Dr Odilet Lespérance, les gens comme toi ne meurent pas

 

Je ne sais pas où commencer pour me convaincre  que ta présence physique s’est effacée comme l’empreinte d’un pas sur le sable léché par la mer, Dr Odilet Lespérance.. Toi qui a constamment porté un regard bienveillant sur le Réseau haïtien des journalistes de la santé, le RHJS, comment peux-tu t’en aller au-delà des chemins de la ville qui te conduisaient vers tes patients, tes êtres chers, tes collègues impatients de t’attendre?

Dr Odilet Lespérance

Oh non! Je suis perdue.  Comment accepter cette disparition dans ce réseau de journalistes, d’amis, de professionnels auxquels tu étais si attaché. Oh non, je ne suis pas ces écumes blanches de vagues au bord d’une plage. J’écrirai tes souvenirs sur la trace des supports audiovisuels, dans la chair du papier, dans le flux des ondes pour demeurer près de nous en esprit comme tu l’es devenu maintenant.

Depuis que j’ai appris la nouvelle, ta mort me travaille de questions : c’est quoi exactement la mort ? Et si c’était un non sens? Je parcours les dictionnaires, les livres, Internet, le réseau des réseaux, pour trouver une définition. Aucune réponse ne me satisfait. Je me tue à déchiffrer le sens de ce mot (mort) à mes yeux et je me perds dans leur essence.

La mort, c’est peut-être l’absence. Si l’absence, Dr Odilet Lespérance, c’est le fait de ne pas te trouver dans ce monde physique, tu crées un vide dans le Réseau haïtien des journalistes de la santé.

Depuis que la nouvelle est tombée comme une masse sur ma poitrine, la vie n’est plus légère depuis que tu t’es envolé vers d’autres cieux.

Quand tu croiseras, doc, d’autres esprits de lumière comme toi, tu leur diras qu’en Haïti, la vie n’est que souffrance sans fin. Ta souffrance est terminée, Dr Lespérance. La nôtre se poursuit. Et la douleur de ton absence épuise mon âme qui aime si fort la vie comme toi au temps de ton passage sur terre.

Thatessiana Thomas

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