La direction générale de la Protection civile (DGPC) porte à la connaissance du public en général que la saison cyclonique 2022 a débuté le mercredi 1er juin et prendra fin le 30 novembre prochain. Elle exhorte donc la population haïtienne à la vigilance tout en encourageant les dirigeants du Système national de gestion des risques et désastres (SNGRD) de poursuivre la lutte pour la réduction des risques de catastrophes en Haïti et les médias à diffuser les informations relatives à la situation.
« Durant cette période, les phénomènes hydrométéorologiques s’intensifient avec des risques d’inondation, causant parfois le déplacement de milliers de personnes qui habitent dans les zones les plus vulnérables. Cette année encore, après deux années particulièrement actives en matière d’activité cyclonique, la saison 2022 s’annonce à nouveau violente dans l’Atlantique Nord. En effet, selon les projections du centre de prédiction climatologique, une division du Service Météorologique National de l’agence américaine de surveillance océanique et atmosphérique (NOAA) entre le 1er juin et le 30 novembre, entre 14 et 21 systèmes devraient être observés. Entre 6 et 10 évolueraient en ouragan dont 3 à 6 seraient majeurs », a indiqué la DGPC dans une note publiée le mercredi 1er juin.
Le climat de l’insécurité dans lequel est plongé le pays risque d’aggraver cette situation encore plus : « L’ouverture de cette nouvelle saison cyclonique coïncide avec la gestion de la réponse post-séisme dans le grand Sud, sans oublier la situation d’insécurité qui prévaut dans certains endroits du pays et particulièrement au niveau de plusieurs quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, qui tend à compliquer les opérations de réponse en cas d’urgence. »
Changement climatique
Par ailleurs, reconnait la DGPC, « la croissance de la vulnérabilité des populations, l’accroissement de nouveaux paramètres tels que le changement climatique ont entraîné une augmentation de la fréquence des catastrophes ces dernières années et ont eu tendance à ralentir les efforts du Système National de Gestion de Risques de Désastres (SNGRD) pour réduire les risques de catastrophes. D’autres variables qui nécessitent une attention particulière concernent la dégradation de l’environnement physique, qui s’est considérablement accélérée au cours des trois dernières décennies. Cette accélération de la dégradation de l’environnement sape les efforts de développement et accroît la vulnérabilité des communautés vivant dans des zones exposées aux aléas. »
Malgré le danger qui pèse sur notre territoire, la DGPC tient à calmer les inquiétudes de la population haïtienne, particulièrement les familles et les communautés les plus vulnérables qu’elle promet de soutenir dans les bons comme dans les mauvais moments.
Esperancia Jean Noël