La Direction de la Protection civile (DPC) a dressé un nouveau bilan après le passage de Laura en Haïti. 21 morts et 5 personnes portées disparues. Sa k te gentan gen la? Laura n’avait même pas la frappe d’un ouragan de catégorie 1 pour provoquer autant de catastrophes! La pédiatre, Dr Jessica Janniton, et son nourisson, ont été retrouvés sans vie. Cette catastrophe naturelle a laissé beaucoup de familles haïtiennes aux abois.
Nos autorités avaient minimisé les risques. Pour rien au monde, on n’avait pas pensé que Laura aurait impacté potentiellement Haïti. Notre environnement est devenu si fragile qu’une petite pluie provoque des glissements de terrain et des pertes en vie humaine et des désastres écologiques.
Rien que dans le département des Nippes 198 familles sont sinistrées, relève le rapport de la DCP. La zone côtière du département du Sud a subi des dommages au niveau de l’infrastructure routière. Quatre ponts doivent être réparés au plus vite: Pont Scipion, Pont de Port-Salut, Pont de Port-à-Piment et celui qui relie les communes de Roche-à-Bateau, Côteaux et Chardonnières sont endommagés.
Le tableau est sombre dans le département du Sud’est, du côté des tronçons de route reliant Marigot et Belle-Anse ; Thiotte et Anse-à-Pitres ; la Vallée et de Bainet dans la zone de Tikita. La DPC n’en finit pas de dresser des dommages. La passerelle de la frontière haïtiano-dominicaine au niveau d’Anse-à-Pitres est détruite. Dans le département du Nord, les véhicules trouveront beaucoup de difficulté à parcourir la route reliant les communes de La Victoire à Pignon.
Dans l’Artibonite, 15 maisons ont été détruites, 135 autres endommagées et 447 maisons inondées, d’aprè la DPC. Le fleuve Artibonite, en crue, a causé d’énormes dommages.
Dans le Plateau central, Laura a sévèrement touché le secteur agricole. Plusieurs plantations de maïs et de bananeraies sont détruites ou emportées par les eaux en furie. L’économie des habitants du Plateau central se réduit en peau de chagrin. Devant ce dilemme, si rien n’est fait, beaucoup de paysans laisseront l’agriculture pour se rabattre vers Port-au-Prince ou vers d’autres pays pour échapper au spectre de la misère.
Sombre tableau
Encore une fois, une nouvelle catastrophe naturelle vient mettre à nu la fragilité, la très grande vulnérabilité d’Haïti. Laura vient nous rappeler notre incapacité à résoudre les problèmes réels de ce pays. Les problèmes environnementaux se passent de l’économie des promesses de nos politiciens incapables de penser pour la collectivité.
L’environnement ne ment pas. Quand il frappe en Haïti, le bilan se traduit lourdement par des pertes en vie humaine, des dégâts matériels et la dégradation accélérée de notre milieu de vie.
La rédaction