« Kite jèn yo pale. On peut constater que la jeunesse est livrée à elle-même. On les retrouve dans maintes activités, jetée dans la débauche. Mais l’Etat de son côté fait beaucoup d’efforts pour arriver à mettre sur les rails une fraction de la jeunesse consciente qui aime son pays et désire y vivre », déclare le secrétaire d’État à l’Alphabétisation, Hervé Saintilus, à l’émission Kite jèn yo pale, le jeudi 21 mai au collège St Louis situé à Delmas 31.
Dans une grande salle où une dizaine de jeunes écoliers et étudiants participent à l’émission proposée par la Direction de Santé scolaire du ministère de l’éducation nationale, Hervé Saintilus se dit très inquiet par le nombre de contaminés en Haïti. Il pense que c’est alarmant pour un pays comme le nôtre ou le système sanitaire n’a jamais été efficace. D’après les derniers chiffres du ministère de la Santé publique liés au coronavirus : 2124 cas confirmés, 24 guérisons, 44 décès.
Ce qui lui fend le cœur c’est lorsqu’il voit des gens affolés se jeter sur le cadavre de leurs proches emportés par la covid 19. D’après lui, de tels comportements suicidaires risquent d’envenimer la situation dans notre pays.
Pour freiner les dégâts de cette pandémie, il demande à la population de prendre conscience de la situation actuelle et de ne pas négliger les instructions des autorités étatiques.
Aux jeunes prenant part à l’émission Radio educative diffusée sur la télévision nationale d’Haïti il les convie à porter le message beaucoup plus loin. « Vous êtes l’avenir du pays, c’est le moment de vous préparer mentalement et intellectuellement pour prendre la relève. Nous qui sommes déjà avancés en âge nous allons vous léguer la responsabilité », renchérit-il.
Le numéro un de la Secrétairerie d’État à l’alphabétisation a signalé que toute négligence a une conséquence néfaste en ce temps où le coronavirus met tous les secteurs vitaux du pays en grande difficulté. Aussi croit-il que c’est un devoir d’encourager la population haïtienne à mettre en pratique les conseils des autorités sanitaires.
« L’Etat, pour contraindre les gens à se confiner, recourt à tout un train de mesures comme le couvre-feu. Autant de fois qu’on se montre incrédule face au danger, l’Autorité publique prendra des décisions beaucoup plus drastiques », insiste Hervé Saintilus pour qui ce virus sans visage, invisible, mène le monde à une guerre sans merci.
Thatessiana Thomas