FDI récompense les trois meilleurs projets innovateurs de l’année 2021

Concours du meilleur projet du Fonds de développement industriel

PrixLe Fonds de développement industriel (FDI) a récompensé les trois meilleurs projets innovateurs de l’année 2021, le vendredi 26 mars, dans son local, à Bourdon. Haïti Innovation Cycle S. A. (HI-Cycle S. A.), représentée par Joaneson Lacour, premier prix: 4,000,000.00 de gourdes de subvention ; deuxième : Ayiti Metalik représentée par Nicolas Antonio :  1, 200 000 gourdes ; troisième : Alimentation Wada-Nature représentée par Karl Arthur Daphnis : 800, 000 gourdes.

Deuxième prix : Ayiti Metalik représentée

Haïti Innovation Cycle S. A. (HI-Cycle S. A.) représentée par Joaneson Lacour a remporté haut la main le premier prix. Quatre millions (4,000,000.00) de gourdes de subvention du FDI. Visiblement satisfait, Lacour a déclaré : « En tant que P.DG d’Haïti Innovation Cycle S. A. (HI-Cycle S. A.), c’est avec des sentiments de joie et de fierté que je reçois le premier prix de ce concours national, à l’occasion des 40 ans d’une institution aussi prestigieuse que le FDI. Mais mes associés et moi, nous acceptons ce prix avec un sentiment de responsabilité d’abord vis-à-vis du FDI comme partenaire financier, vis-à-vis de nous-mêmes porteurs d’un projet primé pour son caractère innovant et vis-à-vis de la population haïtienne que nous considérons comme le principal bénéficiaire de notre initiative d’entrepreneuriat social. »

 

Troisième prix: Alimentation Wada-Nature

Avec quatre millions de gourdes de subvention comment Lacour, cet ingénieur agronome de son état, qui a décroché sur son parcours studieux un master en sciences de l’environnement et un doctorat en chimie de l’environnement de l’Institut National des Sciences Appliquées (INSA) de Lyon (France), voit-il le futur d’Haïti Innovation Cycle S.A ?

La réponse de Lacour fuse : «Nous avons un plan d’affaires qui présente un phasage assez bien élaboré dans le cadre du  processus de développement de la HI-Cycle S.A. La subvention du FDI représente environ 5-10% de la première phase des investissements. C’est un apport financier important qui va contribuer à accélérer notre développement industriel. »

 

L’acte d’investir en tant qu’acte de foi

 

Le directeur général du FDI, Édouard Clément, à cette cérémonie de remise des prix, a déclaré : « Au terme de la période d’inscriptions, nous avons été agréablement surpris de voir autant de jeunes passionnés présenter des projets d’investissement dans tous les secteurs d’activité, soit près de 90 projets enregistrés. Au cours des différentes séances de présélection, les membres du jury ont eu beaucoup de difficultés à départager les candidats, dresser la shortlist des dix finalistes avant de parvenir au choix des trois meilleurs projets. »

Le numéro un du FDI a réaffirmé le soutien de l’institution qu’il dirige pour un accompagnement jusqu’à la commercialisation des idées de ces innovateurs. Aussi demeure-t-il convaincu que « d’autres idées tout aussi géniales, d’autres projets innovants, d’autres intuitions audacieuses, susceptibles d’aider à faire face à ce phénomène de chômage endémique, sommeillent en de nombreux jeunes et requièrent pour leur développement encore plus d’accompagnement en termes de promotion et de financement en vue de la mise en place d’un véritable entrepreneuriat, créateur d’emplois. »

Pour Édouard Clément, « aujourd’hui plus qu’hier, au milieu de toutes ces incertitudes, l’acte d’investir en tant qu’acte de foi dans un environnement donné devient encore plus problématique. » Aussi a-t-il invité investisseurs et institutions financières du pays à une profonde réflexion pour repenser les schémas proposés qui s’étendent sur plus de deux siècles d’histoire.

« Le concours que nous avions lancé en mars de l’année dernière obéit à la volonté du FDI de renfoncer les actions menées depuis quatre décennies pour promouvoir un environnement propice à la création, au développement d’entreprises viables et de les étendre à l’ensemble de la jeunesse haïtienne. Dans cette optique, le FDI a multiplié des initiatives non seulement pour stimuler l’investissement, mais a voulu offrir à travers ce concours la combinaison suivante : la subvention égale aux fonds propres du gagnant ; le financement du projet, si éligible ; un accompagnement technique pendant une période de six mois », a fait savoir le directeur de cette institution dotée d’autonomie opérationnelle et financière.

La promotion de l’esprit entrepreneurial

Le directeur des Opérations, Pierre Charles Lubin, de cette institution financière spécialisée de la banque centrale d’Haïti, a souligné que ce concours participe de la promotion de l’esprit entrepreneurial au niveau du pays en poussant des Haïtiens doués et détenteurs de bonnes idées de projet à faire le premier pas. En ce sens, l’institution financière vise à promouvoir un plus grand esprit d’ouverture au niveau de l’actionnariat ou des parts sociales de nouvelles entreprises. Par la même occasion, le Fonds entend favoriser encore plus la création d’entreprises viables, innovantes et créatrices d’emploi.

À ce concours, rappelle encore Lubin, « les gagnants bénéficient de l’accompagnement technique du FDI pour une durée de six mois, pour la structuration de leur projet. »

Cette compétition lancée en grande pompe au Karibe Convention Center, le samedi 27 mars de l’année dernière, à l’occasion du 40e anniversaire du Fonds de développement industriel, a généré un grand intérêt. Selon le directeur des Opérations, « jusqu’au 30 juillet 2021, le FDI recevait encore les dossiers de participants. A cette date, un total de 82 dossiers avaient été reçus. Ces derniers regroupaient divers secteurs : agro-industrie ; service ; industrie alimentaire ; élevage ; industrie chimique ; agriculture ; industrie métallique ; agroalimentaire. »

L’intérêt pour ce concours, Pierre Charles Lubin a pu le constater « pour la production de farine de banane et d’arbre à pain, surtout dans quelques communes du département de la Grand’Anse. On a aussi retrouvé : la transformation de maïs, de cacao, de l’huile de ricin ; la production de vêtements (par exemple vestes pour hommes, sous-vêtements féminins), l’aviculture, l’élevage de bovins et de caprins, le recyclage des déchets ménagers pour fabrique de briquettes de charbon, le recyclage des produits en plastic, etc. »

On notera que les membres du jury  – « composé de cinq membres, dont quatre ne faisaient pas partie du personnel du Fonds »  – ont tenu compte d’une grille d’analyse comportant divers paramètres (commerciaux, techniques, organisationnels, risques et financiers) grâce auxquels on accède aux prix du concours du meilleur projet FDI de l’année.

Claude Bernard Sérant

Source de l’article : www.lenouvelliste.com

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