L’un des responsables de la Coordination du département du Sud du Réseau Haïtien des Journalistes de la Santé (RHJS), Jean-Vanel Soliman, a reçu un coup de pierre au niveau de l’avant-bras gauche lors de la manifestation du mardi 29 mars 2022 aux Cayes. Plus de peur que de mal. Le journaliste est sain et sauf. Le membre est enflé et lui cause de fortes douleurs. Actuellement, il prend ses médicaments à domicile, selon les prescriptions du médecin.
Notons que ce mouvement de protestation que couvrait notre coordonnateur participe du ras-le-bol de la population face au phénomène de l’insécurité qui bat son plein dans le pays depuis ces dernières années.
Joint au téléphone, le lendemain de l’incident, Jean-Vanel Soliman explique au bureau central du RHJS : « Je travaille à Radio Pelé des Nippes (RPN) et je suis correspondant de Radio Mega au niveau du département du Sud. Vêtu de mon t-shirt de radio Méga, j’étais en compagnie de mon confrère Valérie François de Signal FM, lui aussi membre de la coordination du RHJS. On était derrière un container. C’est là que nous nous sommes mis à couvert. La situation commençait alors à se dégénérer près de l’aéroport Antoine Simon, situé sur la route nationale #7 à Laborde. La foule était chauffée à blanc. Soudain, un policier de l’Unité départementale de Maintien d’Ordre (UDMO) se démarque de la foule et lance une pierre là où j’étais posté. J’ai reçu ce coup à mon avant-bras gauche. Malgré ma douleur, je me suis identifié journaliste. Mon badge visible, ne m’a pas empêché de recevoir un coup de pied de la part d’un autre policier. »
Et de poursuivre : « Vu que l’avant-bras s’est mis a enflé, immédiatement je me suis dirigé vers l’hôpital Immaculée Conception. Là-bas, un médecin m’a recommandé de faire une radiographie. Heureusement selon le diagnostic, aucune fracture osseuse identifiée. J’ai encore des douleurs, je prends des médicaments pour les calmer.»
Signalons que la colère des protestataires était si élevée qu’ils ont mis le feu à Agape Flights, un petit avion appartenant à un groupe de missionnaires américains.
Mécontent, notre confrère ne compte pas lâcher prise. « Vu que la ville est encore en ébullition, j’attends que le calme revienne pour porter plainte contre l’institution policière », déclare un journaliste encore sous le choc.
Esperancia Jean Noël
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