Carnaval, un débordement de plaisirs en Haïti

 

Le cœur du carnaval bat dans la ville de Hinche, dans le département du Centre. Durant trois jours gras, du 27 février au 1er mars 2022,  le thème à l’honneur « Hinche, ville rêve : an n mete tèt ansanm » se déploie sous le ciel de cette ville du Plateau central. À cette grande réjouissance populaire Kreyòl La, Roody Roodboy, RAM et Mass Konpa répondent au rendez-vous. Des bandes à pieds, incontournablement défilent dans les rues.

Jeune carnavalier

Si le plaisir est intense durant le carnaval, les risques ne sont jamais loin. Suivez les consignes du ministère de la Santé publique et de la population, la Police nationale, la Direction de la protection civile. Toutes ces institutions nationales feront tout en leur pouvoir pour vous sécuriser dans une certaine mesure. Mais n’oubliez pas cette sagesse populaire : « Se mèt kò ki veye kò ».

Mettons tout de notre côté pour éviter les accidents et les incidents regrettables.

Encore une fois cette année, le Réseau haïtien des journalistes de la santé (RHJS) demande aux groupes montés sur des chars sonorisés d’éviter de mettre à fond la sono. Les décibels peuvent être à l’origine de troubles auditifs graves et irréversibles. Dans la logique « Se mèt kò ki veye kò », évitez d’être à proximité des enceintes acoustiques.

Le coronavirus personnifié au carnaval de Jacmel

Les carnavaliers viennent pour s’amuser et non pas pour dégrader l’organe de leur audition. Justement. Les gens éprouvent un grand plaisir à écouter la musique exploser dans les rues. Les grands ténors, manifestement, veulent être les rois du béton. Soyons raisonnable!

Le RHJS veut rappeler à l’attention de tout un chacun que le coronavirus n’a pas dit son dernier mot. Le virus est toujours là même si dans les médias elle ne fait pas l’actualité. On connait la chanson chez nous. En Haïti l’actualité politique relègue au second plan les questions liées à la santé et à l’environnement. Au passage, le Réseau de journalistes salue les Créations Didier Civil, un groupe d’artisans créatif qui a réussi, selon le journaliste de radio Métronome, Pierre-Paul Ancion, à mettre en scène le virus Covid-19 personnifié, en papier mâché. De plus, a-t-il fait remarquer, une trentaine de médecins symbolisant le combat de la médecine contre la pandémie de Covid-19 sont représentés dans les Créations Didier Civil. Aussi le RHJS profite de ce temps de réjouissance pour attirer l’attention du public et des autorités sur ce mode de sensibilisation par le truchement de l’artisanat local.

Pour le VIH/SIDA, il faudrait aussi des créations portées sur la sensibilisation comme on le faisait au temps où la lutte était menée sur tous les terrains.  À noter aussi que les maladies sexuellement transmissibles, notamment le sida, la gonorrhée, l’herpès, sont des dangers réels à l’heure des grandes réjouissances populaires.

Avec l’alcool qui monte à la tête et saoule, on se laisse aller pour quelques jours et on risque une infection pour toujours.

Les professionnels de la santé, de véritables combattants dans la lutte contre le coronavirus

Le Réseau haïtien des journalistes de la santé recommandent vivement aux fêtards d’être bon joueurs. Définitivement, contrôlez votre jeu durant les trois jours gras.

La rédaction du RHJS

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