Une série d’atelier a eu lieu à l’hôtel Marriott, le mercredi 29 septembre. Le but de ces travaux, en groupe débuté le mardi 28 septembre, vise à élaborer un document contenant les différentes stratégies de communication à adopter pour garantir la sécurité de la vaccination anti-covid-19. Les participants — des représentants du ministère de la Santé publique et de la Population, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), du Fonds des nations-unies pour l’enfance (UNICEF), de Catholic médical mission board (CMMB), de Panos et du Réseau haïtien des journalistes de la santé (RHJS) — ont trouvé nécessaire de travailler sur un projet comme tel suite à la publication des résultats de l’enquête CAP réalisée par le Laboratoire langues, discours et représentations (LADIREP).
Réunis autour des tables, à la salle Ayizan, devant un grand écran, les animateurs et membres de ces ateliers, répartis en trois groupes, ont présenté leurs prises de positions sur les grandes lignes traitées dans le draft du document qui leur a été remis au cours de la séance d’hier.
Prise de position du groupe 1
Par la voix du responsable de communication de l’OMS, Tristan Rousset, le groupe 1, dont le travail s’est basé sur les objectifs spécifiques du plan de communication à la sécurité de la vaccination anti-covid-19, s’est exprimé ainsi :
« D’ici la fin 2022, voici les différents objectifs spécifiques que nous visons à atteindre :
— Objectif spécifique 1 : Sensibiliser au moins 60 % des 20% des publics-cibles c’est-à-dire la population générale, les indécis (les réticents à la vaccination) et les professionnels de santé ;
— Objectif spécifique 2 : créer un climat de confiance chez 60 % des indécis ;
— Objectif spécifique 3 : Renforcer les compétences d’au moins 70 % des professionnels de santé ;
— Objectif spécifique 4 : Obtenir la participation, l’implication et l’engagement des leaders communautaires, des influenceurs dans la promotion de la vaccination chez les publics-cibles ;
— Objectif spécifique 5 : Informer 80 % de la population globale sur la disponibilité et la localisation du vaccin. »
Prise de position du groupe 2
Le groupe 2, dans son rapport, a réparti la population-cible en deux parties : les groupes cibles primaires et les groupes cibles secondaires. « Les groupes-cibles primaires, explique le secrétaire administratif du RHJS, Louiny Fontal, sont des personnes à qui la vaccination est directement destinée. Dans cette catégorie, poursuit le journaliste, on peut ranger les personnels de santé, les personnes âgées de 50 ans vivant avec des comorbidités et les personnes de 18 à 49 ans souffrant de comorbidités. Par ailleurs, les groupes-cibles secondaires sont des personnes qui seront impliquées dans la promotion du vaccin chez les groupes-cibles primaires. Dans cette catégorie, on retrouve : les leaders communautaires, les chefs religieux, les leaders de la société civile, les artistes, les prestataires de soin, les enseignants et les policiers. »
Quels sont les messages appropriés pour faire la promotion du vaccin anti-covid ? Le groupe 3, dans son intervention, répond à cette interrogation.
Prise de position du groupe 3
Le troisième groupe, ayant travaillé sur les idées de messages concernant la vaccination anti-covid-19, par la voix de son porte-parole, Jacques Charles, a exposé les propositions débattues : « Les idées de messages doivent être claires et précises. Les messages doivent s’adresser aux groupes-cibles en mettant l’accent sur les problèmes communicationnels concernant ces différents groupes. En outre, il faut identifier les raisons pour lesquelles les gens refusent de se faire vacciner. »
Par ailleurs, l’un des participants, assistant à la rencontre par visioconférence, a fait remarquer que : « les idées de messages doivent également sensibiliser les gens sur le maintien des gestes barrière : le port du masque, le lavage régulier des mains et la distanciation physique. » Et l’assistant directeur de l’unité de Coordination nationale du Programme de vaccination (UCNPV), le Dr Robert Barais, d’ajouter : « La vaccination protège contre les formes graves de la maladie. Une personne vaccinée est susceptible d’être infectée par le coronavirus si elle ne respecte pas les mesures barrière. »
Marie Juliane David
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