Pour la santé et le bien-être des enfants, l’association Haïti 109 investit depuis un mois environ lecentre d’accueil de Carrefour. Ils sont plus de trois cent enfants victimes de la guerre des gangs armés de Martissant à prendre part aux activités sportives et culturelles dans cet espace public.
« Haïti 109 veut apporter aux plus vulnérables, en particulier les enfants, des activités culturelles et sportives dans ce centre d’accueil de Carrefour pour les aider à surmonter les dures épreuves qu’ils traversent. Il ne suffit pas de donner à manger et à boire aux gens, l’esprit aussi a besoin de support affectif, de réconfort et de récréation pour absorber les coups encaissés. Nous autres à Haïti 109 nous intervenons avec des outils culturel et sportif pour apporter surtout aux enfants de petits instants qui donnent le goût de vivre », déclare le président de l’association Haïti 109, Réginald Chevalier.
« Notre association apporte chaque weekend, samedi et dimanche, de l’ambiance qui font chaud au cœur des enfants. Différents DJs et artistes de la commune de Carrefour mettent une belle animation dans cet espace. Les enfants dansent, chantent, sautent de joie. C’est un véritable boucan de bien-être. Le bien-être est une énergie positive qui favorise l’épanouissement. On se sent bien dans sa peau. C’est bon pour l’esprit et la santé », continue Réginald Chevalier, cette cheville ouvrière qui a mis sur pied cette association avec son ami Michel Cavana.
L’association qui a posé ses valises à Carrefour offre ses services dans les dix départements géographiques du pays et a pour slogan « Haiti 109 se bato tout timoun yo. »
Au centre d’accueil, des moniteurs répartis dans plusieurs points de l’espace animent des ateliers pour enfants. Ces derniers apprennent à dire à haute voix des poèmes de poètes haïtiens et à chanter des chansons populaires qu’ils adorent. Des concours de chansons et de poésie sont organisés pour mettre en valeur le talent de ces enfants victimes de l’insécurité.
Haiti 109 qui se veut être le bato des enfants croit dur comme fer que ventre affamé n’a point d’oreilles. Chaque weekend, un plat chaud est offert aux enfants. À leurs parents une enveloppe est remise. « Tout cet effort que nous déployons peut être considéré comme une pierre dans l’édifice, une quote-part sociale pour dire que nous avons partie liée avec notre peuple, nous sommes sur la même barque nationale », soutient Réginald Chevalier. L’homme admet que si la société haïtienne pensait intérêt général, bien-être pour tous, ces enfants et leurs familles ne seraient pas dans ce centre d’accueil. Aussi croit-il que la paix publique est le plus grand bien pour un pays.
Rédaction RHJS