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Le nouveau coronavirus en dix questions

La Rédaction Par La Rédaction
12 mars 2020
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Le nouveau coronavirus en dix questions
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Par Dr Erold Joseph, pneumologue, expert en promotion de la santé et Directeur de la Santé Scolaire

 

1-Qu’est-ce qu’un coronavirus?

Les  coronavirus constituent une famille de  virus dont la partie extérieure présente la forme d’une couronne, d’où leur nom. Ils  parasitent soit l’animal, soit l’homme et peuvent causer des maladies respiratoires souvent bénignes sous la forme d’une simple grippe, mais parfois très graves  si cette dernière se complique en pneumonie ou insuffisance respiratoire sévère pouvant conduire à la mort.

2-Quels sont les coronavirus les plus dangereux pour l’espèce humaine ?

Il y a :

– le SRAS-CoV  apparu en Chine en 2002 et responsable de l’épidémie de SRAS ou Syndrome Respiratoire Aigu Sévère et qui a totalement disparu en 2004

-le MERS-CoV qui a causé au Moyen Orient la Maladie Respiratoire Sévère du Moyen Orient dont le sigle en anglais est MERS. L’hôte intermédiaire est le chameau

– SARS-CoV-2 ou COVID-19 apparu  récemment en Chine, à Wuhan, en décembre 2019 et responsable de l’actuelle épidémie. Deux mammifères sont incriminés pour faire le relai à l’homme : la chauve-souris et le pangolin 

3- Comment les  coronavirus passent-ils de l’animal à l’homme ?

Les virus ne survivent pas longtemps dans la nature : environ quelques heures. Ils doivent parasiter  un hôte végétal ou animal, y compris l’être humain. Ceux qui sont hébergés par un animal peuvent passer à l’homme par contact entre l’animal et l’homme notamment la consommation de viande fraiche. Le virus s’adapte alors à l’espèce humaine, peut produire la maladie, et la transmission interhumaine devient alors possible. 

4- Quels sont les symptômes liés  au nouveau coronavirus ?

Le COVID-19 engendre généralement une maladie respiratoire se manifestant  sous la forme d’une simple grippe avec fièvre, toux, écoulement ou congestion du nez (nez bouché), maux de gorge. 80% des personnes infectées guérissent spontanément. Certains individus contaminés, quoique contagieux, présentent peu ou pas de symptôme.  Parfois, il s’agit d’un symptôme digestif, généralement la diarrhée. Certains peuvent présenter des formes plus graves avec difficulté respiratoire rappelant une pneumonie ou même une insuffisance respiratoire aigüe. Il s’agit généralement de personnes âgées ou affectées d’une autre pathologie ce qui diminue leur immunité (résistance). Les décès (environ 2% des malades) surviennent surtout dans ces deux dernières catégories. Dans tous les cas (bénins ou graves), il faut chercher une assistance médicale surtout si la personne en question a séjourné récemment dans une région où l’épidémie fait rage ou encore a été en contact  étroit avec un individu malade. 

5-Comment se réalise la transmission interhumaine du COVID-19 ?

Elle se réalise au moyen des gouttelettes respiratoires expulsées par le nez ou la bouche lors de l’éternuement ou de la toux. Ces gouttelettes peuvent se retrouver sur des objets ou des surfaces autour de la personne déjà infectée. On peut alors contracter  le virus, en touchant ces objets ou ces surfaces et en portant ensuite les mains aux yeux, au nez ou à la bouche. Il est également possible de contracter la maladie en inhalant des gouttelettes d’une personne malade qui vient de tousser ou d’éternuer à proximité, à environ un mètre. (source OMS). Il ne s’agirait pas d’une transmission aérienne laquelle peut se faire à grande distance, comme dans la rougeole qui est extrêmement contagieuse. Toutefois, il reste encore beaucoup d’inconnus concernant ce virus et ses modes de propagation.

6-Une personne asymptomatique peut-elle transmettre le virus ?

Pour comprendre, il faut bien appréhender la notion de période d’incubation laquelle définit l’espace de temps séparant l’introduction du virus dans l’organisme et la manifestation des premiers symptômes. En principe, la personne ne devrait pas être contagieuse durant ce laps de temps. Il s’agit  en quelque sorte, de la période d’emménagement du microbe dans l’organisme : il s’installe confortablement dans l’appartement, pour parler de manière imagée. La reproduction n’a pas commencé. Cette période dure le plus souvent  cinq jours en moyenne mais peut s’étendre exceptionnellement jusqu’à douze à quatorze jours. Il est difficile de la déterminer avec précision, d’autant plus qu’il existe encore beaucoup de points d’ombre sur ce nouveau virus. C’est la raison pour laquelle une personne soupçonnée d’avoir été en contact avec le microbe est gardée en isolement, en quarantaine, pendant quatorze jours, le temps que la maladie se déclare. Il faudrait dire plutôt quatorzaine. Par ailleurs, les symptômes sont souvent fort discrets chez certains individus malades. Cette mise à l’écart vise à  protéger la personne (diagnostic et soins), mais aussi à protéger son entourage et la collectivité.

 

7-Si on est symptomatique ou si l’on se croit infecté, que faire ?

Il faut consulter un médecin ou se rendre au centre de santé le plus proche. L’on peut aussi appeler le numéro de téléphone suivant : 43-433333 mis en place par le Ministère de la Santé Publique. L’appel est payant pour l’instant. Le médecin vous interrogera et vous fera subir des examens. Toutefois, le diagnostic exact repose sur des tests génétiques réalisés à partir de prélèvements faits au niveau de votre appareil respiratoire et qui permettra d’identifier exactement le COVID-19. 

8-Existe-t-il un traitement ou un vaccin efficace  contre le nouveau coronavirus ?

Il n’existe actuellement aucun traitement contre les virus. Les maladies dues à cette catégorie de microbes (y compris la grippe) guérissent spontanément par un mécanisme d’autoprotection et de défense appelé immunité naturelle. Dans le cas des maladies coronovirales, généralement respiratoires, le traitement des complications ainsi qu’un traitement dit supportif consistant à atténuer ou éliminer des symptômes gênants ou graves (fièvre, toux, douleurs thoraciques, difficulté respiratoire ) aident le malade à se guérir lui-même. En ce qui concerne les vaccins, certains ont été développés contre la grippe saisonnière et certaines maladies virales. Mais, cela prendrait au moins une année pour en fabriquer un contre COVID-19 et le tester avant de le commercialiser. 

9-Quels sont alors, les principaux moyens de prévention contre l’épidémie due au SARS-Cov-2 ou Covid-19 ?

Seule la prévention alliée à la détection et au traitement précoces ainsi qu’à l’isolement temporaire des malades peuvent permettre de lutter contre cette nouvelle épidémie du point de vue « santé publique » 

Du point de vue individuel, les conseils suivants peuvent aider à se protéger et à protéger autrui :

 

  • Toujours tousser ou éternuer  dans ses manches ou son coude, jamais au visage de l’autre, ni dans les mains
  • Utiliser des mouchoirs en papier pour s’essuyer les mains ou le visage et les jeter ensuite à la poubelle
  • Se laver fréquemment les mains avec du savon ou de l’eau alcoolisée. On peut utiliser également un « sanitizer »
  • Eviter tout contact étroit avec une  personne présentant un syndrome grippal et l’inviter à se faire soigner
  • Eviter de se toucher les yeux, le nez et la bouche
  • Eviter, autant que possible, les grands rassemblements
  • Rester toujours rationnel, garder la tête froide, ainsi que  son jugement

 

En ce qui concerne les  masques, leur efficacité est sujette à caution, hormis  les masques chirurgicaux à usage unique et les FFP2 qui protègent efficacement. Mais, en raison de leur coût,  il est difficile d’en généraliser l’usage. Ils sont donc réservés au personnel soignant ou pour utilisation dans des cas spécifiques.

  Ces conseils ne vous protégeront pas à 100%. Toutefois, leur respect  diminuera de beaucoup les risques de contracter ou de transmettre la maladie.

10-Quelle est la gravité, quel est l’avenir de cette nouvelle épidémie de coronavirus ?

Deux paramètres déterminent la gravité d’une épidémie : sa contagiosité et sa létalité. Le premier traduit sa capacité de transmission au sein d’une population et le second, la mortalité due spécifiquement à la maladie. La capacité de transmission ou de contagion est mesurée par le taux  de reproduction de base ou RO du virus, lequel indique le nombre moyen d’individus qu’une personne infectée peut contaminer. Un RO de 2 signifie qu’un individu infecté peut contaminer en moyenne deux autres. Un RO inférieur à 1 ne peut entrainer une transmission soutenue. Le virus finit alors par disparaitre de la circulation. Le RO est, par ailleurs, directement lié au mode de transmission de la maladie. Ainsi, la contagion est beaucoup plus facile dans les maladies  à transmission aérienne qui peut se faire à bonne distance que dans celles qui nécessitent un contact intime comme le Covid-19 ou, mieux encore, le VIH/SIDA qui exige des relations sexuelles. Le deuxième paramètre, à savoir  la létalité, est le plus important pour évaluer la  gravité d’une épidémie. Il est apprécié  par le taux de létalité, pourcentage des individus décédés parmi ceux qui sont infectés. Une épidémie peut être létale mais très peu contagieuse. Ainsi, le coronavirus du Syndrome respiratoire du Moyen Orient ou MERS tue très rapidement, mais est très peu contagieux. La faible contagiosité d’une maladie aussi mortelle est une bonne chose pour l’Humanité, selon le professeur Guy Boivin, professeur de microbiologie-infectiologie et d’immunologie de l’Université Laval et titulaire de la chaire de recherche du Canada.

Toujours selon Boivin, la nouvelle épidémie a un RO (contagiosité) se situant entre 2 et 2,5 légèrement supérieur à celui de la grippe saisonnière qui se situe entre 1 et 1,5. Quant à sa létalité, l’indice le plus important, elle serait difficilement appréciable parce qu’il s’agit d’un virus émergent (nouveau), et serait surestimée  en raison de la non prise en compte dans le dénominateur, des nombreux cas infectés mais  asymptomatiques. Pour Boivin, le taux réel de létalité du Covid-19 se situerait entre les 3% de la Chine et le 1,5% à l’extérieur de la Chine, mais moins que les 2,3% officiels de l’OMS. Par comparaison, le taux de létalité du SRAS est de 9,6%, et celle du MERS, 35,6%.  Il s’agirait donc d’une surestimation de la contagiosité et de la létalité de l’épidémie, donc de sa gravité. 

Toujours selon le professeur Boivin, trois scénarios sont possibles que nous nous permettons de résumer à deux  :

Premier scénario catastrophique : comme le Covid-19 qui vient des premières zones à risque (notamment la Chine), se transmet par contact humain étroit dans  les autres régions du globe, il se mélange avec plusieurs autres virus existants locaux, comme en Corée du Sud, en Iran et en Italie. Ceci donne naissance à plusieurs générations de virus de provenance intraçable  Le retard pris à arrêter l’épidémie la rend incontrôlable.

Deuxième scénario positif : le virus s’adapte à l’être humain, perd de sa virulence et devient un virus courant qui revient chaque année comme une grippe saisonnière. Il peut aussi disparaitre totalement.

On peut donc aboutir à une pandémie  grave ou bénigne .

Nous ajouterions que l’épidémie du Covid-19 est associée à une autre encore plus grave qu’il faut juguler intelligemment et en urgence : c’est l’épidémie de panique et de psychose  qui  multiplie par dix les effets de la première. Elle est entretenue  par la cacophonie d’informations, l’égoisme et la peur qui engendrent souvent l’inhumanité. Il faudrait relire « La peste » d’Albert Camus.

                                                                         Dr Erold Joseph

Eroldjoseph2002@yahoo.fr et eroldjoseph2002@gmail.com

Phone (509) 37-77-6581

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