À l’initiative du ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP), à travers le Programme national de lutte contre le paludisme (PNCM) mis en place par son Unité de coordination des maladies infectieuses et transmissibles (UCMIT), la Direction départementale de l’Ouest (DSO) et le Réseau haïtien des journalistes de la santé (RHJS), a accueilli, du 16 au 18 mai 2022, à l’hôtel Karibe Convention Center, une trentaine de journalistes à l’occasion de la première session de formation sur la malaria. Cette formation relève de la contribution des travailleurs de la presse et des médias dans la riposte au paludisme en Haïti.
La malaria, est une maladie infectieuse causée par la piqûre d’un anophèle femelle. Elle peut avoir de graves conséquences sur la santé et peut même engendrer la mort dans certains cas. Dans l’objectif d’éradiquer cette maladie sur le territoire national d’ici 2025, le MSSP a élaboré un plan stratégique de communication.
Un support effectif à la communication
Selon Ginette Apollon, responsable de suivies et évaluations, ce plan de communication vise « à renforcer les accès et la qualité des interventions de communication ; mobiliser la société civile, les leaders, les élus locaux et les communautés en vue de renforcer leur implication au programme et en dernier lieu, à assurer un plaidoyer auprès des autorités et des partenaires pour un support effectif à la communication ».
Ce plan cible surtout les enfants et les femmes enceintes, puis les professionnels de la santé (médecins, infirmières, auxiliaires et agents de santé), les organisations médicales, et les médias constituant un pion important dans la diffusion des informations relatives à cette maladie encore endémique dans le pays, et aussi les autorités du MSPP, les responsables du PNCM et les Organisations nationales et internationales.
Malgré les crises socio-politiques que connait le pays ces derniers temps, le MSPP offre un traitement gratuit aux personnes souf
rammes nationaux de la malaria, Dr Marc-Aurèle Telfort
frant du paludisme. Malheureusement la population n’est pas vraiment au courant de cette information. La responsable de la prise en charge de la malaria au PNCM/UCMIT/MSPP, Murielle C. Gilbert, lance un appel à l’aide aux journalistes. « Nous devons d’emblée sensibiliser la population sur cette maladie », a-t-elle clamé vivement.
Déroulement de la formation
Les travailleurs de presse participant à cette formation sont venus de divers horizons médiatiques du département de l’Ouest. L’esprit de fraternité qui fait la force du RHJS a créé une atmosphère studieuse et de vivre-ensemble dans l’espace où se conjuguaient savoir et savoir être. Se former pour informer a été le maître mot durant ces jours de formation. L’Unité de Communication et des Relations publiques (UCRP) du MSPP n’a pas manqué de faire ressortir cet aspect.
e RHJS à l’hôtel Karibe
Enthousiastes, calepin en mains, yeux fixés sur les intervenants, ces travailleurs de la presse ont vite compris le danger que représente le paludisme dans le pays. À l’unanimité, ils ont emboîté le pas et ont promis de faire usage de leurs outils de travail, plume, micro, caméra. À travers des émissions télévisées, radiophoniques et des articles, ils vont informer et sensibiliser la population sur la malaria. On remarquera, que les plus aguerris des travailleurs de la presse n’ont pas fait que recevoir cette formation, ils ont beaucoup interagi avec les moniteurs. Aussi ont-ils profité de ce moment pour attirer l’attention des autorités du MSPP sur ces séances de formation qui devra assortir théories et pratiques dans toutes les régions du pays où cette équipe posera ses valises.
Au cours de cette formation, les journalistes ont travaillé en atelier sur des sujets proposés par les responsables du PNCM, de l’UCRP et le RHJS. Deux séances de travaux de groupe ont été réalisés. L’un sur le diagnostic du plan media du PNCM : forces, faiblesses et opportunités. L’autre, organisé sous l’égide du secrétaire général du RHJS, Gladimy Ibraïme et l’officier de projet du RHJS, Louiny Frontal. Ce dernier s’est penché sur les actions et stratégies à mettre en œuvre afin d’améliorer le plan media.
Malgré la fatigue, les journalistes débordant d’énergie, ont montré leur enthousiasme à prendre part à la suppression de la malaria sur le sol haïtien selon les vœux du MSPP.
Cette belle formation sur la malaria pour les professionnels de la presse s’est achevée avec la remise des certificats et des prises de photo souvenir.
Esperancia Jean Noël