Programme national de lutte contre la malaria : rencontre préparatoire de l’UCMIT et le RHJS

Une rencontre préparatoire  à l’orientation de 250 professionnels des médias en support au Programme national de lutte contre la malaria (PNCM), a eu lieu, le jeudi 7 avril 2022, à l’hôtel Karibe, Juvénat.

Dix représentants issus d’institutions publiques et d’associations de la société civile ont échangé des idées à partir de leur lieu d’expertise sur cette rencontre préparatoire de l’une des directions les plus importantes du ministère de la Santé publique et de la Population, l’Unité de coordination des maladies infectieuses et transmissibles (UCMIT) et le Réseau haïtien des journalistes de la santé (RHJS) : Dr Marc-Aurèle Telfort, Chatelier Gilbert, Anathalie Durand, Ginette Appollon, Suze Jean-Baptiste, Gladimy Ibraïme, Louiny Fontal, Hernaelle Louis Jeune, Darline Antoine et Claude Bernard Sérant.

On notera d’emblée que le coordonnateur des Programmes nationaux de contrôle de la malaria et de la filariose, Dr Marc-Aurèle Telfort, a fait une longue intervention fertile en données sur la malaria. Ce qui a permis aux journalistes du RHJS de prendre sur place des notes et de les partager à chaud.

La question à l’ordre du jour

Le plan stratégique d’élimination de la malaria est la question à l’ordre du jour. Un grand défi pour Haïti quand on sait que cette pathologie est a la fois une cause et une conséquence de la pauvreté et de certaines égalités notamment dans l’accès à l’information, aux services de prévention, de dépistage précoces et d’une prise en charge de qualité quand on veut éliminer la malaria d’ici 2025, zéro mortalité, zéro transmission locale.

Le coordonnateur des programmes nationaux de la malaria, Dr Marc-Aurèle Telfort

Quels sont donc les objectifs visés?

On veut diagnostiquer et traiter tous les cas correctement; sensibiliser la population à travers des actions communautaires; mettre en place un puissant système de surveillance active et passive; mettre en place un système d’alerte de haute performance; identifier et traiter tous les foyers de transmission; adapter le système national de santé pour l’élimination de la malaria; définir le cadre légal et administratif du PNCM. Tout un programme.

Contexte

Première réunion de l’UCMI avec le RHJS à l’hôtel Karibe

Le paludisme, une pathologie à transmission vectorielle se retrouvant en majorité dans les pays en développement, demeure une préoccupation majeure pour le Ministère de la Santé Publique en Haïti. Cependant, des études menées par PSI entre 2011 et 2017 ont montré une réduction de la prévalence de la malaria dans la population générale de 4,9% dans l’enquête nationale de 2007 à 0,5% en 2012 et à 0,3% en 2017. En 2017, la prévalence était de 0.2% chez les enfants de moins de 5 ans et 0.6% parmi les femmes enceintes. Elle était plus élevée en milieu rural (0.4%) et dans les zones à haut risque de transmission (1.5%). L’incidence est souvent relativement faible (Enquête TRaC, 2011-2017).

Tout ceci démontre que le fardeau de la malaria en Haïti a diminué au cours des dernières années, Haïti est effectivement sur la bonne voie et la perspective de l’élimination de cette maladie n’est plus hors de portée.

Mme Suze Jean-Baptiste de l’UCMIT

En vue d’atteindre ces objectifs d’élimination de la malaria dans le pays, la communication pour le changement de comportement (CCC) est l’outil de choix, capable de renforcer toutes les interventions menées dans le cadre de la lutte contre le paludisme en Haïti.  Ceci permettra non seulement de garantir l’implication réelle de la population et l’efficacité des interventions, mais surtout favorisera la transmission des connaissances actualisées, la promotion et l’adoption de comportements et pratiques corrects.

Au premier plan : Mme Hernaelle Louis-Jeune

Nouvelles opportunités pour lutter contre la malaria en Haïti

La mise en œuvre des activités de ce pilier important de la lutte pour l’élimination de la malaria, tributaire de la disponibilité des ressources financières qui souvent font défaut, a connu une période de veille pendant une période relativement longue (deux ans), gênant considérablement l’efficacité d’autres axes d’intervention du programme.

Le secrétaire général du RHJS, Gladimy Ibraïme

Ainsi, à la faveur de nouvelles opportunités d’accompagnement, le service de communication du PNCM, dans le cadre de la relance des activités de communication pour implémenter les directives du plan stratégique révisé 2020-2025, compte organiser des séances d’orientation pour une centaine de journalistes en provenance des dix départements sanitaires (DS) dans le but ultime d’élaborer des plans médias de communication en appui aux DS particulièrement en période à haut risque pour la transmission vectorielle.

Anathalie Durand de l’UCMIT

Partenariat avec le RHJS

Selon une approche établie avec le bailleur, la Coordination du PNCM compte conduire cette action en partenariat avec le Réseau Haïtien des Journalistes de la Santé (RHJS). Cette entité associative ayant vu le jour avec le soutien du MSPP est en activité depuis 2013 et est forte aujourd’hui de sept coordinations départementales.

Le coordonnateur des programmes nationaux de contrôle de la malaria et de la filariose, Dr Marc-Aurèle Telfort a fait une longue intervention fertile en données sur la malaria.

Mme Ginette Appollon Chéry de PNCMFL

On retiendra que la malaria est une maladie infectieuse transmissible potentiellement mortelle causée par un parasite de genre plasmodium falciparum transmis par des piqures de moustique femelle de l’espèce anophèles infectée.

Fontal Louiny du RHJS

Comment la malaria se transmet-elle?

Pour toute transmission, a souligné Dr Marc-Aurèle Telfort, il faut: « Un agent, le parasite: Plasmodium falciparum le plus dangereux des 4 espèces connues (accès palustre grave et mortelle). vs P. Vivax (75 % ) la plus grande prévalence, P. Ovale, P. Malariae (accès palustres modérés). Un réservoir : des personnes infestées ou des porteurs sains. Un vecteur l’anophèle femelle (Bionomie, densité,…) (Autres: culex, aedes, ..) Un hôte sain ou malade exposé. Facteurs de transmission : susceptibilité et vulnérabilité.

Comment reconnaît-on le paludisme ou encore la malaria ?

Le médecin précise en quelques mots : «fièvre, frisson, céphalée, nausée, vomissement, asthénie, anorexie. . Et même trouble de la conscience, convulsions, coma,»

Ce malaria peut-être éradiqué. On cogite. On fait le plaidoyer. Pas à pas on avance. On est sur la bonne voie.

Claude Bernard Sérant

serantclaudebernard@yahoo.fr

 

 

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