Le Réseau haïtien des journalistes de la santé (RHJS) avait appris la nouvelle de l’enlèvement du médecin, le mercredi 22 février. Pendant tout ce temps en captivité, on a vécu dans le stress et nos réflexions sont devenues amères face à l’impuissance de l’État de notre pays devant la puissance montante des gangs organisés pour mettre la société haïtienne chaos debout.
Nos familles s’enfoncent de plus en plus dans la spirale de la pauvreté. Nous sommes atteints psychologiquement. Que ce soit la personne arrachée à la liberté de vivre, que ce soit les parents qui se démènent comme des fous pour trouver de l’argent, que ce soit les amis qui attendent, la peur au ventre, le retour improbable de l’être cher, que ce soit l’institution privée d’une ressource professionnelle, on est ravagé, abimé, dévasté.
Et durant ces jours et ses nuits sans fin, on ne dort que d’un œil tout en ne cessant de se dire : « Nous mourrons tous ! »
Jusques à quand l’État, adossé a ces deux faces (publique et privée), continuera-t-il de subir la loi d’une poignée de gangs qui fait trembler douze million d’habitants ?
Discussion à propos de post