RHJS : journée de formation à l’heure de la francophonie

Photo de groupe des représentants des institutions nationales et internationales et une pléiade de journalistes

 

Le Réseau Haïtien des Journalistes de la Santé (RHJS), en collaboration avec l’ONUsida, a organisé, le jeudi 17 mars 2022, une journée de formation sur « l’utilisation des outils numériques dans le traitement et la diffusion des messages de prévention des IST/VIH/Sida chez les jeunes et les adolescents ». Cette formation, au profit de plus d’une cinquantaine de journalistes issus de différents médias du pays, s’est tenue à l’Hôtel Villa Thérèse, Pétion-Ville, Haïti.

L’initiative s’inscrit dans le cadre de la lutte visant à mettre fin aux inégalités et à l’épidémie du VIH/Sida dans le pays d’ici 2030 et est réalisé à l’occasion de la quinzaine de la Francophonie.

Déroulement de la formation

Remise de certificat

La formation s’est déroulée en format hybride avec des intervenants en ligne et en présentiel. Parmi les intervenants en présentiel figurent plusieurs personnalités œuvrant dans le domaine sanitaire, le journalisme et les droits humains notamment le Dr. Christian Mouala, directeur pays de l’ONUSIDA ; M. Emmanuel V. Adjovi, représentant de l’OIF pour la Caraïbe et l’Amérique Latine (REPCAL) ; le Dr. Lauré Adrien, directeur général du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) ;  Gladimy Ibrahïme, secrétaire général du RHJS ; Lemoine Bonneau, secrétaire de rédaction du Nouvelliste ; Sœurette Policar Montjoie, directrice de l’Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA) entre autres, d’autres membres du RHJS et journalistes ont répondu favorablement à l’invitation.

Prise de Parole de Dr Christian Mouala et de Gladimy Ibrahïme

Le directeur pays de l’ONUsida, Dr Christian Mouala, dans sa prise de parole, a profité de l’heure pour faire une présentation des onze organisations co-parrain de l’ONUSIDA embrassant le combat  pour  la protection et la promotion des droits de la personne humaine  et l’éradication de la maladie VIH/Sida. Il a mis l’accent sur une autre facette de cette maladie, une tendance même : la féminisation du VIH. « Selon les statistiques, on constate une féminisation du VIH dans la société haïtienne avec une prévalence globale  autour de 1,9%.  Les personnes atteintes sont surtout comprises entre 15 et 49 ans. Les femmes et les filles sont deux fois plus touchées que les garçons. À travers la stratégie mettre fin aux inégalités, mettre fin au sida. L’ONUsida souhaite qu’aucun cas de nouvelle contamination ou de décès par le sida soit enregistré, qu’aucune discrimination soit faite à l’égard des personnes infectées par le VIH ou vivant avec le virus (PVVIH) et qu’il y ait un accompagnement continu pour les PVVIH ».

Le secrétaire général du RHJS, Gladimy Ibraïme

Pour sa part, le secrétaire général du RHJS, Gladimy Ibrahïme, a exhorté les journalistes à s’impliquer davantage dans la lutte pour l’éradication du VIH, un virus qui a déjà fait plus de 35 millions de morts sur le plan mondial. Aussi a-t-il soutenu que « les réseaux sociaux constituent un atout pour diffuser de l’information, sensibiliser les gens, les jeunes surtout et les pousser à changer de comportement. En tant que journalistes, nous devons apprendre à les utiliser pour informer, sensibiliser et éduquer la population. Ce sont aussi des ressources que nous pouvons utiliser dans le cadre de la lutte pour mettre fin au VIH. D’où l’objectif de cette formation ».

Prise de parole de Emmanuel V. Adjovi et de Dr Lauré Adrien

Le directeur général du MSPP, Dr Lauré Adrien

Le représentant de l’OIF, Emmanuel V. Adjovi, dans son intervention, a abordé le sujet dans le même sens que le secrétaire général du RHJS tout en accentuant sur  le rôle et la responsabilité des travailleurs de presse dans une société. Selon lui, le journalisme est un métier puissant, s’il permet l’animation des débats démocratiques, il peut aussi servir comme un éveilleur de conscience sur les différentes difficultés présentes dans la cité.

Pour Adjovi : « L’utilisation des outils numériques dans le traitement et la diffusion des messages de prévention des IST, particulièrement le Sida revêt d’une importance capitale. Étant journalistes, vous avez aujourd’hui la possibilité de proposer à Haïti un autre avenir, de travailler à l’information, à la sensibilisation, à la communication  en utilisant les outils numériques pour permettre aux jeunes de prévenir les IST, le VIH/sida. C’est une façon pour vous de contribuer à l’éveil, et à l’émergence d’une nouvelle Haïti ».

Le représentant de l’OIF pour la Caraïbe et l’Amérique Latine, Emmanuel V. Adjovi

Faisant suite à l’intervention du représentant de l’OIF, le directeur général du  MSPP, Dr Lauré Adrien, a salué amplement l’implication des  journalistes dans la lutte face aux différentes épidémies qu’a connu le pays. Considérant la presse comme un quatrième pouvoir, Dr. Adrien a formulé ce conseil salutaire : « Avant toute diffusion, les informations doivent être bien traitées. Toute désinformation peut entrainer des conséquences graves. Avoir de bonnes informations, c’est avoir du pouvoir. La  lutte contre le VIH/sida doit être une lutte nationale ».

La lauréate du Prix Jeune Journaliste de l’OIF 2021 pour la catégorie Presse, Germina Pierre Louis de Le Nouvelliste également responsable de l’administration du Réseau, a partagé avec les participants à cette formation, son expérience dans ce concours tout en invitant les journalistes à participer cette année à cette compétition qui met en relief : le reportage. C’est grâce à ce genre majeur du journalisme qu’il a pu séjourné à Burkina Faso, pays de l’Afrique de l’Ouest.

Cette journée marathon s’est achevée avec la remise de certificats des journalistes qui ont pris part à cette journée inscrtite dans la dynamique de la Francophonie.

 

Espérancia Jean Noël

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