Théâtre sur la violence sexuelle à l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse

 

Sur la scène, à l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse célébrée autour du thème « Solidarité intergénérationnelle : créer un monde pour tous les âges », le théâtre était à l’ordre du jour, le jeudi 12 août. Pour marquer le potentiel des jeunes en tant que partenaires dans la société, les comédiens du Centre jeunes de la fondation de la santé reproductrice et l’éducation familiale (FOSREF), à Delmas 19, ont donné la pleine mesure de leur talent.

Sur la cour du Centre Jeunes de FOSREF, le public, assis sous une grosse tente, assiste au spectacle. La scène révolte. Une jeune fille est victime d’un viol collectif. Comment est-ce arrivé ? La jeune Cathie, comme nombre de ses pairs, est branchée jour et nuit sur les réseaux sociaux. Sur la Toile, elle découvre un fringuant jeune homme. Elle souhaite le rencontrer en un claquement de doigts. Rendez-vous est pris. Malheureusement, elle se retrouve au mauvais endroit et au mauvais moment. Attirés par le physique de la belle, un groupe de délinquants foncent sur Cathie. Ils la bousculent, la violentent et la violent dans un coin sombre.

Le viol dans toutes les couches sociales

La violence sexuelle peu importe la forme qu’elle prend est une menace pour la société. Contraindre par la force une personne entraîne de lourdes conséquences sur sa vie. La jeune Cathie, expression de la femme violée, dans un intervalle, a perdu sa lucidité. Elle est blessée, rabaissée et se sent dépersonnalisée. Dans ce moment de désarroi, les spectateurs constatent que c’est quelqu’un qui a besoin d’un appui psychologique pour se relever.

Les victimes du viol se retrouvent dans toutes les couches de la société. Enfants, adolescents, adultes se retrouvent un jour face à un malade sexuel.

Au cours de la journée de sensibilisation des jeunes en matière des droits sexuels et reproductifs pour les jeunes et par les jeunes grâce au Projet d’appui à la santé sexuelle et reproductive égalitaire (PASSREL), un message important est passé. Pendant que les riverains du quartier s’affolent et crient au viol, une question revient : que faire ?

Un personnage de la pièce déclare qu’après un tel risque, il faut un traitement d’urgence à Cathie. Aussi ne faut-il pas attendre trois jours. Et pourquoi ? se demandent les plus sceptiques ?  La jeune fille violée pourrait avoir été exposée au virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Quelle est donc la solution ? Pour réduire l’éventualité d’une transmission du virus, un traitement prophylactique à partir de la trithérapie préventive.

En deux temps trois mouvements, les amis de Cathie l’accompagnent au centre hospitalier le plus proche pour recevoir les premiers soins.

Après cette pièce basée sur la violence sur le genre, des danses folkloriques ont ponctué cette journée consacrée à la jeunesse. Les disc-jockey (DJ) ont embrassé l’espace de décibels en jouant les tubes du moment.

On notera que plusieurs panels de discussions-débats ont mobilisé les jeunes autour des sujets liés à cette journée. On notera notamment,  Novia Augustin, présidente de l’organisation Refuge des femmes d’Haïti (Violence sexuelle fondée sur le genre) ; Lise et Ziane (délinquances juvéniles), Me Mona Jean (droit à la santé sexuelle et reproductive)…

Cette journée socioculturelle au Centre des jeunes de FOSREF participe des objectifs de développement durable (ODD). Un tel événement rappelle que la jeunesse est la sève d’une nation. Personne ne doit laisser les jeunes au bord de la route. Tant vaut la jeunesse, tant vaut la nation.

Claude Bernard Sérant

Source : www.lenouvelliste.com

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