Le ministère de la Santé publique a lancé à nouveau la campagne de vaccin contre le covid-19. Tout est mis en place pour une offensive du MSPP et ses partenaires dans le département du Sud d’Haïti.
La direction du ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP) et ses partenaires ont procédé à la relance de la campagne de vaccination contre le covid-19, le mardi 16 août 2022, dans le département du Sud. Au local de l’École nationale des infirmières limitrophe de l’Hôpital général des Cayes, la mairesse de la ville, madame Marie Michelle Sylvie Rameau, a sonné le lambi du rassemblement :« La mairie des Cayes s’associe au ministère de la Santé publique pour lancer, ce mardi 16 août 2022, la campagne de vaccination contre le covid-19. C’est le devoir de chacun de nous de se protéger. Mwen vaksinen. Ou menm, eske w vaksinen?»
La première citoyenne de la métropole du Sud a considéré que la promiscuité dans laquelle vit ce peuple fait le lit de l’épidémie qui attire les projecteurs de l’actualité dans le monde. Dans un tel contexte, elle a demandé à la population de jouer la carte de la prévention. « Nous vivons dans la promiscuité. Nous devons nous protéger. À l’église, sur les bancs, nous sommes serrés l’un contre l’autre. Nous devons nous protéger. Au marché, nous sommes entassés. Nous devons encore nous protéger. Il faut se faire vacciner. Dans les tap tap, dans les bus, on est collé-serré. Une telle attitude relève de notre culture qui favorise la proximité des gens », a mis en relief madame Rameau.
Vaccination : le salut est collectif
« Dans la campagne de vaccination, le salut est collectif. Moi, je suis vaccinée. J’ai déjà pris mes trois doses », a révélé la mairesse des Cayes avant d’annoncer sur un ton solennel : « Au nom des pouvoirs qui me sont conférés par la loi, je déclare que la campagne de vaccination contre le covid-19 est relancée. »
Devant un parterre de représentants de partenaires du MSPP et le Réseau haïtien des journalistes de la santé (RHJS), le directeur départemental sanitaire Sud, Jean Bernard Février, a donné le ton : « La vaccination est la seule voie de salut contre le covid-19. » Même si en Haïti cette épidémie n’a pas causé une hécatombe, il souligne qu’elle a tué des gens en Haïti. « Le vaccin est la seule alternative pour casser la chaîne de transmission de la maladie », a-t-il prévenu tout en invitant la population à ne pas oublier les mesures barrières.
En bon gardien de la mémoire de la Direction départementale sanitaire du Sud, Dr Février a fait remarquer que « dès le début de l’épidémie, l’État haïtien, par le biais du MSPP, avait développé un plan stratégique, un plan de réponse au covid-19. Il avait visé de vacciner 62% de la population. »
Ce mardi 16 août 2022 ramène Dr Février à ses archives : au début de la campagne de vaccination dans le Sud, l’année dernière. Il n’a rien oublié. « On avait démarré avec 80 sites de vaccination. Grâce à l’appui des partenaires du MSPP, nous sommes passés à 212 sites. Malheureusement la couverture vaccinale en Haïti ne s’élève même pas à 2%. Tandis que la couverture vaccinale de la République dominicaine est à 66%, et le Brésil à 83%. »
Dans cette perspective, Dr Février demande à tous les secteurs de la vie nationale de mettre la main à la pâte pour le succès de la relance de cette campagne dans le Sud d’Haïti.
Couvrir 7% de la population
Pour faire suite au Dr Février, la représentante de la section Santé infantile, Miss Céline Percy Élysée, a précisé que « le MSPP prévoit dans cette campagne dans le Sud de couvrir 7% de la population soit un total de 59 000 vaccinés. »
Dans le cadre de ces activités étalées sur quatorze jours pour prendra fin le 30 août, elle a indiqué que les vaccins déclinés sous les appellations de Pfizer et Janssen sont disponibles dans toutes les institutions de santé. Dès lors, les cliniques mobiles iront à la rencontre des communautés pour rendre les vaccins plus proches de la population. Aussi les zones éloignées difficiles d’accès sont-elles incluses dans cette opération sur le terrain. Dans cette dynamique, les séances de sensibilisation se font dans les médias et les cliniques mobiles. Tout est mis en place pour une campagne de haute intensité.
À la fin de la cérémonie, l’Unité de communication et des Relations publiques (UCRP) du ministère de la Santé publique a rencontré les journalistes du RHJS pour activer la campagne 2022 de sensibilisation dans les médias.
Claude Bernard Sérant