Une pluie d’applaudissement salue la prestation de chaque enfant qui s’est donné à coeur joie à une expression artistique au local de l’Association des Femmes haïtiennes infectées et affectées par le vih/sida (AFHIAVIH) au No 32 de la Rue Berne. Un poème est salué par des cris de bonheur, un chant ou encore une danse soulève des applaudissements. En prélude à la journée nationale des enfants articulée autour du thème «Préparons les enfants aujourd’hui pour leur bien-être de demain », l’AFHIAVIH, par la voix de sa présidente, Malia Jean, a rappelé a un parterre d’enfants réunis qu’en Haïti, le 12 juin est consacré Journée nationale de l’enfant. En prélude à cette journée, elle a souligné l’engagement historique que nos responsables politiques ont pris en signant cette Convention qui engage le pays en faveur des enfants.
Selon elle, le respect des droits de l’enfant en Haïti est un défi à relever eu égard au contexte sociopolitique et économique actuel. Aussi, en cette journée, a-t-elle exhorté les parents à donner à leurs enfants ce qu’il y a de meilleur.
Les droits sociaux, économiques, civils, culturels et politiques, ces droits fondamentaux, obligatoires et non négociables devraient-ils rester des droits confinés sur du papier?
Pour que ces règles imposées à la société haïtienne régissent notre conduite, Malia souhaite que la lutte pour les droits des enfants devienne l’affaire de tout le monde pour qu’un jour tous les enfants d’Haïti vivent heureux, épanoui dans la paix, la sécurité sur cette terre où la liberté a fleuri.
À cette journée de célébration, le psychologue, Génois Holritch, s’est révélé dans le costume d’un animateur. En se mettant dans la peau d’un enfant, il a traité ces derniers comme des petits rois et des petites reines. Tout était prétexte pour leur offrir des cadeaux. On chantait, on dansait, on piaillait, comme de vrais petits anges à l’AFHIAVIH tout en apprenant ses droits et ses devoirs.
L’un des droits que les enfants adorent à l’unanimité, c’est le droit aux loisirs. Belle stratégie pour se cultiver sans peine, pour apprendre les droits inscrits dans la Convention relative aux droits de l’enfant.
Le psychologue a tablé sur cet esprit ludique pour apprendre tout un ensemble de droits et d’obligation qui accompagnent les enfants. Pour bâtir un monde dans lequel tous les enfants d’aujourd’hui, adulte de demain auront la possibilité de réaliser pleinement leur potentiel, il a interagi avec les enfants sur les droits fondamentaux.
Au local d’AFHIAVIH, les règles qui indiquent ce qui doivent être fait se déclinaient dans une palette de normes juridiques : droit d’avoir un nom, une nationalité, une identité; droit d’être soigné, protégé des maladies, d’avoir une alimentation suffisante et équilibrée; droit d’aller à l’école; droit d’être protégé de la violence, de la maltraitance et de toute forme d’abus et d’exploitation; droit d’être protégé contre toutes les formes de discrimination; droit de ne pas faire la guerre, ni la subir; droit d’avoir un refuge, d’être secouru, et d’avoir des conditions de vie décentes; droit de jouer et d’avoir des loisirs; droit à la liberté d’information, d’expression et de participation; droit d’avoir une famille, d’être entouré et aimé.
Ces règles de droit font rêver les enfants d’Haïti. Tous veulent être protégés, aimé, bien nourris et épanouis. Tout comme Emmanuela Paul du collège Moderne de Pétion-Ville, lauréate de la catégorie danse ou encore Darine Jean-Louis, premier prix de la catégorie expression orale, les rêvaient, les yeux grands ouverts, à cette célébration où ils ont exprimé leur talent à travers la danse, la chanson et la poésie.
Claude Bernard Sérant
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