Ce jeudi 23 septembre 2021, une conférence de presse a lieu au local du Réseau Haïtien des Journalistes de la Santé (RHJS). Devant un parterre de journalistes issus de divers médias du pays, les intervenants, le secrétaire général du RHJS, Dr Odilet Lespérance et le porte-parole du réseau, Gladimy Ibraïme, ont présenté officiellement le rapport d’évaluation autour des besoins des médias et des journalistes du grand Sud.
Le séisme du 14 août 2021, qui a dévasté le grand Sud a affecté les journalistes et les médias. Le rapport publié par l’équipe du RHJS, fait état des dégâts enregistrés : « Sur 685 journalistes prises en compte lors de l’évaluation, rapporte le porte-parole du RHJS, Gladimy Ibraïme, nous avons pu dénombrer un mort dans le département du Sud, six blessés dont trois dans le département de la Grand-Anse, deux dans le Sud et un dans les Nippes. 196 journalistes sont sinistrés dont 77 dans le Sud, 73 dans la Grand-Anse et 46 dans les Nippes. »
« Sur le plan matériel, poursuit Gladimy, la situation n’est pas mieux. Les dommages en termes d’infrastructures physiques des stations de médias évaluées sont lourds. Sur 57 médias touchés, six bâtiments sont complètement effondrés dont cinq dans le Sud. 38 autres, soit environ 66 %, sont endommagés. Le matériel de quatre des médias dans le Sud est irréparable. » Une situation critique pour la presse du grand Sud.
Le secrétaire générale du RHJS, Dr Odilet Lespérance, appelle les autorités concernées à agir le plus vite que possible en faveur des médias du grand Sud. Il plaide surtout pour une prise en charge rapide du secteur des journalistes. Il rappelle que ces derniers sont des piliers très importants dans la société.
« Les journalistes, déclare-t-il, sont les porte-paroles de la population. Ils apportent, devant les autorités, les doléances de celle-ci. En outre, ils interviennent dans la prévention de certaines catastrophes naturelles comme la diffusion des prévisions métrologiques, l’annonce des tempêtes et des ouragans à venir. Mais aussi, ils jouent un rôle important lorsque la catastrophe se présente. Ils dressent les bilans. Ils appellent à l’aide en faveur des communautés les plus victimes etc. » « La radio, poursuit-il, est un grand vecteur de communication qui relie les membres de la communauté dans nos villes de province. Elle est rapide et directe. »
Le secrétaire général du RHJS recommande aux autorités étatiques concernées quelques solutions pour pallier cette crise médiatique post-séisme que connait actuellement le grand Sud. « Il faut qu’il y ait :1- Un évaluation technique des bâtiments encore debout hébergeant les médias pour assurer que les journalistes peuvent y accéder et travailler en sécurité ;
2- Un accompagnement psychologique des journalistes et travailleurs de la presse ;
3- Une formation des journalistes en journalisme humanitaire et intox pour mieux les préparer à répondre /à faire la couverture du tremblement de terre ;
4- Une mise à disposition de moyens (logistique et financier) pour faciliter le déplacement des journalistes évoluant dans les zones touchées, vers les sections communales les plus reculées afin de mieux constater l’ampleur des dégâts (couverture médiatique). »
Le gynécologue-obstétricien a profité également pour remercier toute l’équipe du RHJS pour leur intervention rapide dans le grand Sud après le drame du 14 août et leur dévouement. Ce travail d’évaluation a pu être possible grâce à l’expertise de trois des journalistes seniors, membre du comité administratifs du RHJS. Il s’agit de :
— Gladimy Ibraïme, porte-parole et administrateur du RHJS
— Claude Bernard Sérant, secrétaire général adjoint du RHJS
— Louiny Frontal, secrétaire administratif du RHJS
Dr Lespérance a remercié les supporters de cette mission dans le grand Sud (organisations et personnes) tels que : la Fondation Hirondelle, l’Institut Panos, Mariana Palavra, l’Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA), Walter Mulondi, Lequel Adinor, Remy Rigueur, Olince Jeudy, Valery François, Anel Desrosier, Ing. Marc Daniel André, Père Francky Jean Rosemberg et Pauline Bignon.
Marie Juliane DAVID