Des individus, lourdement armés, ont mis le feu à l’Hôpital Sacré Cœur de Milot. Cet hôpital de référence desservant le grand Nord, a subi l’assaut des individus malintentionnés ce lundi 1er novembre aux environs de 3 heures du matin, d’après le directeur exécutif de l’institution, Dr Harold Prévil. « Ils ont pénétré dans l’enceinte de l’hôpital dans le but de tuer un patient qui y était soigné », a-t-il informé.
« Lors des activités tenues dans un cimetière, à l’occasion du 1er novembre, un individu s’est fait poignarder. Des proches l’ont emmené à notre hôpital pour y être soigné. Un instant après, des individus lourdement armés ont fait irruption aux urgences de l’hôpital dans l’intention d’achever le patient blessé à l’arme blanche. Devant notre refus, ils ont vandalisé et mis le feu à l’urgence de l’hôpital », a regretté le gynécologue-obstétricien, Dr Prévil.
Les agents de l’Unité départementale et de maintien de l’ordre (UDMO) sont arrivés peu après sur les lieux. Les bandits ont eu le temps de semer la pagaille dans l’institution hospitalière. D’importants dégâts sont enregistrés. Le bilan partiel fait état d’un mort (le patient que les malfrats voulaient achevés), la destruction complète des archives de l’hôpital et de lourdes pertes en matériel. « Environ 200 000 à 250 000 dossiers de patients sont brûlés. Les ordinateurs de la salle d’archives sont également partis en fumée », a informé Dr Prévil.
Cette attaque criminelle a mis en danger la vie de plus de 220 patients, dont 15 souffrant de Covid-19 et six patients en soins intensifs, hospitalisés dans cet hôpital. Les employés (médecins, infirmières, auxiliaires infirmières…) ont dû déserter les lieux sous la pression des bandits armés. Dépassé par les événements, le directeur exécutif de l’Hôpital Sacré Cœur de Milot appelle à l’aide des autorités du pays. « Nous voulons des policiers, des agents de sécurité pour sécuriser l’hôpital, les malades et les professionnels de soins, réclame le médecin. Nous voulons prodiguer des soins dans un espace sécurisé », a-t-il déclaré.
« L’incident de ce matin n’était qu’un prétexte pour mettre à exécution leur plan macabre », a fait savoir Dr Prévil tout en rappelant que des individus menacent d’incendier l’hôpital depuis environ quatre ans. Dans une logique de prévention, plusieurs plaintes ont été déposées auprès des autorités de la police judiciaire. Mais ce qui devait arriver est quand même arrivé.
Marie Juliane DAVID
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