Variole du singe, une nouvelle préoccupation mondiale

 

Depuis le début du mois de mai, une maladie appelée la « variole du singe » aussi connu sous les noms de « orthopoxvirose simienne » ou « infection à virus monkeypox » est apparu dans le monde. Déjà, on recense plusieurs cas dans des pays de l’Europe, d’Amérique du Nord, d’Australie et d’Asie (Israël) entre autres.

La variole du singe

Origine

De nombreuses recherches disent que c’est une maladie d’origine africaine. « La variole du singe est une zoonose virale (maladie liée à un virus transmis à l’homme par des animaux) dont les symptômes sont très similaires à ceux observés dans le passé chez les patients atteints de la variole humaine, bien qu’elle soit cliniquement moins grave », a fait savoir l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Notons que cette maladie infectieuse a été découverte dans un laboratoire danois en 1958. Le monkeypox a un réservoir animal. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette pathologie ne prend pas naissance uniquement chez les singes. Cette variole est due à un orthopoxvirus également présent chez les rongeurs. Ce qui fait penser que son réservoir serait un rongeur ou un écureuil. Le premier cas humain infecté par ce virus a été détecté en 1970 à la République démocratique du Congo. Il s’agissait d’un enfant de 9 ans.

Il existe, cependant, deux souches de variole du singe : la souche d’Afrique de l’ouest et la souche Congo ou souche d’Afrique centrale. Des deux, la première est moins contagieuse, le taux de mortalité s’élève à 1%. Elle est surtout retrouvée au Nigeria, au Liberia, en Sierra Leone, en Côte d’Ivoire et s’apparente aux cas actuels. La seconde souche, appelée « bassin du Congo », est surtout détectée en République démocratique du Congo (RDC), en République du Congo, en République centrafricaine (RCA), au Gabon et également au Cameroun. Elle présente les formes cliniques les plus sévères. Le taux de mortalité relative est de 10 %.

Mode de transmission

On attrape le virus de la variole du singe après contact avec un animal, un être humain infecté, ou tout matériel corporel humain abritant le virus (literie, vêtements, vaisselles, linge de bain…).  En effet, cet agent pathogène est transmis soit par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne infectée, soit lors des rapports sexuels non protégés, soit par des gouttelettes (salive, éternuements, postillons). Le taux de contagion est très élevé lorsqu’on est en contact avec une personne présentant les signes et symptômes liés à ladite pathologie.

Manifestations

La variole du singe est une maladie qui s’accompagne de nombreux symptômes. Dans les cinq premiers jours, la personne infectée ressent une fièvre accompagnée de maux de tête, d’une adénopathie (gonflement des ganglions lymphatiques), des douleurs dorsales et musculaires ainsi que de la fatigue.

Pendant les trois premiers jours suivant l’apparition de la fièvre, des éruptions cutanées (rash) font surface. Elles commencent le plus souvent sur le visage, puis s’étalent sur d’autres parties du corps, dont la paume des mains, la plante des pieds et les muqueuses (bouche et région génitale). Dans ces cas, les démangeaisons sont très fréquentes. Les lésions se succèdent sous divers stades : macules, papules, vésicules, pustules et croûtes.

Une fois que les croûtes tombent, il n’y a plus de contagions. Les autres muqueuses (ORL, conjonctives) peuvent également être concernées. L’incubation de cette pathologie peut durer entre 5 à 21 jours et la phase de fièvre entre 1 à 3 jours. La variole du singe s’en tire, le plus souvent spontanément, au bout de 2 à 3 semaines.

Traitement

« Il n’existe pas de traitement spécifique, ni de vaccin même si la vaccination antivariolique s’est avérée très efficace pour prévenir également l’orthopoxvirose simienne » a précisé l’OMS. De plus, l’Institut Pasteur a indiqué que le vaccin antivariolique serait efficace à 85%.

Pour éviter la propagation de la variole du singe dans le monde, il est impératif   que les infectés soient isolés pendant toute la durée de la maladie jusqu’à la disparition des dernières croûtes.

Esperancia Jean Noël

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