Les populations des communes de la Croix-des-Bouquets, de Ganthier et de Fond Parisien sous la coupe du gang des 400 mawozo

Marché

Les communes de Croix-des-Bouquets, Ganthier et Fond Parisien sont des villes séquestrées avec des populations affamées par le gang armé des 400 mawozo. Ce puissant gang armé qui contrôle l’arrondissement de la Croix-des-Bouquets et la plaine du Cul-de-sac joue au chat et à la souris avec la population de ces régions. Il ferme et ouvre les activités de la région selon sa volonté.  Il assiège la population chez elle, le commerce formel et informel, les écoles, l’Eglise, les hôpitaux, les institutions publiques et privées ne fonctionnent pas. Et dans certains cas, certaines de ces institutions travaillent au caprice des bandits qui font la loi. La vie s’est arrêtée dans ces communes du département de l’Ouest.

Tout est pris en otage, les membres du gang des 400 mawozo ont bloqué la circulation dans toutes les artères de ces villes et bidonvilles y compris la route internationale menant à Malpasse, un circuit d’une importance capitale pour l’approvisionnement de la région métropolitaine de Port-au-Prince notamment en produits alimentaires puisqu’Haïti est quasi totalement dépendante de la République Dominicaine. La faim et la soif asphyxient la population ; les malades et les femmes enceintes, ne pouvant pas aller à l’Hôpital pour des soins que nécessitent leurs cas meurent chez eux. La population ne sait à quel saint se vouer, car l’Etat n’a pas encore de réponse pour ce phénomène endémique : les gangs armés qui tuent la population.

Les droits des citoyens sont bafoués et violés systématiquement. Ces mercenaires locaux agissent en toute en impunité sans être inquiétés, ils mènent une guerre sans merci contre la population qui n’a d’autres sources d’approvisionnement que les marchés publics. Incroyable mais vrai, les membres de ces gangs armés sont des Haïtiens qui chassent et appauvrissent leurs propres frères de sang, sans penser à leur avenir après avoir réduit la société à sa plus simple expression. Quand ils débarquent, ils volent, violent, kidnappent, tuent. Mêmes les bébés et les vieillards ne sont pas épargnés.

Devant l’impuissance et l’absence de volonté de l’Etat qui ne pensent même pas à créer un couloir humanitaire pouvant faciliter la vie de la population innocente et sans défense, le peuple agonise. Au lieu de combattre cet Etat irresponsable, les politiques et les oligarques qui les ont armés et qui sont responsables de leur sort ; ils préfèrent chasser leur semblable : le peuple, quel contraste !

Mais quand est-ce que les populations de ces régions seront libérées et que leur faim et leur soif seront apaisés, quand on sait que l’Etat est dépassé par les événements, ne pouvant faire aucune intervention pour mettre en déroute les membres du gang des 400 mawozo paralysant toutes les activités dans ce grand arrondissement situé à l’est de Port-au-Prince y compris la route menant dans diverses zones de productions agricoles florissantes telles : Fonds-Verrettes, Forêt-des-pins, savane zombi, Thiotte etc.

Entre temps, la population est dépourvue de tout, la faim et la soif créées par un petit groupe de bandits étrangle la population sous le regard passif des autorités étatiques qui sont censées être là pour garantir la paix, la sécurité, la défense des droits des citoyens et de les protéger contre toute forme d’attaque ou d’agression.

Ronald Singer

singerronald965@yahoo.fr

Quitter la version mobile