A l’échelle mondiale, la crise climatique impacte sévèrement la santé. Si l’on se penche sur ce déterminant de la santé qu’est l’environnement, on sera nez à nez avec un tableau cauchemardesque. En effet, sept millions de personnes meurent chaque année des causes liées à la pollution de l’air, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Jusqu’à 24% des maladies dans le monde et plus de 33% de celles qui touchent les enfants de moins de cinq ans sont causées par une exposition à un environnement pollué. Et 99 % de la population mondiale respire un air pollué résultant de la combustion de combustibles fossiles.
Le changement climatique influence profondément les déterminants sociaux et environnementaux de la santé. Il altère la qualité et la quantité des ressources vitales à l’homme, notamment l’air, l’eau et la nourriture. Les plastiques (et d’autres formes de pollutions) se retrouvent dans les chaînes d’approvisionnements et finissent dans l’organisme humain. Augmentant, ainsi des pathologies telles que le cancer, l’asthme et les cardiopathies.
À ce jour, nombreux effets néfastes de la pollution massive sur la santé de l’homme, sont démontrés. Selon l’OMS, les premières démonstrations de cette crise environnementale sur la santé, sont la malnutrition et la sous-alimentation, la mortalité et la morbidité liées aux changements extrême de température (vague de chaleur), les maladies d’origine hydrique, alimentaire ou aéroportées. A tout ceci, il faut ajouter les maladies infectieuses, transmises par les insectes, dont la population augmente en raison de l’élargissement des zones chaudes et humides.
Selon les experts, la crise climatique est la plus grande menace sanitaire à laquelle l’humanité est confrontée, aujourd’hui. « La crise climatique est une crise sanitaire : ce sont les mêmes choix non durables qui tuent notre planète et qui tuent les gens », a déclaré le directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. A l’occasion de la journée mondiale de la santé, l’OMS a donc exhorté la communauté internationale à prendre des mesures urgente pour préserver la santé des humains et de la planète.
Plus de 250 000 décès supplémentaires…
A en croire les estimations des experts de l’OMS, entre 2030 et 2050, la pollution pourrait générer plus de 250 000 décès supplémentaires par an. Car, en effet, les émissions de CO2 dans l’atmosphère augmentent dangereusement et aucune baisse n’est prévue dans les trajectoires. En 2020, elles ont atteint les 32 milliards de tonnes et touché plus d’espaces et d’espèces.
Certaines zones affichent des tableaux plus macabres que d’autres. Toutes fois, les spécialistes du climat et de la santé, s’accordent sur le fait que les pays et zones en développement, comme Haïti, avec des infrastructures de santé précaires, seront les moins en mesure de réagir à la situation sans une assistance.
Roseline Daphné Décéjour
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