »
Wooselande Isnardin
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