Le directeur de l’Unité de Coordination des maladies infectieuses et transmissible (UCMIT) du Ministère de la Santé publique et de la Population, le Dr Jean Frantz Lemoine, a déclaré : « La stratégie mondiale de la lutte contre le sida est une nouvelle approche audacieuse qui utilise les inégalités pour combler les lacunes qui empêchent de progresser vers l’éradication du sida. » Ces mots bien pesés, il les prononce, à l’hôtel Montana, le jeudi 1e décembre 2022, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA. Cet événement auquel prend part le premier ministre, le Dr Ariel Henri, s’articule autour du thème « Poussons pour l’égalité » ou encore « Ann kontinye travay pou tout moun gen menm dwa ».
L’approche que défend le directeur de l’UCMIT a pour objectif de « réduire les inégalités qui alimentent l’épidémie de sida et à donner la priorité aux personnes qui n’ont pas accès aux services. »
Et comment mettre en pratique cette approche ? « Elle doit être centrée sur le client en tenant compte de la rétention des patients et de la charge virale. Pour cela il faudra innover et trouver les bonnes stratégies car la rétention des patients en soins représente un vrai défi. »
Dr Lemoine a considéré dans sa prise de parole, un autre aspect : le renforcement des interventions pour les groupes clés. Aussi a-t-il dit : « Ces groupes clés sont perpétuellement confrontés à une discrimination tellement forte qu’ils ont vraiment peur pour leur survie. Ils font face très souvent à un rejet pour notre société. Certains PVVIH n’ont pas d’habitat et n’ont aucun organisme de support. Un certain nombre d’interventions ont été entrepris par le MSPP et ses partenaires mais il faut les renforcer, les étendre tout en identifiant de nouvelles activités. »
En dernier lieu, il a noté qu’il faudra renforcer les interventions communautaires. « Notre approche globale doit être plus adaptée en tenant compte de la conjoncture actuelle. Nous devons continuer à appuyer le renforcement des associations de PVVIH qui ont un rôle important à jouer au sein des communautés. Ces associations sont au cœur de l’action et doivent fournir un support à leurs pairs », fait savoir Dr Lemoine.
Claude Bernard Sérant