Haïti Innovation Cycle S. A. (HI-Cycle S. A.) premier prix du meilleur projet du Fonds de développement industriel

Interview

Après le premier prix remporté par Haïti Innovation Cycle S. A. (HI-Cycle S. A.) dans le cadre des trois meilleurs projets innovateurs de l’année 2021, le Réseau haïtien des journalistes de la santé (RHJS) s’est entretenu avec le représentant d’HI-Cycle S. A Joaneson Lacour. Ce natif de St-Marc est avant tout enseignant-chercheur. Il travaille à l’Université Quisqueya. À côté de ses activités à HI-Cycle S. A, implantée à Cité-Militaire, l’homme est une petite boule d’énergie. Au Cap-Haïtien, il bosse, à titre de directeur exécutif de la Société anonyme mixte de Gestion, Propreté et Services Publics (PROPUBLIC SAM), dans le cadre du projet de Gestion des Déchets Solides dans le Nord d’Haïti (GDSNH) financé par la Banque Interaméricaine de Développement (BID). Il est également consultant national et international sur plusieurs projets.  Cet ingénieur agronome a d’abord décroché son diplôme à la Faculté d’Agronomie et de Médecine Vétérinaire de Damien, avant d’aller plus loin dans ses études. En France, il obtient un Master en Sciences de l’environnement et un doctorat en chimie de l’environnement de l’Institut National des Sciences Appliquées (INSA) de Lyon.

Le premier prix remporté par Haïti Innovation Cycle S. A.

RHJS : Avec quel sentiment Joaneson Lacour accueillez-vous le premier prix du meilleur projet du Fonds de développement industriel ?

Joaneson Lacour : En tant que PDG de la Haïti Innovation Cycle S. A. (HI-Cycle S. A.), c’est avec des sentiments de joie et de fierté que je reçois le premier prix de ce concours national, à l’occasion des 40 ans d’une institution aussi prestigieuse que le FDI. Mais, mes associés et moi, nous acceptons ce prix avec un sentiment de responsabilité d’abord vis-à-vis du FDI comme partenaire financier, vis-à-vis de nous-mêmes porteurs d’un projet primé pour son caractère innovant et vis-à-vis de la population haïtienne que nous considérons comme le principal bénéficiaire de notre initiative d’entrepreneuriat social.

RHJS : Avec 4,000,000.00 gourdes de subvention comment Haïti Innovation Cycle S.A (HI-Cycle S. A.) que vous représentez voit-elle le futur de l’entreprise ?

Joaneson Lacour : Nous avons un plan d’affaires qui présente un phasage assez bien élaboré, dans le cadre du processus de développement de la HI-Cycle S. A.  La subvention du FDI représente environ 5-10% de la première phase des investissements. C’est un apport financier important qui va contribuer à accélérer notre développement industriel.

Une entreprise haïtienne spécialisée dans la production de services d’expertise-consultation et biens standardisés

RHJS : Depuis quand HI-Cycle existe-t-elle et que fournit-elle sur le marché ?

Joaneson Lacour : La HI-Cycle S. A. est légalement enregistrée en Haïti depuis 2020. C’est une entreprise haïtienne spécialisée dans la production de services d’expertise-consultation et biens standardisés, notamment dans les domaines du recyclage industriel de déchets plastiques et de l’économie circulaire.Nous fabriquons des produits d’utilisation de tous les jours, à base de déchets plastiques recyclés, comme des cintres, des pincettes, des kits d’instruments géométriques, des jeux pour enfants, etc. Nos produits respectent les normes internationales, en matière de protection de l’environnement et de santé publique.

RHJS : Combien d’employés travaillent-ils dans cette entreprise ?

Joaneson Lacour : Dans ses premières phases d’opération, la HI-Cycle S. A. a développé un partenariat stratégique avec la Haiplast Recycling S. A. qui travaille depuis près de 15 ans en Haïti sur des filières spécifiques du recyclage des déchets. Nos deux entreprises travaillent avec un réseau de plus de 500 collecteurs/récupérateurs de matières plastiques au niveau national. En outre, pour les opérations techniques et industrielles internes, nous comptons sur l’effort de plus de 65 emplois directs et indirects, permanents ou ponctuels.

RHJS : Que représente FDI pour Joaneson Lacour ?

Joaneson Lacour : Je considère que le FDI effectue un travail pertinent dans un pays aussi vierge que le nôtre, où presque tout est à penser et faire, au niveau de l’innovation technologique, industrielle et sociale. En fait, il y a des milliers de jeunes et moins jeunes moins porteurs de bonnes idées d’affaires en Haïti. Cependant l’accès au financement ne suit pas ce potentiel de richesse. Le fait par le FDI d’accompagner ces porteurs de projets est une véritable contribution au développement du pays.

Alors, je tiens encore à remercier le FDI pour cette constructive et porteuse de changement qu’il accomplit en Haïti. Je remercie celles et ceux qui ont contribué à réaliser ce concours national de projets innovants.

J’en profite également pour remercier mes associés au niveau de la HI-Cycle S. A., en particulier, Mme Duckencia FLEURIVAL, Licenciée en Administration des affaires, Diplômée en électromécanique et PDG de la Haiplast Recycling S. A. ; M. Jean Michel Lacour, Ingénieur-agronome, Master en sciences de l’environnement. Nous sommes des séniors par nos expériences respectives, mais avons la chance d’avoir encore l’énergie suffisante pour oser des choses dans ce pays.

Propos recueillis par Claude Bernard Sérant

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