« Du mois de juillet jusqu’au mois de novembre, plus de 67 138 personnes ont reçu l’injection du vaccin Moderna. Avec cette campagne de vaccination, le ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP) souhaite enregistrer environ 7 366 700 vaccinés d’ici décembre 2022», a indiqué madame Bérangère Antoine de l’Unicef, dans un plan présenté dans le cadre d’une séance de formation et d’orientation pour les journalistes sur la pandémie de Covid-19 au local du Département Sanitaire de l’Ouest (DSO), à l’avenue Jean-Paul II,Turgeau, le vendredi 19 novembre 2021.
Membre du sous-comité de communication de la campagne de vaccination intervenant sur la Stratégie nationale de communication, madame Antoine a présenté un plan ayant pour objectif principal de contribuer à ce que le nombre de personnes vaccinées puisse augmenter selon les vœux du MSPP. Selon cette stratégie, on doit : d’une part, prioriser les canaux de communication les plus utilisés particulièrement, la radio et les réseaux sociaux, d’autre part, obtenir l’implication des leaders religieux dans le cadre de cette campagne et renforcer les compétences des gens œuvrant dans le domaine sanitaire.
L’assistante technique du programme de la vaccination de la DSO, Miss Ysmaisson Jean, pour sa part, a invité la population à se faire vacciner. « À côté des mesures barrières, la vaccination est le moyen le plus sûr pour se protéger contre ce virus », a insisté Miss Jean avant de préciser : « Le vaccin Moderna est efficace à 92%. 14 jours après la 1ère dose, toutes personnes âgées de 18 ans ou plus sont éligibles pour recevoir ce vaccin. Les deux doses de 0,5 ml doivent être administrées dans un intervalle de 28 jours à 42 jours »
Miss Jean a attiré l’attention d’une quinzaine de journalistes venant de plusieurs médias de la capitale que « Moderna, comme tout médicament, n’est pas sans effets secondaires. Ce dernier peut provoquer une inflammation des ganglions, une éruption cutanée, une somnolence, une perte ou une augmentation de l’appétit, une sensibilité au point d’injection, une fatigue, de l’étourdissement, de la diarrhée, de la fièvre, des frissons, entre autres. Cependant, les personnels de santé constatent que depuis juillet à nos jours la population haïtienne tolère parfaitement les antigènes de ce corps. »
Le journaliste senior, Claude Bernard Sérant, l’un des intervenants à cette séance de formation, a fait un brainstorming sur le rôle des médias dans cette lutte. Il a fait comprendre d’emblée qu’il n’existe pas de journaliste sans media, sans omettre de souligner que le public attend de cet instrument de communication de l’information, de l’éducation, du divertissement et de la culture. Aussi a-t-il attiré l’attention de ses pairs sur la nécessité de traiter sur le Covid-19, des sujets originaux qui captent l’attention. « Regardez bien autour de vous. À l’heure actuelle : les mesures barrières ne sont pas appliquées. Le cache-nez est devenu un objet administratif, un laisser passer. Portez une attention sur les pompes à essence, c’est la pagaille. Personne ne se souci de l’épidémie de Covid-19. Ce qui compte, c’est se bousculer pour remplir son réservoir, sa moto, ses gallons d’essence. On porte un masque pour entrer dans une banque. Une fois sur la cour rare sont les personnes qui portent cet objet de protection ».
L’auteur de Traces au quotidien, introduction à l’écriture journalistique, a fait remarquer à ses pairs qu’on peut aborder ces questions sur les plans : sanitaire, politique, culturel et économique pour ne pas lasser le public avec le sujet relatif à l’épidémie.
Claude Bernard Sérant a déclaré : « Le média, qu’il soit la presse, la radio, la télévision, le cinéma, Internet ou une simple affiche, le média est un moyen, une technique, un support de diffusion massive de l’information. À partir de ce moyen à notre portée, contribuons à faire des gens au service duquel nous sommes engagés à informer, éduquer, divertir et cultiver des personnes meilleures. En d’autres mots, celles qui respectent les normes, les valeurs, les comportements, la culture que nous partageons. C’est donc cette culture-là qui nous cimente dans le bon sens pour mieux coopérer à faire avancer notre société vers la santé et le bien-être. »
Les exposés de madame Bérangère, de Miss Jean et de Sérant ont suscité beaucoup de questions et de commentaires des travailleurs de la presse. Aussi ont-ils promis qu’ils vont se pencher davantage sur la question du Covid-19 qui est véritablement bousculé par les questions de l’insécurité et de la politique qui envahissent l’actualité.
Dans la salle, parmi ses pairs, un journaliste, Gladimy Ibraïme, qui prendra son investiture comme nouveau secrétaire général élu du Réseau haïtien des journalistes de la santé, le jeudi 25 novembre, a proposé des solutions visant une meilleure diffusion de l’information. Il a opté pour une information attractive qui ne consiste pas à traiter le sujet Covid-19 à la va vite. Aussi a-t-il demandé aux journalistes d’être créatifs, d’avoir de la curiosité et de la fraîcheur d’esprit, tout en maintenant de la rigueur dans le traitement de l’information. Plus loin, il leur a demandé de cultiver la persévérance, de ne pas lâcher le sujet covid-19 à chaque fois que l’actualité politique fait un bon progressif sur la scène.
Le nouveau secrétaire général du réseau a profité de la présence de ses confrères et consoeurs pour ouvrir une fenêtre sur la possibilité d’investir dans le champ des capsules audio et vidéos. Ces capsules tournées en boucle sur tout le territoir sont des moyens pratiques et modernes pour sensibiliser les gens. De plus, il mise sur les réseaux sociaux, une arme efficace pour apporter les informations au grand public à l’ère du numérique.
Espérancia Jean Noël