Ce jeudi, au local de l’Organisation de développement et de lutte contre la pauvreté (ODELPA), à Delmas 54, une trentaine de membres d’organisations de la société civile, ont participé à un atelier d’échange et de réflexion autour de l’amélioration du système de réception et de traitement de plaintes des membres des populations clés.
Cette initiative du forum de la société civile de lutte contre le vih, la tuberculose et la malaria trouve le soutien du Centre d’Orientation et de Recherche Intégrale, COIN, à travers le projet Caricom/Pancap.
La présidente de l’Odelpa, madame Ficeline Raton a remercié tous les représentants des organisations partenaires pour leur présence à cette activité. Il s’agit, selon le numéro 1 d ;Odelpa, des membres d’organisations de jeunes, de femmes, de PVVIH, de Trans, de LGBTI, de religieux et de médias.
La directrice exécutive de l’Odelpa, madame Soeurette Policar Montjoie, pour sa part, a fait une mise en contexte de cette activité. « Les cas de stigmatisation et de discrimination à l’encontre des minorités sexuelles sont légions dans le pays. Des témoignages reçus de certains membres de la communauté des LGBTI montrent que la situation est énorme et qu’il faut des stratégies appropriées pour pouvoir y faire face. D’où l’importance de l’élaboration d’un tel outil », souligne la défenseure des droits humains.
La directrice en a profité pour rappeler aux participants les objectifs de cet atelier de travail. Elle a précisé que l’un des objectifs de l’activité est de faciliter le développement d’un outil standard de réception des plaintes par les organisations desservant les populations-clés.
Aussi, a-t-elle tenu à indiquer que les propositions qui sortiront des ateliers en petits groupes permettront d’enrichir le formulaire de réception des plaintes mis en place par l’office de la société civile afin d’y intégrer des éléments spécifiques liés aux populations clés.
Les interventions du facilitateur des ateliers
Bien avant les travaux en atelier, le consultant en renforcement organisationnel pour l’Institut Panos, Weaver Destin, a fait un rappel des concepts clés en termes d’élaboration d’un formulaire de réception et de traitement de plaintes. Du haut de ces 20 ans d’expérience dans la gestion organisationnel, ce spécialiste a déclaré que le traitement des plaintes liées aux viols et autres formes de stigmatisation et de discriminations dont sont victimes les populations clés reste un sujet complexe.
Pour un suivi approprié d’une plainte, la façon dont le dossier a été conçu, dès sa réception à son traitement, s’avère d’une importance capitale. Notons que le consultant a beaucoup insisté sur la notion de l’écoute attentive et le contrôle émotionnel de la victime.
« Nous encourageons une formation continue pour les personnes au sein des organisations travaillant dans la réception et le traitement des plaintes. J’espère que des fonds seront alloués pour le renforcement des organisations de la société civile, en ce sens», a souligné M Destin.
Le consultant a noté qu’après cette formation les participants seront en mesure de mieux prendre en compte les plaintes reçues. Toutefois, améliorer ce secteur demande beaucoup plus de temps et d’énergie.
Louiny FONTAL