Le ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP) a annoncé le 14 avril l’assouplissement des mesures sanitaires liées à la Covid-19. Dans la circulaire, on peut lire sept nouvelles mesures qui entrent en vigueur depuis le 18 avril 2022.
Dans la Caraïbe et ailleurs, Haïti n’est pas le seul pays ni le premier à avoir assoupli ses mesures de restrictions liées au nouveau coronavirus. Mais toujours la question demeure : ce relâchement signifie-t-il la fin de l’épidémie ? La réponse de l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) est claire : non. Le relâchement des mesures sanitaires liées à la Covid-19 ne signifie en aucun cas la fin de celle-ci.
Cet assouplissement est-il judicieux ?
Quant à cette question, l’OPS/OMS rappelle que ce sont des mesures d’urgence publique. En ce sens, seuls les dirigeants des pays et territoires sont capables de juger de la nécessité de les maintenir en fonction des conjonctures. Aucun État n’est contraint de suivre les recommandations de l’organisation.
La directrice de l’OPS, Dr Etienne Carissa, lors de la dernière conférence de presse organisée, le 20 avril 2022 autour de la Covid-19 a tenu à rappeler que chaque pays est souverain dans ses décisions et sur la manière de traiter les mesures liées à cette pandémie. L’OPS, a-t-elle dit, ne peut que proposer des orientations sur les facteurs que ces mesures doivent prendre en compte. Dans un tel contexte, a-t-elle nuancé : « Nous sommes toujours dans une situation d’urgence de santé publique de portée internationale. »
A noter, au 13 avril 2022, les indicateurs du tableau de surveillance épidémiologique de la Covid-19 en Haïti affichait 30 615 cas confirmés, dont trois nouveau cas, 835 décès et 5 530 personnes hospitalisées.
Roseline Daphné Décéjour